Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Andre Roanne et Speedy Schlichter
Andrews Engelmann et Emmy Wyda
Edith Meinhard Louise Brooks Speedy Schlichter
Hans Casparius et Edith Meinhard
Joseph Rovensky et Franziska Kinz
Louises Brooks et Edith Meinhard
Martha von Kossatzky et Michael von Newlinsky
Louise Brooks Thymiane Henning Edith Meinhard Erika André Roanne le comte Nicolas Osdorff Joseph Rovensky le pharmacien Robert Henning, père de Thymiane Franziska Kinz Meta Fritz Rasp l'employé Meinert Andrews Engelmann le directeur du pensionnat Valeska Gert la femme du directeur Arnold Korff le vieux comte Osdorff Martha von Kossatzky la tenancière de la maison close Speedy Schlichter une fille de la maison close Emmy Wyda la cousine d'Osdorff Vera Pawlowa la tante Frieda Sybille Schmitz Elisabeth Michael von Newlinsky le premier client Sig Arno le client "danseur" Kurt Gerron le docteur Vitalis Hans G. Casparius le vendeur de saucisses ambulant Jaro Fürth le notaire Schutz Sylvia Torf la nourrice
Réalisation : Georg Wilhelm Pabst
Scénario : Rudolf Leonhard, d'après le roman de Margarete Böhme
Image : Sepp Allgeier, Fritz Arno Wagner
Montage : Mark Sorkin, Georg Wilhelm Pabst
Assistant réalisateur : Mark Sorkin, Paul Falkenberg
Décors : Ernö Metzner, Emil Hasler
Musique originale : Otto Stenzeel
Musique additionnelle : Robert Viger, Alain Bernaud et Franz Schubert (version restaurée)
Régie : Heinz Landsmann
Directeur de production : Viktor Skutetzky, Heinz Landsmann
Production : Georg Wilhelm Pabst
Société de production : Pabst-Film GmbH (Berlin)
Pays de production : Allemagne
Tournage : de mai à août 1927, aux studios Grunewald-Atelier, Berlin - extérieurs à Swinemünde (= Swinoujscie), Pologne
Format : Noir et blanc - Film muet - 35 mm- 1,33:1
Duréé : 112 minutes
Société de distribution :
Dates de sortie :
- 27 septembre 1929, première à Vienne
- 15 octobre 1929, première à Berlin
- 11 Avril 1930, sortie en France
Titres :
- Tagebuch einer Verlorenen (titre original)
- Trois pages d'un journal (sortie France)
- Le journal d'une fille perdue (France)
Restauration : 1997, Cineteca di Bologna, Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung, Institut du Film allemand de Francfort
Edition video : Coffret Georg Wilhelm Pabst, le mystère d'une âme, Tamasa 2019 (DVD et Blu-ray)
La famille du pharmacien Henning, un riche veuf, est réunie pour célébrer la confirmation de sa fille Thymiane. Toute vétue de blanc, elle reçoit des mains de sa tante un luxieux agenda. Mais la fête est gachée quand Thymiane surprend une scène pénible. Son père congédie sans ménagement Elisabeth, la gouvernante, qui lui a fait comprendre qu'elle était enceinte de lui. Un peu plus tard dans la soirée, on ramène le corps de la jeune femme qui s'est jetée à l'eau. Bouleversée, Thymiane cède aux avances de Meinert, l'intrigant commis de la pharmacie. Thymiane donne naissance à une petite fille que son géniteur refuse de reconnaitre. Un conseil de famille décide du sort de l'enfant qui sera placé chez une nourrice. Thymiane sera envoyée dans une maison de redressement...
Après LOULOU, Deuxième film du duo Pabst-Brooks et deuxième chef-d'oeuvre qui confirmait que le réalisateur autrichien avait trouvé l'actrice idéale pour incarner un type féminin émancipé des normes bourgeoises et patriarcales. Dernière oeuvre muette de Pabst qui fort du succès de L'ENFER BLANC DU PIZ PALU put enfin autoproduire un film au sujet trop "scabreux" pour être accepter par les productions classiques. Le film n'en subit pas moins les foudres de la censure et ne subsiste aujourd'hui que la fin alternative à celle imaginée par le réalisateur. Un beau rôle pour André Roanne que le parlant allait bientôt reléguer au second rang.
CRITIQUE(S) :
« Sa subversion vous a ainsi mis dans l'adversité vis-à-vis de la censure en 1929 ; elle serait encore aujourd'hui difficilement acceptée. Et je ne vois pas d'équivalent - hormis peut-être dans l'oeuvre de Kenji Mizoguchi - à une représentation cinématographique si profonde de la puissance érotique féminine comme dépassement social. (...) Abdellatif Kechiche, un des plus talentueux réalisateur français actuels, rend hommage à votre ultime film muet en projetant dans la séquence d'anniversaire de LA VIE D'ADELE (2013) des images de Louise Brooks sur un écran dans le jardin des deux héroines passionnément amoureuses l'une de l'autre. (...) Cette filiation avec votre cinéma a valu tout de même une Palme d'or à La Vie d'Adèle et assurément, vous y êtes pour quelque chose tout comme Louise Brooks. » - Pierre Eisenreich, Correspondance imaginaire, supplément coffret Georg Wilhelm Pabst, Le Mystère d'une âme, Tamasa, 2019
S.B. Septembre 2022