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  • Henri Guisol

    Naissance : 1904
    Décès : 1994
     
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    Henri Guisol
    Années 30

    1931
    Henri Guisol
     
    La chienne

    1933
    Henri Guisol
     
    L'agonie des aigles

    1935
    Henri Guisol
     
    Le crime de Monsieur Lange

    1935
    Henri Guisol
     
    Le domino vert

    1937
    Henri Guisol
     
    Vous n'avez rien à déclarer

    1937
    Henri Guisol
     
    Drôle de drame

    1937
    Henri Guisol
     
    Le messager

    1938
    Henri Guisol
     
    La vierge folle

    1939
    Henri Guisol
     
    La loi du nord

    Années 40

    1940
    Henri Guisol
     
    Tempête

    1941
    Henri Guisol
     
    Vénus aveugle

    1942
    Henri Guisol
     
    Macao, l'enfer du jeu

    1942
    Henri Guisol
     
    L'assassin a peur la nuit

    1946
    Henri Guisol
     
    Il suffit d'une fois

    1948
    Henri Guisol
     
    Métier de fous

    1949
    Henri Guisol
     
    Ces dames aux chapeaux verts

    Années 50

    1950
    Henri Guisol
     
    Lady Paname

    1953
    Henri Guisol
     
    La rafle est pour ce soir

    1954
    Henri Guisol
     
    Le fil à la patte

    1954
    Henri Guisol
     
    Théodora, impératrice de Byzance

    1954
    Henri Guisol
     
    Un homme en or

    1955
    Henri Guisol
     
    Lola Montes

    1957
    Henri Guisol
     
    Les collégiennes

    1958
    Henri Guisol
     
    Contes pour le petit écran

    1958
    Henri Guisol
     
    Les cinq de...
    Tableau de c...

    Années 60

    1960
    Henri Guisol
     
    Meurtre en 45 tours

    1961
    Henri Guisol
     
    Le Comte de Monte-Cristo

    1962
    Henri Guisol
     
    Miss Mabel

    1963
    Henri Guisol
     
    George et Margaret

    1964
    Henri Guisol
     
    L'huître et la perle

    1966
    Henri Guisol
     
    Le théâtre ...
    L'homme qui...

    1967
    Henri Guisol
     
    Le complexe de Philémon

    1967
    Henri Guisol
     
    Salle n° 8

    1969
    Henri Guisol
     
    Week-end

    Années 70

    1970
    Henri Guisol
     
    Mauregard
    1905 : Le Te...

    1970
    Henri Guisol
     
    George et Margaret

    1970
    Henri Guisol
     
    Mauregard
    1940-1945 : ...

    1970
    Henri Guisol
     
    Mauregard
    1925 : Le Te...

    1970
    Henri Guisol
     
    Mauregard
    De nos jours...

    1970
    Henri Guisol
     
    Les assassins associés

    1971
    Henri Guisol
     
    Adieu mes quinze ans

    1971
    Henri Guisol
     
    L'Inconnue du vol 141

    1973
    Henri Guisol
     
    Les Messieurs de Saint-Roy

    1973
    Henri Guisol
     
    Joseph Balsamo

    1973
    Henri Guisol
     
    La porteuse de pain

    1973
    Henri Guisol
     
    Le temps de vivre, le temps d'aimer

    1974
    Henri Guisol
     
    L'illustre Maurin

    1975
    Henri Guisol
     
    Marie-Antoinette

    1975
    Henri Guisol
     
    La situation est grave... Mais pas déses...

    1975
    Henri Guisol
     
    L'âge en fleur

    1975
    Henri Guisol
     
    Le secret des dieux

    1978
    Henri Guisol
     
    Ces merveilleuses pierres

    Années 80

    1980
    Henri Guisol
     
    La fortune des Rougon

    Document sans titre

    Henri GUISOL 

    Son père, qui gérait des sociétés hôtelières, voyait en lui un futur banquier ou un architecte et s’inquiétait de son penchant pour les arts mais, ses études terminées, Henry Paul Bonhomme, qui vient d’obtenir un premier prix au conservatoire de Toulouse, monte à Paris où sa première audition est un désastre. Sans se décourager, il devient régisseur au Théâtre de l’Œuvre ; accessoirement, il joue les comédiens de complément : chez Dullin, il participe à la création du mythique « Volpone » sur la scène de l’Atelier.

