La folle de Maigret
Claude Boissol - 1975
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Les enquêtes du commissaire Maigret : La folle de Maigret
Francois Cadet et Jean Richard
Francois Darbon et Georges Carmier
Francois Darbon et JP Castaldi
Helene Dieudonne et Jean Richard
Jean Marie Bon et Jean Richard
Jean Richard et Dominique Jayr
Jean Richard et Francois Darbon
Jean Richard et Jeanne Herviale
Maurice Gautier et Jean Richard
Jean RICHARD Commissaire Maigret Dora DOLL Angèle Louette Hélène DIEUDONNE Madame de Caramé Jean-Pierre CASTALDI Marcel, l'amant d'Angèle Jean-Claude DAUPHIN Billy, le fils d'Angèle François CADET Inspecteur Lucas Jean-François DEVAUX Inspecteur Janvier François DARBON Commissaire Marella Georges CARMIER Giovanni Maurice GAUTIER Inspecteur Torrence Dominique JAYR la voisine Henri POIRIER le commissaire du 1er arrondissement Philippe CHAUVEAU Moers Claude JOSEPH le médecin légiste Roger IMBERT Joseph Jean-Marie BON l'oiseleur Sophie SIMON la fille de la voisine André BADIN le client de l'hôtel Claudine BERG la concierge de Mme de Caramé Jeanne HERVIALE la concierge d'Angèle Daniel BERNARD le tueur à la solde de Giovanni Jean TOSCAN l'hôtelier Guy PETERSEN le contrebassiste Raymond GUIOT le pianiste
Il était de bon ton, au cours des années 80, d’ironiser sur le rythme languissant des éternelles enquêtes du Commissaire Maigret, menées par un Jean Richard visiblement démangé par le désir de se mettre au vert pour savourer une retraite méritée, qu’il n’atteindra qu’en 1990 avec au compteur pas moins de 88 « Maigret » ! Un retour aux sources de la série, initiée par « Cécile est morte » de Claude Barma en 1967, révèle pourtant bon nombre de pépites, pour la plupart tournées avant 1980, et c’est le cas de « La folle de Maigret », un bon cru réalisé en 1975 par Claude Boissol.
Le premier quart d’heure est un régal qui met au premier plan notre grand-mère favorite des années 60, la vaillante octogénaire Hélène Dieudonné. « La folle de Maigret », c’est elle mais elle n’est pas folle du tout, cette vieille dame qui veut absolument expliquer à Maigret que quelqu’un entre chez elle, déplace des objets mais sans rien dérober… Ce début rappelle d’ailleurs « Cécile est morte » et le sort de la plaignante sera identique : l’inspecteur Janvier est certes troublé par son témoignage, Maigret lui-même la croise en pleine rue et promet de lui rendre visite mais peu après on la retrouve morte. Comme dans « Maigret et la jeune morte » (1973) – autre belle réussite signée Boissol – l’image de la victime poursuit le commissaire jusqu’à la dernière séquence où, dans l’eau d’un bassin des Tuileries, le reflet de Maigret semble bavarder tranquillement, par-delà la mort, avec Madame de Caramé.
L’enquête met au premier plan la nièce de la vieille dame, une femme de cinquante ans, masseuse de son état, qui, semble-t-il, n’a d’affection ni pour la défunte dont elle doit hériter ni pour son fils unique, un jeune musicien avec qui elle entretient des rapports difficiles ; visiblement lui importent davantage ses amants successifs, souvent bien plus jeunes qu’elle, et le dernier en date, Marcel, a tout au mieux du gigolo… Dora Doll, déjà présente en 1972 dans « Maigret se fâche », incarne très bien cette figure froide, que Maigret semble trouver antipathique : lorsque sa carapace se fissure soudain face aux interrogations patientes du commissaire, elle devient pourtant touchante en femme vieillissante qui ne croit pas en l’amour.
Jean-Claude Dauphin, qui joue le fils musicien au look hippie, sympathisa visiblement avec Jean Richard qui lui demanda d’adopter une coupe de cheveux plus réglementaire avant de l’intégrer à son équipe où il sera l’inspecteur Lapointe le temps de trois épisodes !
Jean-Paul Briant, Mai 2021