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Chantal Martin Christine Simon
Delphine Desyeux Christine Simon
Delphine Desyeux Reine Courtois
Jacqueline Pierreux Francoise Bertin
Jean Rochefort Dominique Vincent
Micheline Luccioni Marion Loran
Jean Rochefort Don Juan Françoise Bertin première soubrette Jacqueline Pierreux deuxième soubrette Michelle Marquais première femme Reine Barteve deuxième femme Sylvie-actrice la grand-mère Paule Annen la servante Noëlle Leiris première prostituée Evelyne Istria deuxième prostituée Paula Dehelly la supérieure Christiane Habozit la soeur Frédérique Ruchaud la veuve Dominique Vincent première artisane Reine Villers deuxième artisane Uta Taeger la serveuse Reine Courtois la mère Delphine Desyeux Margot Maud Rayer Madeleine Micheline Luccioni Première Dame Marion Loran Deuxième Dame Juliette Hervieu Troisième Dame Monique Gérard Quatrième Dame Barbara Laage la dame deBerne Michèle Lemonnier la grosse dame Christine Simon la patineuse brune Chantal Martin la patineuse blonde Nicole Chollet la voisine Martine Sarcey la dame masquée May Chartrettes première vieille dame Renée Gardes deuxième vieille dame Jacqueline Fynnaert première villageoise Christine Chicoine deuxième villageoise Jeannette Darmon deuxième fillette Jeanne Hardeyn l'hôtelière
Renée SAUREL présente la pièce écrite en 1935, en rappelant qui était Odon VON HORVATH, mort et enterré à Paris à l'âge de 37 ans.
Cette pièce en trois actes d'Odon VON HORVATH se déroule à la fin de l'automne 1918, en Allemagne.
La guerre qui a bouleversé bien des choses, émancipé les femmes, aurait-elle changé le coeur de Don Juan ? Aussi sage qu'il était volage, celui-ci a décidé de rester fidèle à la jeune fille qu'il a délaissée autrefois. Mais n'est-il pas trop tard pour changer de vie et faire oublier une si triste réputation ? Parti à la recherche de cet idéal qu'il veut absolument retrouver, Don Juan ne rencontrera qu'un monde en ruines.
Mots clés : pièce de théâtre (Don Juan revient de guerre) ; Allemagne ; Première Guerre mondiale ; comportement psychologique (Don Juanisme) ; idéalisme ; Horvath, Odon von ; Don Juan
L'analyse d'Alain B :
Est-ce Don Juan, Est-ce le diable ou Don Juan est-il le diable dans cette Allemagne détruite? Les femmes qu'il rencontre ne sont jamais satisfaites de lui au bout d'un certain temps. Mais il va les séduire toutes de la prostituée à la lesbienne; de la religieuse à la veuve, de la femme mariée à la jeune fille toutes sauf peut être une qui veut résister: l'adolescente mais résiste - t - elle réellement ?
Pour moi, la seule pièce où il n'y avait que des femmes était "Le dialogue des carmélites". Et bien non ! Dans cette pièce filmée trente quatre femmes vont cotoyer cet homme, ce Don Juan sans concurrence. Certes il ne s'occupe pas des petites filles ni des femmes âgées mais toutes les autres s'intéressent à lui et lui ne semble rien faire pour les conquérir mais il y parvient. La seule femme qui l'intéresse est une femme idéale qu'il n'a pas su garder et qui est parti mourir loin de lui. Ce Don Juan n'attend plus alors que la mort dans le cimetière où sa dulcinée repose.
Jean Rochefort, entourée de ces trente quatre femmes est splendide; Tout comme un Fred Astaire qui mettait en valeur les femmes avec qui il dansait; Rochefort s'efface devant ses interlocutrices, afin de les glorifier. Et il y en a des comédiennes ! des célèbres comme Sylvie ou Martine Sarcey, en passant par Micheline Luccioni ou Barbara Laage. Des jeunes comme Christine Simon ou Delphine Desyeux ou des talentueuses moins connues comme Evelyne Istria, Dominique Vincent ou même Maud Rayer.
Delphine Desyeux a, peut être, le principal rôle féminin. Rôle qui ressemble beaucoup à celui de son plus grand film "Les risques du métier": l'adolescente qui accuse de viol quelqu'un (Jacques Brel dans le film) alors qu'il n'est pas coupable. Elle est déjà plus âgée que dans ses deux feuilletons qui l'ont fait connaître (L'âne culotte et L'âge heureux) mais son rôle est déjà tourné vers la danse qui l'entrainera un peu plus tard et sa personnalité déjà affirmée qu'elle aurait pu être une grande comédienne.