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Edwige Feuillere et Charles Vissieres
Edwige Feuillere et Fernand Gravey
Edwige Feuillere et Helene Garaud
Edwige Feuillere et Henri Guisol
Edwige Feuillere et Liliane Lesaffre
Fernand Gravey et Henri Guisol
Edwige FEUILLERE Christine Jourdan Fernand GRAVEY Jacques Reval Henri GUISOL Bernard Ancelin Hélène GARAUD Berthe, femme de chambre de Christine Ky DUYEN Benjamin, maître d'hôtel de Christine Henri CHARRETT le premier malfrat Pierre DUNCAN le second malfrat Olivier DARRIEUX l'échotier au vernissage François JOUX le vétérinaire Made SIAMÉ une dame au vernissage Roger VINCENT le critique d'art au vernissage Charles VISSIERES André, le gardien de la galerie d'art Liliane LESAFFRE la bouquiniste des quais de Seine Jules DORPE l'oiseleur (à confirmer)
Monteuse dans les années 30, Andrée Feix n’a réalisé que deux films, « Il suffit d’une fois » et « Capitaine Blomet », tous deux interprétés par Fernand Gravey.
Succès public en 1946, avec près de deux millions d’entrées, « Il suffit d’une fois » fut assez bien reçu par la critique qui y vit « un film amusant, une gentille comédie servie par une interprétation de classe » et même un style « très comédie américaine par son rythme vif, son dialogue bref et net » ; toutefois le critique de « L’Ecran français » déplorait une « réalisation d’une intégrale banalité »…
Sculptrice renommée, Christine Jourdan est courtisée par un vieil ami, Bernard Ancelin. Pour échapper à un rendez-vous, Christine profite d’un quiproquo pour s’inventer un amant, Nicolas (en fait, le nom de son cheval !). Bernard présente à Christine l’explorateur Jacques Reval et ceux-ci tombent amoureux l’un de l’autre mais Jacques exige une rupture avec « Nicolas ». Prise au piège de ses mensonges involontaires, Christine est soupçonnée du meurtre d’un truand récemment assassiné, Nicolas Van Toupen…
Les trois interprètes principaux sont amusants mais Henri Guisol est le plus drôle des trois en ami encombrant et mal aimé. Dans une scène, il baise la main de Fernand Gravey, dans une autre il l’embrasse sur la bouche par mégarde ! Il refait même fugitivement le coup du somnambule de « Drôle de drame », la poésie de Prévert en moins. A la longue pourtant, la comédie s’enraye et la comparaison avec la grande comédie américaine des années 30 et 40 paraît très exagérée !
Deux futurs réalisateurs, Hervé Bromberger et Marcel Camus, étaient les assistants de la réalisatrice sur ce film ; celle-ci reprendra sa carrière de monteuse, en particulier pour huit films signés… Marcel Camus.
Quarante-cinq ans plus tard, commentant pour Alain Feydeau sa filmographie, Edwige Feuillère - parfois comparée alors à Claudette Colbert « pour les trouvailles, la précision des sourires sous-entendus, les clins d’œil et les moues » - ne gardait aucun souvenir du film : « le noir absolu ! »
Jean-Paul Briant, janvier 2022