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Jean-Paul Belmondo François Leclercq Bernard Blier Jean-Baptiste Beaumont-Liégard Marie-France Pisier Gilberte Beaumont-Liégard François Perrot Raphaël Di Massa Daniel Ivernel Victor Verbruck, le maire Claude Brosset Oscar Yvonne Gaudeau Madame Beaumont-Liégard René Lefèvre Pierre Leclercq Michel Beaune l'ami d'enfance de François Nicole Garcia Hélène Mauve, puis Duquesne Suzy Prim la marquise de Chanteloup Élisabeth Margoni Karine Lechard Nadia Verine Charlotte/Samantha Jacques David l'avocat général Gérard Torillon André Reybaz le président de la cour Kelfer Charles Gérard le chauffeur de taxi galéjeur Jean Turlier le député La Roche-Bernard Jean Dasté le gardien du chantier Bernard-Pierre Donnadieu le truand blond Monique Mélinand Germaine Mauve Pierre Forget le directeur de l'hôtel du Commerce Gabriel Jabbour Blome, un notaire client du Number One François Timmerman Louis de Saint-Prix, dit Lolo Maurice Jacquemont René, le tenancier du Tabac de la Gare Françoise Bertin la femme de René André Thorent le directeur de la prison Charles Charras le portier de l'hôtel du Commerce Gaston Vacchia Lombreux, un client du Number One Jacques Lalande l'avocat de François Jean Sylvère le papetier Serena « Frieda de Dusseldorf », la strip-teaseuse Vibeke Knudsen une hôtesse du Number One Maurice Dorléac le professeur Florence Cayrol l’hôtesse du Number One, avec la rose Leo Peltier André Begards Anne Delsalle Marie-Adélaïde de Chanteloup Isabelle Desprey Carol Labrie-Rose [= Carol LaBrie] une hôtesse du Number One Lucie Visser Alain Delmer un spectateur au tribunal Marc Arian l'assesseur à la droite du président du tribunal Lucie Arnold Miss Remington, la nurse du camarade de François Henri Attal un agitateur distribuant des tracts Maurice Auzel le projectionniste au meeting Fernand Berset le quidam qui a tout vu Daniel Breton un agitateur Nane Germon Mme Kelfer, la femme du président de la cour Louba Guertchikoff Jeanne, la bonne de Gilberte Roland Malet le gardien de prison Lionel Vitrant un agitateur qui sectionne les câbles Johnny Wessler un homme de main de La Roche-Bernard Henri Verneuil l'annonceur à la gare [voix seulement]
Note: Imdb mentionne Christiane Delorme dans le rôle d'une spectatrice au meeting.
Compléments : Christophe Bier , Aoüt 2017
"Un matin, je vis avec joie, mon ennemi gisant sous l'arbre." Sur cette citation, empruntée à William Blake, s'achève le film d'Henri Verneuil tiré du roman de Félicien Marceau. L'arbre est un cèdre, planté au bord d'un terrain de golf et le gisant, Bernard Blier, incarne un personnage si odieux dans sa toute-puissante machiavélique que personne ne saurait le regretter.
Le film raconte l'accomplissement d'une vengeance. Après sept ans de prison, pour un crime qu'il n'a pas commis François (JeanPaul Belmondo) revient dans cette ville du Nord qui l'a vu naître et où il a été tour à tour fété et humilié par les notables. Il vit dans une petite bourgeoisie éprise de droiture, il a ressenti dès l'enfance l'horreur de l'Injustice. On peut imaginer qu'après sept ans d'injuste François est bien décidé a retrouver le vrai coupable et à se venger. A rebroussetemps, à coup de retours en arrière efficaces et à travers un puzzle bien agencé de scènes révélatrices, Henri Verneuil nous fait revivre l'ascension de François dans la société et nous explique comment fut provoquée sa chute lorsque son père, doux idéaliste, eut l'audace de se présenter aux élections contre un gros bonnet local.
« Le Corps de mon ennemi » est l'autopsie d'une société, dit Henri Verneuil, disons plutôt d'une certaine société ; celle qu'il nous présente ici est particulièrement ignoble ; peu ou prou, tout le monde est pourri, jusqu'au héros redresseur de torts. On ne rencontre la pureté, in extremis, que chez une jeune fille à peine entrevue. Belmondo l'enlève aussitôt, le cœur léger, ayant accompli sa vengeance à double détente avec maestria.
Saveur et trouvailles
Jean-Paul Belmondo, notre petit Bogart national, prend du poids en mûrissant, je veux dire de la densité ; il n'en garde pat moins sa désinvolture bon enfant. I1 faut le voir jouer de l'imperméable, sur le bras, sur l'épaule, sur le dos, c'est la muleta de ce torero qui, en guise d'estocade, assène volontiers les jeux de mots tricotés pour lui par Michel Audiard. Marie-France Pisier donne la réplique à Bebel avec son charme intelligent très prenant et je ne sais pat si Bernard Blier le prendra pour un compliment mais c'en est un : on ne saurait être plus odieux que lui dans son rôle du parfait salaud.
Plus austère, moins spectaculaire que « Peur sur la ville » le précédent film du couple Verneuil-Belmondo, celui-ci ne manque pourtant pas de saveur ni de trouvailles : celle du golf électronique vous surprendra ; celle de la ville entièrement vidée de ses habitants, sportifs en pantoufles, à l'écoute d'un match de football, vous fera réfléchir peut-être.