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Georges Lannes et Lucien Callamand
Georges Lannes et Maurice Tricard
Gilbert Gil et Alexandre Fabry
Gilbert Gil et Louise Carletti
Henri Guisol et Pierrette Caillol
Jacques Tarride et Jean Chevrier
Jean Chevrier et Louise Carletti
Louise Carletti et Charlotte Classis
Louise Carletti et Gilbert Gil
Mireille Balin et Georges Lannes
Mireille Balin et Jean Chevrier
Jean CHEVRIER Olivier Roi Mireille BALIN Lola Gracieuse Louise CARLETTI Monique Henri GUISOL Maurice Gilbert GIL Gilbert Jules BERRY Jérôme Georges LANNES Inspecteur Paluaud Charlotte CLASSIS la grand-mère Alexandre FABRY Père Toine Lucien CALLAMAND le directeur du Petit Brummel Pierrette CAILLOL Emilienne Roland PEGURIER Pierrot Jean GAVEN Louis, ami de Gilbert Jacques TARRIDE Joseph Gisèle ALCEE Juliette Maurice TRICARD le veilleur de nuit Georges YVON un ouvrier Maud SAINTANGE
Après « Les disparus de Saint-Agil » et « L’assassinat du Père Noël », « L’assassin a peur la nuit » est la troisième adaptation au cinéma d’un roman de Pierre Véry, cette fois sans la dimension onirique qui faisait le prix des deux films de Christian-Jaque. L’intrigue est avant tout policière.
Le beau titre du film ne tient ses promesses que dans la dernière demi-heure. En effet l’action commence par le casse d’un magasin parisien, « Le Petit Brummel », commis par Olivier Roi, un brave gars qui a mal tourné, et son complice Maurice. Olivier quitte sa maîtresse Lola Gracieuse – de son vrai nom Marie Alphonsine Gratien ! – pour échapper à l’enquête du Commissaire Paluaud. Lola subit la pression de Jérôme, antiquaire douteux et recéleur notoire, qui voudrait qu’elle soit sa maîtresse. En Provence, Olivier se lie avec Gilbert qui le fait engager sur un chantier. La sœur de Gilbert, Monique, une jeune fille naïve, tombe amoureuse d’Olivier…
La dimension policière du film n’est pas omniprésente : à la séquence du casse succède l’intermède provençal où l’histoire d’amour naissante entre Olivier et Monique devient primordiale de même que le personnage de Gilbert qui rêve de voyages et d’aventures. Le retour à Paris met en avant le personnage maléfique de Jules Berry, détestable à souhait au point de devenir la victime idéale du meurtre suggéré par le titre ; on regrette que son rôle se limite à trois scènes. L’interprète principal, Jean Chevrier, est convaincant et bien entouré, en particulier par Henri Guisol, très amusant dès la première séquence en cambrioleur du genre trouillard.
Alors âgée de trente-et-un ans, Mireille Balin est d’une grande beauté ; en 1942, elle fut à l’affiche de cinq films mais c’était quasiment la fin de son parcours cinématographique… A l’inverse, Jacqueline Audry, ici assistante du metteur en scène, était à l’aube de sa carrière de cinéaste.
Le film n’a certes pas l’ambition de certains films ultérieurs de Delannoy, de « L’éternel retour » à « La symphonie pastorale » ; plus modeste, il a pourtant mieux vieilli.
Jean-Paul Briant, Mars 2021