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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
C'EST une bien jolie maison, presque un petit
château, entouré de verdure.
Une famille paisible y coule
une vie sans histoire. Le
calme avant l'orage...
Brutalement, l'inexplicable va briser ce bonheur
tranquille. Les objets se révoltent, se déchaînent, installent la terreur. Un pot de
peinture se renverse sans
raison. Des vitres volent en
éclats. Pris de folie, un guéridon ravage le living-room
Ensuite, ce sont les réfrigérateurs qui passent à l'attaque. Il faudra déserter la
maison, dont l'étrange des
tinée ne fait que commencer : ces événements irrationnels attirent une équipe
de la télévision en quête
de sensationnel. D'incidents
en catastrophes, la maison
la mène à la « mort joyeuse ». Une véritable hécatombe !
On devine une logique
sous ce mystère. La présence constante de Sophie,
adolescente trop innocente
et silencieuse, en est la clé
transparente. L'angélique
enfant déclenche-t-elle inconsciemment les forces
maléfiques, ou bien leur
commande-t-elle comme les
sorcières du Moyen Age ?
Rien n'est jamais souligné
par la mise en scène de
Juan Bunuel. Claire, rigoureuse et limpide, celle-ci se
refuse à tous les effets fa
ciles de l'épouvante. Comment ne pas comparer en
cela ce cinéaste débutant
(c'est son premier long métrage, après une longue
carrière d'assistant) et son
père au génie consacré ! Les
références sont évidentes,
inévitables. Aux cinéphiles
le soin de les répertorier !
L'essentiel est que Juan
Bunuel, malgré cette filiation qu'il ne renie pas, est
un auteur original et personnel, qui a parfaitement
réussi cet essai de fantastique moderne.
Juan Bunuel n'hésite pas
à jouer intrépidement la
carte du fantastique inexpliqué, sans recourir aux
justifications de vraisemblance. Le thème courant en filigrane n'en a que plus
de force : la cause indirecte
de tous ces maux, n'est-ce
pas la métamorphose de la
fillette en femme, cet « âge
ingrat des derniers sortilèges » ? Selon une vieille
superstition, ce passage
mystérieux et décisif est
propre à engendrer les maléfices. Et en certains lieux
maudits, à faire éclater les
drames.
Ce n'est pourtant pas un
film d'angoisse. La mort
est « joyeuse » : Juan
Bunuel a compris qu'il n'y
a pas loin entre la peur et
le rire. Chaque manifestation du surnaturel, qui pour
rait être tragique, apparaît
comme un gag. Nous gardons nos distances, nous
regardons se débattre
(presque en voyeurs) des
personnages qui ne nous
sont guère sympathiques :
les parents de Sophie
(Jean-Marc Bory et Françoise Fabian), et leur ami
(Renato Salvatori), le présentateur de télévision (excellent Jean-Pierre Darras),
l'ecc1ésiastique (Claude
Dauphin) et son troupeau
d'orphelines... Ce n'est pas
que la troublante Sophie
(jouée par une inconnue de
seize ans, Yasmine Dahm)
nous inspire plus confiance.
Sans doute nous tient-elle
aussi sous son charme.
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Au rendez-vous de la mort joyeuse
Claude Dauphin et Gerard Depardieu
Renato Salvatori et Yasmine Dahm
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