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Erich von Stroheim et Georges Lannes
Erich von Stroheim et Mireille Balin
Erich von Stroheim et Mireille Balin
Louise Carletti et Marie Lorain
Louise Carletti et Sessue Hayakawa
Mireille Balin et Sessue Hayakawa
Roland Toutain et Henri Guisol
Roland Toutain et Louise Carletti
Sessue Hayakawa et Louise Carletti
Sessue Hayakawa et Mireille Balin
Sessue Hayakawa et Tsugundo Maki
Tsugundo Maki et Mireille Balin
Mireille Balin Pierre Renoir version 42
Mireille Balin Pierre Renoir version 42
Pierre Renoir Mireille Balin version 42
Erich von Stroheim Werner von Krall Mireille Balin Mireille Sessue Hayakawa Ying Tchaï Louise Carletti Jasmine Roland Toutain Pierre Milley Henri Guisol Almaido Georges Lannes le capitaine Georges Térof le général Lin-Tse Alexandre Mihalesco Yassouda Jim Gérald un matelot Etienne Decroux un matelot Marie Lorain Mademoiselle Marguenon Tsugundo Maki le secrétaire de Ying Tchaï Chukry-Bey l'officier chinois Ginette Baudin une joueuse ?
Réalisation : Jean Delannoy
Scénario : Pierre-Gilles Veber et Roger Vitrac, d'après le roman éponyme de Maurice Dekobra
Image : Nicolas Hayer
Opérateurs : Pierre Méré, Marcel Villet, Gustave Raulet
Décors : Serge Piménoff
Assistant décorateur : Max Douy
Musique : Georges Auric
Direction musicale : Louis Wins
Interprétation : Les solistes des Grandes Associations Symphoniques de Paris
Son : Maurice Menot, Marcel Ormancey
Montage : William Barache, Jean Mondollot
Tournage : 1939 - Studios de la Victorine à Nice
Format : Noir et blanc - 1,37:1 - 35 mm - son mono
Enregistrement : Optiphone
Laboratoire : Éclair-Tirage Epinay
Directeur de production : Jean Rossi
Production : Demofilm
Distribution : DisCina (1942)
Durée : 90 minutes
Date de sortie : 9 décembre 1942
Alors que l'Europe est encore en paix, la guerre fait rage entre le Japon et la Chine. Les concessions étrangères ne sont pas épargnés par les combats. Mireille, une actrice de revue française, souhaite fuir à n'importe quel prix. Werner Krall, un aventurier qui livre des armes à l'armée chinoise, lui propose de l'embarquer sur son bateau à destination de Macao. Mireille se laisse séduire par l'attitude chevaleresque de son hôte. A Macao, Krall retrouve un certain Ying-Tchai, qui sous des dehors respectables - il est propriétaire de nombreuses salles de jeux - se livre a toutes sortes de trafics. Krall sait que Ying-Tchai ne plaisante pas en affaires et n'hésite pas a recourir aux méthodes les plus expéditives. Mais lui seul peut fournir les armes attendues par les Chinois. Krall se retrouve pris entre ses clients qui ne veulent payer qu'a la livraison et Ying-Tchai qui exige un paiement comptant. Mireille essaye de jouer de ses charmes pour infléchir Ying-Tchai...
Le film est tourné fin 1939 dans les studios de la Victorine à Nice, alors que la guerre est déclenchée. L'invasion allemande empêche sa sortie. En 1941, la censure de l'occupant interdit la projection d'un film où Erich von Stroheim, opposant notoire au nazisme, tient un rôle majeur. Pour permettre l'exploitation du film, Delannoy est obligé de retourner les scènes ou Stroheim apparaît. Pierre Renoir reprend le rôle. Le nouveau tournage a lieu aux studios des Buttes-Chaumont. Cette seconde version sort le 9 décembre 1942 sous le titre L'ENFER DU JEU. Après la guerre, les scènes tournées par Stroheim sont réintégrées et le film est projeté dans sa version initiale.
COMMENTAIRES :
« Ce film se rattache à un courant important du cinéma français des années 30 : le film d'aventures cosmopolites. Et le scénario, tiré d'un roman de Maurice Dekobra, ressemble à ceux que Josef von Sternberg transcendait pour Marlène Dietrich. Or, si Jean Delannoy, tout habile qu'il soit en ce genre, n'a pas le génie de Sternberg, Mireille Balin, se contemplant dans une glace de poche au milieu des ruines et prise pour une espionne, n'est pas si loin, avec sa beauté, son allure, son mystère, des personnages joués par Marlène. Sa rencontre avec Erich von Stroheim, surgissant en grand seigneur dans cette sombre histoire, dont Sessue Hayakawa est, comme souvent à l'époque, le «méchant», donne à «Macao» un relief saisissant. La sortie en salles ayant été retardée par la guerre, les autorités d'Occupation l'interdirent ensuite, purement et simplement, à cause de la présence de Stroheim, antinazi émigré aux Etats-Unis. Pour sauver les intérêts du producteur, Jean Delannoy reprit toutes les scènes où paraissait Stroheim et le remplaça par Pierre Renoir. Au mois de décembre 1942, sous le titre « L'enfer du jeu », on présenta au public cette version remaniée... et inférieure à l'originale, à cause du déséquilibre de l'interprétation. Mais on n'en connaissait alors pas d'autre et la surprise causée par la véritable version, après la Libération, fut d'autant plus grande qu'entre temps Jean Delannoy était devenu le réalisateur de L'ETERNEL RETOUR et de LA SYMPHONIE PASTORALE ». - Jacques Siclier, Télérama 1970
« Un feuilleton mouvementé et désabusé comme on les aimait dans les années 30. La guerre sino-japonaise sert de toile de fond à la description de quelques aventuriers hauts en couleur, pittoresquement campés par autant de monstres sacrés. On remarque particulièrement le couple Stroheim-Balin : lui, trafiquant ayant gardé sa dignité et ses délicatesses, elle, femme fatale au caractère romanesque et spontané de midinette. Le jeu de Mireille Balin, d'un naturel et d'un abandon surprenants, paraît très moderne. (...) » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; Les Films - coll. Bouquins, Robert Laffont, 1992
Compléments S.B. - Septembre 2018