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Inconnu1 le fils de l hotelier
Inconnue3 une blanchisseuse et Janine Tricotet au centre
Jules Berry et Sylvia Bataille
Nadia Sibirskaia et Maurice Baquet
Nadia Sibirskaia et Rene Lefevre
René Lefèvre Amédée Lange Jules Berry Paul Batala Florelle Valentine Cardès Nadia Sibirskaïa Estelle Sylvia Bataille Édith Henri Guisol le fils Meunier Maurice Baquet Charles, le fils des concierges Marcel Lévesque le concierge Odette Talazac la concierge Marcel Duhamel Louis, le contremaître Jacques Brunius Monsieur Baigneur Jean Dasté Dick, le maquettiste Sylvain Itkine l'inspecteur Juliani Pierre Huchet Monsieur Buisson Paul Demange un créancier Paul Grimault un ouvrier Guy Decomble un ouvrier Lucien Charbonnier un ouvrier Fabien Loris un ouvrier Jean Bremaud un ouvrier Charles Lavialle un ouvrier Janine Tricotet une blanchisseuse Germaine Duhamel une blanchisseuse Suzanne Magisson une blanchisseuse Margot Capelier une blanchisseuse Jacques Beauvais l'aubergiste René Génin un client de l'auberge Max Morise l'homme à la pipe Edmond Beauchamp le curé dans le train Andrès un gendarme Claire Gérard la prostituée Pierre Asso un voyageur à la gare
Amédée Lange et Valentine Cardès s'installent dans un petit hôtel à la frontière belge. Les habitués du lieu croient reconnaître l'homme recherché de toutes les polices. Valentine se propose alors de leur expliquer comment son compagnon est devenu un assassin. Ils seront ensuite capables de juger s'ils doivent ou non laisser Lange échapper à la police. Tout commence à Villejuif, en banlieue parisienne. Valentine dirige une petite blanchisserie. Lange est employé d'une petite maison d'édition qui donne sur la même cour d'immeuble. Dirigée par un certain Batala, aussi beau parleur et séducteur que peu scrupuleux, l'affaire est au bord de la faillite. Pressé par ses créanciers, Batala prend la fuite après avoir violé Estelle, une employée de Valentine. Un accident de train lui donne l'opportunité de se faire passer pour mort. Avec l'aval de l'héritier de Batala et du fils de son principal créancier, les employés constituent une coopérative ouvrière. Le Photo-roman Arizona Jim, imaginé par Lange, connaît un tel succès qu'il semble devoir assurer la pérennité de l'entreprise. Mais ce succès ne peut manquer d'attirer la convoitise de Batala qui revient réclamer son bien.
SCENARIO et DIALOGUES Jacques Prévert sur une idée de Jean Renoir et Jean Castanyer ; IMAGE Jean Bachelet ; MONTAGE Marguerite Renoir ; DECOR Jean Castanyer et Robert Ghys ; MUSIQUE Jean Wiener et Joseph Kosma
"Le crime de monsieur Lange" constitue la seule collaboration entre Jean Renoir et Jacques Prévert. Une grande partie de la distribution est issue du "Groupe Octobre" animé par le poète : Maurice Baquet, Sylvia Bataille, Margot Capelier, Jacques-Bernard Brunius, Guy Decomble, Paul Grimault, Max Morise, Janine Tricotet (alors Mme Loris, et future épouse de Prévert), Germaine et Marcel Duhamel . Seul manque à l'appel Raymond Bussière, souffrant au moment du tournage. L'esprit de complicité créatrice et de camaraderie prêté aux ouvriers de la coopérative semble venir tout droit d'Octobre et de son mode de fonctionnement. Malgré ses aspects bon enfant, il peut paraître étonnant que la virulence du scénario n'est pas provoquer les foudres de la censure : « Le film tourné sans improvisation respecte à la lettre le scénario le plus militant et le plus combatif de Prévert. Le message libertaire du film ne se contente pas de vanter les mérites et la perfection morale de l'entreprise autogérée ; il justifie l'assassinat du méchant en le sanctifiant pour ainsi dire par l'approbation d'un jury populaire. (...) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; les films, 1992.
Le succès du film doit aussi être porté au crédit de Renoir et de ses interprètes : « Renoir apporte au credo de Prévert l'extraordinaire grouillement de vie que suscite notamment l'emploi d'une technique de plans longs, de mouvements d'appareils à la trajectoire sinueuse et imprévisible (...) Tous les acteurs sont excellents. Renoir réussit à faire côtoyer un lyrisme spontané, obtenu plus spécialement des actrices, et un sens de la caricature farfelue ou cinglante. La synthèse des deux tons communique, au delà de tout réalisme une impression de vérité précieuse et inoubliable. » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; les films, 1992.
« Humanité sympathique et farfelue, décrite par Jacques Prévert avec sa verve habituelle, animée par Jean Renoir avec une étonnante liberté dans le rythme du récit, l'enchaînement des épisodes, le va-et-vient des personnages. quand à la composition de jules Berry en Batala, c'est un numéro de génie, un des sommets de sa brillante carrière. » - Gérard Lenne, Dictionnaire mondial des films, 1991