Aucune vidéo à voir ou à télécharger sur ce site dont l'unique objet est de rendre hommage aux comédiens français, le lien Amazon permettant de se procurer légalement les oeuvres que je présente ici uniquement en photo
Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Il y a tout de même des jours où il est biem réconfortant d'être un peu croulant et d'avoir tant aimé, voici quatorze ans, le film amer, cynique, désenchanté, si léger et si brillant que le grand Max Ophuls avait tiré de l'ouvrage de son compatriote Arthur Schnitzler. Vous souvient-il de cette valse de Louis Ducreux que chantait le meneur de jeu, Anton Walbrook, maître de manège du Destin : « Tournent, tournent mes personnages... » ? Vous souvient-il de la mise en scène si élégante de Max Ophuls ? Son gant de velours y cachait la poigne du maître et la caméra virevoltait avec une souplesse qui n'excluait point la fermeté. On était à Vienne en 1900 et la frivolité, toute extérieure, de cette ronde de l'amour, laissait au palais comme un acre goût de cendres. Ophuls peignait la fin d'un monde, le déclin d'une ville et la précipitation anxieuse des personnages dans le plaisir.
Si je vous parle si Ionguement de « La Ronde » de Max Ophuls, c'est qu'on peut la revoir, de temps en temps, dans les ciné-clubs. Voilà un bonheur à ne pas manquer. M. Vadim eut bien dû s'en contenter. Hélas ! Il a voulu refaire « La Ronde » (pourquoi pas « La Ruée vers l'Or », ou « La Naissance d'une nation » ?). C'était tout à fait présomptueux. Le résultat est tout à fait piteux.
« La Ronde » selon M. Vadim se situe à Paris, peu avant 1914, et devient une polissonnerie bébête sans le moindre arrière-plan mélancolique. En période de Jeux Olympiques, on a l'impression d'assister à la course de relais du 50 cm-lits. Une suite de sketches canailles et plutôt sinistres, quelque chose comme un vaudeville triste. Une dame choisit un monsieur : ils se couchent, le monsieur se relève, choisit une autre dame, l'allonge, et ainsi de suite. Le tout en scope, couleurs d'ice-cream, décors coûteux et dialogué par M. Jean Anouilh, qui est rudement à son affaire quand il s'agit de salir, dégrader, alourdir. En cela, M. Vadim l'aide à ravir, et ils ont une façon bien personnelle de régler la scène du « fiasco stendhalien qui était la perle fine, le joyau du film d'Ophuls. Ici, cela relève du cinéma de voyeur.
Une dizaine de comédiens célèbres composent ce qu'il est convenu d'appeler une affiche prestigieuse : Jane Fonda, royalement photographiée ; Anna Karina. très coquine ; Catherine Spaak, fraîche ; et deux magnifiques actrices, la lumineuse Marie Dubois et Francine Bergé, la révélation du film, avec Bernard Noël, éblouissant. Les autres hommes, à l'exception de Jean Sorel, sont un peu sacrifiés. Evidemment, ils n'ont pas la chute de reins photogénique de Mlle Fonda qui parle pour elle, sans accent. Une belle chute, assurément, bien digne de réveiller le porcelet qui sommeille dans tout cochon de payant. C'est l'essentiel.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Il y a tout de même des jours où il est biem réconfortant d'être un peu croulant et d'avoir tant aimé, voici quatorze ans, le film amer, cynique, désenchanté, si léger et si brillant que le grand Max Ophuls avait tiré de l'ouvrage de son compatriote Arthur Schnitzler. Vous souvient-il de cette valse de Louis Ducreux que chantait le meneur de jeu, Anton Walbrook, maître de manège du Destin : « Tournent, tournent mes personnages... » ? Vous souvient-il de la mise en scène si élégante de Max Ophuls ? Son gant de velours y cachait la poigne du maître et la caméra virevoltait avec une souplesse qui n'excluait point la fermeté. On était à Vienne en 1900 et la frivolité, toute extérieure, de cette ronde de l'amour, laissait au palais comme un acre goût de cendres. Ophuls peignait la fin d'un monde, le déclin d'une ville et la précipitation anxieuse des personnages dans le plaisir.
Si je vous parle si Ionguement de « La Ronde » de Max Ophuls, c'est qu'on peut la revoir, de temps en temps, dans les ciné-clubs. Voilà un bonheur à ne pas manquer. M. Vadim eut bien dû s'en contenter. Hélas ! Il a voulu refaire « La Ronde » (pourquoi pas « La Ruée vers l'Or », ou « La Naissance d'une nation » ?). C'était tout à fait présomptueux. Le résultat est tout à fait piteux.
« La Ronde » selon M. Vadim se situe à Paris, peu avant 1914, et devient une polissonnerie bébête sans le moindre arrière-plan mélancolique. En période de Jeux Olympiques, on a l'impression d'assister à la course de relais du 50 cm-lits. Une suite de sketches canailles et plutôt sinistres, quelque chose comme un vaudeville triste. Une dame choisit un monsieur : ils se couchent, le monsieur se relève, choisit une autre dame, l'allonge, et ainsi de suite. Le tout en scope, couleurs d'ice-cream, décors coûteux et dialogué par M. Jean Anouilh, qui est rudement à son affaire quand il s'agit de salir, dégrader, alourdir. En cela, M. Vadim l'aide à ravir, et ils ont une façon bien personnelle de régler la scène du « fiasco stendhalien qui était la perle fine, le joyau du film d'Ophuls. Ici, cela relève du cinéma de voyeur.
Une dizaine de comédiens célèbres composent ce qu'il est convenu d'appeler une affiche prestigieuse : Jane Fonda, royalement photographiée ; Anna Karina. très coquine ; Catherine Spaak, fraîche ; et deux magnifiques actrices, la lumineuse Marie Dubois et Francine Bergé, la révélation du film, avec Bernard Noël, éblouissant. Les autres hommes, à l'exception de Jean Sorel, sont un peu sacrifiés. Evidemment, ils n'ont pas la chute de reins photogénique de Mlle Fonda qui parle pour elle, sans accent. Une belle chute, assurément, bien digne de réveiller le porcelet qui sommeille dans tout cochon de payant. C'est l'essentiel.
Vous pouvez déposer un commentaire :