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Beatrice Palme et Christian Kohlund
Louise Lambert et Helen Stirling
Nello Pazzafini et Lionel Vitrant
Patrick Prejean et Roger Carel
Roger Carel et Patrick Prejean
Christian KOLHUND Thomas Waghorn Jean-Pierre BOUVIER Martial Sassenage Roger CAREL Inspecteur principal Fontanier Patrick PREJEAN Inspecteur Vacherin Manfred SEIPOLD Taylor Lionel VITRANT Joseph Nello PAZZAFINI Bartholdo Jean-Paul TRIBOUT Vastier-Duparc Maria Rosaria OMAGGIO Comtesse Vanini Jeffroy COPPLESTON Keramos Henning SCHLÜTER Herr Schultz Marie-Christine DEMAREST Pauline Diane STOLOJAN Julie Isolde BARTH Elvire Annie BELLE Angèle Marc BODIN Fabricio Helen STIRLING Victory Louise LAMBERT Virtus Jeff BLYNN Ali Bey Béatrice PALME Aldegonde Mohamed SAYARI Karim Paul MULLER le consul de France à Milan Philippe CHEVALIER le consul de France au Caire Jean-François FAURE le consul de France à Bombay Albert FORTELL Véran François FAREL Alphonse Jacques PEYRAC le colporteur
Avant de s’attaquer à sa dernière réalisation, « L’homme de Suez », en 1983, le vétéran Christian-Jaque, 77 ans, tourne en quelque sorte sa version personnelle du « Tour du monde en 80 jours » : en sept épisodes de 52 minutes, « La nouvelle malle des Indes » raconte les aventures d’un duo franco-britannique tentant un pari a priori impossible, en butte aux embûches multiples provoquées par ceux qui ont intérêt à ce que le pari ne soit pas gagné – ici la Compagnie maritime des Indes – et poursuivi de pays en pays par la police qui les soupçonne à tort…
Jean-Pierre Bouvier en jeune naturaliste français et le suisse Christian Kolhund, dans le rôle du lieutenant anglais Waghorn, campent fort bien les deux héros de la série. Les méchants sont réussis : l’allemand Manfred Seipold, l’italien Nello Pazzafini et le français Lionel Vitrant, également responsable des nombreuses cascades, forment un trio d’aventuriers malfaisants à souhait.
Outre le dépaysement assuré – de Londres à Bombay, en passant par Paris, Venise, Trieste, Le Caire et Suez – les rencontres féminines sont nombreuses pour nos deux aventuriers, alliées le plus souvent, traîtresses parfois. Un épisode toutefois laisse rêveur : l’action se passant en 1829, on pouvait imaginer nos jeunes gens sensibles aux idées progressistes héritées des Lumières ; or voilà qu’en Egypte on leur propose d’acheter des esclaves. La réflexion du jeune savant français à propos du marchand fait sursauter : « Il doit être heureux, ce monsieur, avec toutes ces femmes ! » Et rien ne s’arrange lorsqu’on leur amène deux belles jeunes femmes : « Regardez si ça vous intéresse » annonce le marchand, « C’est pas mal » répond notre « héros » ravi !
Pour en venir au meilleur de la série, il est assuré par les comparses comiques qui suivent à la trace les deux aventuriers, de Boulogne à Bombay, les soupçonnant de vouloir renverser Charles X. Roger Carel est l’inspecteur chef de la Sûreté et Patrick Préjean, son adjoint et souffre-douleur, en fait une belle paire d’idiots. Tout au long de la série, ils iront de déboire en déboire, connaîtront deux naufrages, diverses arrestations et seront sur le point de finir en momies exposées au Louvre ! Leurs échanges sont très drôles : Carel, tout en suffisance, houspille sans cesse le pauvre Préjean, plus ahuri que jamais - « Vous me suivez ? – Pas du tout ! –Effectivement, c’est un peu fort pour vous ! » - jusqu’à ce celui-ci se révolte au dernier épisode : « Dites donc, chef, vous savez ce que Cambronne a dit un jour aux anglais ? Parce que je vous le dis à vous, chef ! » Leur duo est irrésistible.
Jean-Paul Briant, Février 2022