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Georges Rigaud et Habib Benglia
Georges Rigaud et Princesse Khandou
Helene Pepee et Mireille Balin
Raymond Cordy et Georges Rigaud
Raymond Cordy et Habib Benglia
Georges RIGAUD Jean Peyral Mireille BALIN Cora Raymond CORDY Boyer Princesse KHANDOU Fatou Antonin BERVAL Commandant Saint-Hilaire Pierre LARQUEY le colonel Habib BENGLIA Nyaor Hélène PÉPÉE Lily Georges BEVER un spahi Jean CYRANO un spahi Lydia CHALIAPINE la religieuse (à confirmer) Thynelle ANYS
Adapté de l’œuvre de Pierre Loti, « Le roman d’un spahi » - dédié « à la gloire des armées d’Afrique » ! – plaira sans doute aux nostalgiques de l’époque coloniale, s’il en reste, et aux amateurs de défilés militaires au son du clairon mais, à la vérité, c’est un film totalement désuet, typique d’un genre en vogue au cours des années 30. Présentant le film au Cinéma de Minuit, Patrick Brion évoque un point de vue très élogieux de Paul Vecchiali sur la fin du film : difficile, toutefois, d’étendre cet avis à l’ensemble du film !
La présence de Mireille Balin nous ramène à « Pépé le Moko » ou « Gueule d’amour » mais son rôle est secondaire et conventionnel - « une garce » selon les mots du colonel joué par Larquey. En tête du générique, Georges Rigaud retrouve Raymond Cordy, son pote dans « Quatorze juillet » de René Clair. L’intrigue trouve son originalité dans l’histoire d’amour interraciale entre le jeune spahi trahi par sa maîtresse vénale et la jeune Fatou et il est vrai que les images finales dans le désert marocain ont une certaine beauté. Premier comédien noir à se faire un nom dans le cinéma français d’entre deux-guerres, Habib Benglia obtient ici un rôle plus développé que de coutume : aucun soupçon de racisme n’altère les relations de franche camaraderie dans la chambrée qui le réunit à Rigaud, Cordy et Bever ; il joue le frère de Fatou mais, contrairement à elle, il parle un français très correct et non le sabir habituel des productions colonialistes : c’est au moins un bon point pour le cinéaste !
Jean-Paul Briant, Mars 2024