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Henri Cartier Bresson et Leon Larive
Jenny Helia et Henri Cartier Bresson
Jenny Helia et Jacques Beauvais
Julien Carette Eddy Debray et Paulette Dubost
Julien Carette et Gaston Modot
Lise Elina et Andre Zwoboda au centre
Tony Corteggiani Jean Renoir et Nora Gregor
Marcel Dalio le marquis Robert de la Cheyniest Nora Gregor Christine de la Cheyniest Roland Toutain André Jurieux Jean Renoir Octave Mila Parély Geneviève de Marras Julien Carette Marceau, le braconnier Gaston Modot Edouard Schumacher, le garde-chasse Paulette Dubost Lisette, la camériste Anne Mayen Jackie, nièce de Christine Pierre Nay M. de St. Aubin Pierre Magnier le général Odette Talazac Mme Charlotte de la Plante Claire Gérard Mme de la Bruyère Richard Francoeur M. La Bruyère Roger Forster l'invité efféminé Eddy Debray Corneille, le majordome Jenny Hélia la servante Léon Larive le chef cuisinier Marcel Melrac Celestin, le cuisinier Jacques Beauvais Adolphe, un domestique Maurice Marceau un garde-chasse Nicolas Amato l'invité sud-américain Tony Corteggiani Berthelin Lise Elina la radio-reporter Henri Cartier-Bresson le domestique anglais André Zwoboda l'ingénieur interviewé Camille François le speaker Geo Forster un invité
SCENARIO Jean Renoir ; IMAGE Jean Bachelet ; MONTAGE Marguerite Renoir ; DECORS Eugène Lourié ; MUSIQUE Roger Désormières, Mozart, Monsigny ;
« Insuccès commercial notoire lors de sa sortie et de sa première ressortie en 1945, c'est sans doute le film de Renoir qui a été successivement le plus attaqué et le plus loué. Non seulement le public ne l'a ni compris ni aimé pendant des années, mais jusque dans les années 1950 les principaux historiens ont mêlé, dans leurs commentaires sur lui, bien du venin à leur miel (...) Vingt ans plus tard, La Règle du jeu sera à peu près unanimement considérée comme le meilleur Renoir et l'un des meilleurs films français. (...) c'est l'un des nombreux exemples de réputation créée par les cinéphiles contre la critique officielle des professionnels et des historiens. À cette époque, le film est souvent aimé et décrit comme un météore, tombé du ciel au milieu de la production courante, avec laquelle il n'aurait eu ni rapport ni ressemblance ni commune mesure. Ce point de vue, complètement erroné, est à mettre en relation avec les préjugés que nourrissaient les cinéphiles d'après-guerre et dans les années 50 à l'égard du cinéma français, qu'ils connaissaient d'ailleurs très mal. À partir des années 70, ce cinéma est redécouvert, réestimé et, dès lors, on s'aperçoit que la règle du jeu, loin d'être une exception dans la production de l'époque, appartient au contraire à une longue et riche lignée de films qui décrivent la société du temps selon une vision critique et panoramique et en s'appuyant sur une multitude de personnages appartenant à toutes les classes (...) . » - Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma ; les films, 1992.
« (...) On peut craindre que La Règle du jeu, rendue accessible par un montage « intégral », ne soit louée de confiance. On peut craindre aussi le contraire : qu'elle soit plus commentée que comprise, car elle offre aux critiques, par son rare dessein, ses qualités contradictoires, les difficultés de son accomplissement, la profondeur de son échec, tout ce qui les attire, si proche du commentaire qu'elle semble souvent avoir été commentée plutôt que filmée et pouvoir être critiquée au lieu d'être vue. De quels merveilleux problèmes, insolubles, inépuisables, cette grande tentative nous réjouit. (...) » - Thierry Acot-Mirande Alain Pozzuoli, L'Enfer du cinéma - Dictionnaire des films cultes et maudits, 2007.
« Mon intention première fut de tourner une transposition des Caprices de Marianne à notre époque. C'est l'histoire d'une tragique méprise : l'amoureux de Marianne est pris pour un autre et abattu dans un guet-apens. Je n'essaierai pas de préciser l'intrigue : je l'ai entourée de tant d'éléments divers que l'histoire à proprement parler n'est plus qu'une trame. Un élément important est l'honnêteté sentimentale de Christine. (...) Un autre élément important est la pureté de Jurieu, la victime, qui, en essayant de s'immiscer dans un monde dont il ne fait pas partie, ne respecte pas la règle du jeu. Pendant le tournage, je fus ballotté entre mon désir de faire de la comédie et celui de conter une tragique histoire. Le résultat de mes doutes fut le film tel qu'il est. (...) » - Jean Renoir, Ma vie et mes films, 1974.