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Jean Claude Brialy Madeleine Lebeau
Réminiscence : ce mot convient pour un phénomène particulier que tous le monde a vécu : Vous regardez tranquillement un film ancien que vous pensez ne jamais avoir vu, et tout d'un coup une scène du film vous revient en mémoire et vous vous dites « Mais j'ai déjà vu ce film ! ».
C'est ce qui vient de m'arriver pour « Le chemin des écoliers » 1959.
Alors déjà quelques mots sur ce film hélas raté, alors qu'il avait tout pour être un bon film : des grandes vedettes du cinéma (Bourvil, Lino Ventura, Alain Delon, Jean-Claude Brialy…), et , ce qui est beaucoup plus surprenant : une bonne histoire ! Mais alors comme c'est bâclé, le film ne dure d'ailleurs qu'une heure 15 environ, et l'on aurait voulu en savoir plus sur le parcours du jeune homme issu d'un milieu modeste et qui s'enrichit en faisant du marché noir pendant la guerre !
Bref, venons-en aux faits. La meilleure scène du film c'est quand le naïf Bourvil (Le père de Delon qui traficote avec talent) commence à avoir des doutes sur ce que raconte son fils et s'en va trouver le père de son meilleur copain qui est joué par Lino Ventura et qui tient un restaurant qui n'est pas loin d'être un bar à putes… Lino se fait fort d'apaiser le gars en lui présentant une charmante personne à laquelle il a recommandé d'être le plus attentionné possible pour le bon père de famille, et même d'avantage si cela fonctionne avec le quadragénaire… (tout en restant muette sur sa fonction). Mais ce qui est amusant, c'est que le brave Bourvil n'y voit que du feu et croit que c'est son charme qui agit naturellement. Et là où je me suis dis « Mais oui j'ai vu ce film » c'est quand Bourvil fait un compliment à deux balles à la fille qui se fait passer pour une esthéticienne dans un institut de beauté et qu'il lui dit un truc du genre bien ringard « Vous n'avez pas besoin de ce genre de soins… » Et donc c'est cette scène que mon cerveau avait retenu quelque part .
A noter au passage que l'histoire du mec qui croit séduire une fille ,qui en fait, avait été payée pour coucher avec lui constitue toute la trame du « Téléphone rose » avec Pierre Mondy et Mireille Darc.