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Marie Georges Pascal et Patricia Cartier
Mirella Rancelot et Marie Georges Pascal
Patrice Valota et Felix Marten
Paul Bisciglia et Mirella Rancelot
Serge Marquand et Patricia Cartier
Marie-Georges Pascal Elisabeth Félix Marten Paul Patrice Valota Pierre Mirella Rancelot Lucie Brigitte Lahaie la femme blonde Serge Marquand Lucien, le paysan Patricia Cartier Antoinette, la fille du paysan Michel Herval Michel François Pascal Kowalski Evelyne Thomas Brigitte Paul Bisciglia Lucas Olivier Rollin le malade implorant Jean Rollin un ouvrier agricole Jean-Pierre Bouyxou l'homme à la faux Raphael Marongiu le mort dans le pressoir
SCENARIO ET DIALOGUES Jean Rollin, Jean-Pierre Bouyxou, Christian Meunier ; IMAGE Claude Bécognée ; SON Gérard Barra ; MUSIQUE Philipe Sissmann ; EFFETS SPECIAUX ET MAQUILLAGE Alfredo Tiberi, Raphaël Marongiu, Yannick Josse ; PRODUCTION Claude Guedj, Jean-Marie Ghanassia
Un ouvrier agricole, Kowalski, est pris de malaise après avoir pulvérisé un nouveau pesticide sur un vignoble du Midi de la France. Après une nuit passée dans le train, Elisabeth s'apprête à retrouver son fiancé, régisseur de l'exploitation viticole de Roublès. Elisabeth et son amie Brigitte sont les seules passagères du wagon. Alors que Brigitte se rafraîchit au lavabo, Kowalski monte à bord du train et vient prendre place dans le compartiment qu'occupent les jeunes femmes. Elisabeth voit alors avec horreur le visage de l'homme se mettre à suinter, à se déformer. Prise de panique, elle se rue dans le couloir et tombe sur le corps de son amie assassinée. Elle actionne le signal d'alarme, descend du train et s'enfuit dans la campagne...
« Avec ses films de vampires, les concessions de Rollin se situaient au niveau du sexe ; avec Les Raisins de la mort, elles se situent au niveau de la violence et du discours politique. L'alibi demeure tout aussi artificiel, irréductiblement extérieur au propos véritable du réalisateur et Rollin ne fait aucun effort pour l'intégrer à son univers par le truchement d'une fiction cohérente. Le film démarre très bien, comme un lent glissement dans la logique implacable du cauchemar, puis comme une promenade lyrique au royaume de l'onirisme noir, sur les landes désertes et dans les ruines sauvages du subconscient débridé. Puis, faute d'un scénario valide, l'intrigue s'englue dans le dédale sans rigueur des séquences hétéroclites et non maîtrisées où l'horreur n'a d'autre fin qu'elle-même (...) Pourtant, sans surmonter l'hétérogénéité du matériau dramatique, le réalisateur parvient à introduire ses préoccupations familières et sa marque reconnaissable. L'itinéraire de la frémissante Marie-George Pascal, d'un train fantôme jusqu'à une cave vinicole hantée par l'ombre d'un amour perdu, est traversé d'éclairs splendides, porteurs de tous les grand thèmes rolliniens (...) L'image finale de Marie-George Pascal buvant le sang ruisselant de son fiancé assassiné confine au sublime : ce sang trop abondamment répandu pendant toute la durée du film trouve enfin une signification magistrale et assumée. Les Raisins de la mort illustrent bien les paradoxes de cette oeuvre météorique et résolument marginale où les pires compromis sont consentis pour permettre, l'espace d'un ou deux moments de grâce, l'affleurement de fulgurances poétiques uniques dans le cinéma français ». - Jean-Marie Sabatier, La Revue du cinéma - Image et son n°331