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Francois Perrier et Jean Marais
Henri Cremieux et Jean Marais au cafe des poetes
Jean Marais Marie Dea et Francois Perrier
Marie Dea Le regard foudroyant
Pierre Bertin et Juliette Greco
Jean Marais Orphée François Périer Heurtebise Maria Casarès la princesse Marie Déa Eurydice Juliette Gréco Aglaonice Edouard Dermithe Cégeste Henri Crémieux l'éditeur Jacques Varennes un juge Pierre Bertin le commissaire Jean-Pierre Melville Hoteldirektor Jean-Pierre Mocky Badenchef Roger Blin le poète Claude Mauriac un acteur André Carnège un juge René Worms un juge
Orphée
film français écrit et réalisé par Jean Cocteau, sorti en 1950.
Synopsis
Un jour, dans le café des poètes d’une ville, l’illustre poète Orphée (Jean Marais) est bousculé par un rival, Cégeste (Edouard Dermithe). Une bagarre éclate : Cégeste est mortellement renversé par deux terrifiants motards qui prennent la fuite. Orphée est invité par une élégante dame (Maria Casarès), la princesse, à monter dans sa Rolls noire, pilotée par Heurtebise (François Perrier) pour aller témoigner. C’est un piège. Dans un domaine mystérieux, Orphée voit la princesse ranimer Cégeste et disparaître avec lui à travers un miroir. Orphée ne peut franchir cet obstacle. Accompagné d’Heurtebise, Orphée est de retour chez lui auprès de son épouse Eurydice (Marie Déa). Mais il ne sera plus lui-même. A présent Orphée est tellement obsédé par la princesse (la Mort) qu’il ne vit que pour écouter ses messages radiophoniques. Délaissée par Orphée, Eurydice est protégée par Heurtebise amoureux d’elle. A son tour Eurydice est renversée par les motards et la princesse l’enlève pour le mystérieux au-delà où Heurtebise propose à Orphée de rejoindre Eurydice, en traversant le miroir. Orphée accepte de le suivre pour retrouver à la fois son épouse et la Mort. Devant le Tribunal Suprême, dans l’autre monde, la princesse avoue son amour pour Orphée et Heurtebise pour Eurydice. Les juges décident de renvoyer Orphée et Eurydice dans le monde des vivants à condition qu’Orphée ne regarde jamais son épouse sous peine de la perdre. Heurtebise est autorisé à les accompagner, pour éviter le pire. Mais la vie à trois devient un enfer. Eurydice, comprenant qu’Orphée n’a plus d’amour que pour la princesse, tente en vain de le délivrer de son serment jusqu’au jour où l’imprudent Orphée la voit dans le rétroviseur de la voiture. Instantanément Eurydice disparaît. Au même moment, la maison d’Orphée est attaquée par les amis (les Bacchantes) de Cégeste qui rendent le poète responsable de sa disparition et au cours de l’altercation Orphée reçoit une balle perdue et meurt. A nouveau dans le monde souterrain, il retrouve la Mort, à qui il jure un amour éternel. La Mort décide de sacrifier son amour qu’elle sait impossible, afin de rendre le poète Orphée immortel. Elle ordonne à Heurtebise de « remonter le temps » avec Orphée, pour qu’il renaisse dans le monde des vivants. Orphée et Eurydice se retrouvent dans leur chambre et oublient ce qu’il s’est passé, s’aimant comme au premier jour. Heurtebise retraverse une dernière fois le miroir pour rejoindre la Mort. Condamnés pour désobéissance aux ordres, ils partent encadrés par les deux motards dans l’au-delà de l’au-delà.
Remarques : Le film est directement inspiré du mythe d'Orphée de la Grèce Antique, transposé dans le monde contemporain. Cocteau ne désirait pas qu'on cherche dans son film des interprétations symboliques et souhaitait qu'on le regarde avec les yeux de l'innocence émerveillée. Comme pour « La Belle et la Bête », il refusa d'y exploiter tout lyrisme de l'irréel, ses trucages étant utilisés avec sobriété pour faire basculer le spectateur dans un rêve d'au-delà des miroirs. « Les miroirs sont les portes par lesquelles entre la mort. Regardez-vous toute votre vie dans un miroir et vous verrez la mort travailler sur vous ». « La mort d'un poète doit savoir se sacrifier pour le rendre immortel ».
Fiche technique
• Titre : Orphée
• Réalisation : Jean Cocteau
• Scénario : Jean Cocteau
• Photographie : Nicolas Hayer
• Décors : Jean d'Eaubonne
• Costumes : Marcel Escoffier
• Assistant réalisateur : Claude Pinoteau
• Son : Pierre-Louis Calvet
• Musique : Georges Auric
• Montage : Jacqueline Sadoul
• Production : André Paulvé
• Sociétés de production : Les Films André Paulvé, Films du Palais Royal
• Société de distribution : DisCina
• Pays d'origine : France
• Langue : français
• Format : Noir et blanc - 35 mm - 1,37:1 - Mono
• Genre : Drame
• Durée : 95 minutes
• Dates de sortie : France, Festival de Cannes, 1er mars 1950 ; sortie nationale, 29 septembre 1950