    A la même époque, il fait ses débuts à l’écran dans deux classiques signés Jean Renoir. On ne l’aperçoit que très brièvement en garçon de café dans « La chienne » (1931) mais son originalité émerge nettement dans « Le crime de Monsieur Lange » (1935) où il joue le fils Meunier, fantasque mécène de la coopérative. A partir de là, on ne cesse de le voir sur grand écran pour une bonne vingtaine d’années. Amant de Jany Holt dans « Le domino vert » (1935), il est remarqué en Coco de la Baule, le fiancé pique-assiette de « Vous n’avez rien à déclarer ? » (1936), et surtout dans « Les amants terribles » (1936), où il joue le mari de Gaby Morlay. Irrésistible Buffington dans « Drôle de drame » (1937), il enquête en dormant et chante « Dormez, dormez, petits pigeons » en duo avec Michel Simon. « Trois valses » (1938) lui permet de réaliser une prouesse puisqu’il traverse trois époques en vieillissant avec art et crédibilité. Il joue un petit rôle de greffier mélomane dans « Le roman de Werther » (1938) et le complice d’un escroc campé par Erich Von Stroheim dans « Tempête » (1939). Mauvais garçon dans « Macao, l’enfer du jeu » (1940), il paraît en médecin dans « Le monde tremblera » (1939) et « La loi du Nord » (1939), un film où il croise brièvement Marthe Alycia, qui devient son épouse. A la fin des années trente, Henri Guisol s’est affirmé comme un comédien de second plan fantaisiste, un « hurluberlu lunaire » selon la critique, mais pas encore comme un premier rôle : Abel Gance va se charger de la passe décisive. Si l’on peut encore prendre quelque plaisir à visionner « Vénus aveugle » (1940), c’est tout de même grâce à lui : marin ventriloque, clown raté, prestidigitateur à la manque, il déploie une belle énergie à dérider Viviane Romance. Reconnaissante, celle-ci le recrute pour deux films dont elle est productrice : il joue un rôle de souffleur asthmatique dans « Une femme dans la nuit » (1941) et, dans « La boîte aux rêves » (1943), un compositeur désargenté vivant en coloc avec des copains fauchés. 

    Cambrioleur du genre trouillard, il paraît en haut du générique de « L’assassin a peur la nuit » (1942) avant que « Madame et le mort » (1942) ne le mette pour la première fois en vedette : auprès de Renée Saint-Cyr, il joue Armand Le Noir, un romancier célèbre que tout le monde croit mort, contraint de se déguiser pour enquêter sur son propre assassinat. Dans « L’extravagante mission » (1945) dont il est le héros, on le retrouve en piteux état au début du film : look de clochard, tenté par le suicide, il accepte un rôle de riche excentrique qui embarque pour une croisière rocambolesque. Haut fonctionnaire et néanmoins cocu dans « Ainsi finit la nuit » (1948), il fait jeu égal avec le couple vedette. « Rendez-vous avec la chance » (1949) le présente en petit employé de bureau rêvant d’un ménage plus harmonieux. A l’inverse, dans « Métier de fous » (1948), comme il est trop heureux en amour, il ne trouve plus l’inspiration pour achever sa dernière pièce.

    Une énième adaptation de « Ces dames aux chapeaux verts » (1948) lui donne l’occasion d’incarner avec finesse le timide professeur Ulysse Hyacinthe qui épouse finalement l’élue de son cœur malgré la crainte que lui inspire une redoutable Marguerite Pierry. Dans « Lady Paname » (1949), compositeur méconnu, il passe le plus clair du film à se disputer avec Suzy Delair mais son excellente interprétation passa presque inaperçue. Ce sera encore le cas pour ses deux derniers films en vedette : dans « Le clochard milliardaire » (1950), on le voit en noceur sommé de vivre la vie d’un clochard s’il veut faire un riche héritage ; dans « Le témoin de minuit » (1953), il redevient auteur de romans policiers mais cette fois c’est lui qui veut commettre le crime parfait en éliminant sa femme.

    Sur les planches, son jeu subtil fait toujours merveille, entre autres lors d’une reprise de « La petite hutte » d’André Roussin en 1958 mais, au cinéma, il n’est déjà plus qu’un comparse de prestige auprès d’Edwige Feuillère dans « Les fruits de l’été » (1954), Suzy Delair dans « Un fil à la patte » (1954) ou Danielle Darrieux dans « Meurtre en 45 tours » (1959). Trois films en costumes lui réservent d’intéressantes prestations, et d’abord « Théodora, impératrice de Byzance » (1953), un beau péplum où il joue Jean de Cappadoce, ministre de l’empereur Justinien, qu’il trahit. Dans « Lola Montès » (1955), on le retrouve en cocher de Martine Carol, amoureux de Paulette Dubost en soubrette. Dans « Le comte de Monte Cristo » (1961) version Autant-Lara, il est méconnaissable sous la barbe de l’Abbé Faria, un rôle qui semble mettre un point final à sa carrière au cinéma.   

    Les cinéastes estampillés Nouvelle Vague ne se souvinrent pas que Henri Guisol avait joué sans démériter pour Renoir et Ophuls. Un peu amer, notre homme regrettait alors que le cinéma ne l’aime plus. Heureusement le théâtre continua à lui procurer les plus grandes joies. Au final, il revendiquait sa participation à 400 pièces, ni plus ni moins ! Quant à la télévision, il ne l’appréciait guère même s’il revint sur ses positions dans la dernière décennie de sa carrière : il paraît dans quelques feuilletons célèbres comme « Maurin des Maures » (1970), « La porteuse de pain » (1973) ou « Joseph Balsamo » (1973). Préfet de police ou baron déchu, il y semble toujours à son aise mais l’on se doit de mettre en exergue « L’homme qui a perdu son ombre » (1966) où il joue le Diable et « Mauregard » (1970) où on le suit de 40 à 100 ans en oncle Maxence farouchement attaché à la propriété familiale. Après cela était-il nécessaire de revenir fréquenter le grand écran pour constater que « La situation est grave… mais pas désespérée » (1976) ? Cette piètre galéjade sera pourtant son dernier film, le plus surprenant étant qu’il venait alors d’être dirigé sur la scène du TNP de Villeurbanne par Patrice Chéreau !

    Jean-Paul Briant

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