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  • Dupont Lajoie 
    Yves Boisset - 1975
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    Distribution :


     Jean Carmet dans Dupont Lajoie
     
     
    Jean Carmet 


     Victor Lanoux dans Dupont Lajoie
     
     
    Victor Lanoux 


     Pierre Tornade dans Dupont Lajoie
     
     
    Pierre Tornade 


     Jean Bouise dans Dupont Lajoie
     
     
    Jean Bouise 


     Michel Peyrelon dans Dupont Lajoie
     
     
    Michel Peyrelon 


     Ginette Garcin dans Dupont Lajoie
     
     
    Ginette Garcin 


     Pascale Roberts dans Dupont Lajoie
     
     
    Pascale Roberts 


     Jean-Pierre Marielle dans Dupont Lajoie
     
     
    Jean-Pierre Marielle 


     Robert Castel dans Dupont Lajoie
     
     
    Robert Castel 


     Isabelle Huppert dans Dupont Lajoie
     
     
    Isabelle Huppert 


     Jacques Chailleux dans Dupont Lajoie
     
     
    Jacques Chailleux 


     Henri Garcin dans Dupont Lajoie
     
     
    Henri Garcin 


     Odile Poisson dans Dupont Lajoie
     
     
    Odile Poisson 


     Mohamed Zinet dans Dupont Lajoie
     
     
    Mohamed Zinet 


     Paul Bonifas dans Dupont Lajoie
     
     
    Paul Bonifas 


     François Cadet dans Dupont Lajoie
     
     
    François Cadet 


     Pierre Collet dans Dupont Lajoie
     
     
    Pierre Collet 


     Jean-Jacques Delbo dans Dupont Lajoie
     
     
    Jean-Jacques Delbo 


     Bernard Dumaine dans Dupont Lajoie
     
     
    Bernard Dumaine 


     Marcel Gassouk dans Dupont Lajoie
     
     
    Marcel Gassouk 


     Carlo Nell dans Dupont Lajoie
     
     
    Carlo Nell 


     Jacques Préboist dans Dupont Lajoie
     
     
    Jacques Préboist 


     Jacques Ramade dans Dupont Lajoie
     
     
    Jacques Ramade 


     Jacques Villeret dans Dupont Lajoie
     
     
    Jacques Villeret 

    Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
    Images du film :
    Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.

    Dupont Lajoie Dupont Lajoie

    Carmet Collet Preboist Ramade Carmet Collet Preboist Ramade

    Ginette Garcin Jean Carmet Ginette Garcin Jean Carmet

    Isabelle Huppert Isabelle Huppert

    Isabelle Huppert Isabelle Huppert

    Isabelle Huppert Isabelle Huppert

    Jean Bouise Jean Bouise

    Jean Carmet Jean Carmet

    Jean Carmet Jean Carmet

    Mohamed Zinet Mohamed Zinet

    Pascale Roberts Pascale Roberts

    Pascale Roberts Pascale Roberts

    Pascale Roberts Pierre Tornade Pascale Roberts Pierre Tornade


    Document sans nom

    YVES BOISSET, trente-cinq ans, contrairement à beaucoup de ses aînés, ne se réclame pas de sa jeunesse. Il a d'autres atouts dans son jeu : à son palmarès, trois films choc : « Un condé », « L'Attentat », « R.A.S. » dont l'efficacité a su toucher un large public. Bien qu'il s'y entende comme pas un à ficeler une histoire et à tricoter un récit, le cinéma n'est pas, pour Boisset, une fin en soi mais le plus sûr moyen de se faire entendre quand on a quelque chose à dire. Il a toujours eu des choses à dire. Avec « Dupont Lajoie » il crie que le racisme est parmi nous, toujours tout proche, prêt à se déchaîner à tout moment, et il le démontre.

    Dans le Paris désert du mois d'août, à l'aube d'un petit matin gai, les Lajoie (père, mère et Léon, dix-huit ans, fils docile et respectueux à la limite de la crédibilité) chargent leur caravane, bouclent la porte de leur bistrot et foncent en direction de l'autoroute du Sud bouchonnée par le rush vacancier. Destination : le camping du soleil, sur la côte où, côte à côte, ils vont retrouver les habitués des années précédentes devenus des « relations » de vacances : l'huissier alsacien et son épouse gourmée qui n'aime que la grande littérature (elle lit Guy des Cars), le jovial fabricant de soutiens-gorge, sa femme pulpeuse et leur fille, Brigitte, seize ans, qui flirte avec Léon sous l'œil attendri des mères.

    Dès le dîner des retrouvailles, le ton est donné : saucisson, vin rouge, plaisanteries grasses et regards coulés du père Lajoie vers la tente où Brigitte se déshabille en ombres chinoises. Par touches progressives, Yves Boisset campe l'atmosphère vacancière et son laisser-aller, installe ses personnages satisfaits et les laisse se déboutonner. Le dialogue (peut-être tout de même un peu épais) souligne quelques traits et, soudain, derrière la médiocrité bonasse, la gauloiserie bien de chez-nous, la franche rigolade, la vulgarité, se profile la bêtise triomphante, la vraie mère de tous les vices. Elle va devenir l'héroïne du film transformant ces braves caravaniers en fous meurtriers. Un coup de chaleur monte à la tête de Lajoie, il culbute Brigitte dont les vertèbres cervicales ne résistent pas à l'assaut. Bon père, bon époux, bon Français, Lajoie a violé et tué. Il n'en revient pas. Mais il trouve vite par quelle lâcheté se débarrasser du cadavre en le déposant sur le chantier où travaillent des Arabes. La police enquête, pas assez vite, pas assez bien au gré des campeurs qui crient vengeance. Rameutés par un para nostalgique à la casquette symbolique, quelques-uns d'entre eux, dont le père de Brigitte égaré par la douleur et le sinistre Lajoie, improvisent une « milice » et se rendent au chantier pour une « ratonnade » en règle. Les coups de barre de fer pleuvent avec une rare violence sur quatre Arabes innocents, dont l'un sera tué. A l'honnête policier qui veut aller au bout de la vérité, les instances supérieures expliqueront qu'il y a des choses que l'on ne dit pas et l'affaire sera classée.

    Une fin aménagée

    C'est peut-être là, sur cette situation définitivement odieuse et qui commande l'indignation du spectateur, qu'Yves Boisset aurait dû terminer son film. Il a préféré imaginer que l'un de ses frères arabes venait venger la victime chez Lajoie, tranquillement de retour à son zinc et déjà en train de raconter à ses pratiques « comment il leur avait fait voir qui il était à ces bougnoules ». On peut discuter cette fin un peu trop aménagée, trop romanesque, peu vraisemblable et qui ne colle pas avec le réalisme du film. De même peut-on reprocher à Boisset son manichéisme et que seuls un Italien et un pied-noir (parce qu'ils parlent leur langue et connaissent les Arabes) tentent d'empêcher l'expédition punitive et gardent la tête froide quand tout le reste du troupeau vacancier se partage en salauds passifs et en salauds actifs.

    Le fléau du racisme

    Tout est exagérément démonstratif dans ce film aux traits un peu lourds mais, ce qui est remarquable, c'est la clarté avec laquelle Boisset analyse, au fil des événements, le fléau du racisme, et c'est aussi le virage de la farce au drame, puis à la tragédie, tout en passant par une satire très drôle d' « Intervilles ». Et puis le film est joué : il y a déjà longtemps que l'on sait que Jean Carmet dissimule sous son allure de Français moyen un très grand talent d'acteur. Là, il le prouve : la voix, le geste, l'œil : il burine le personnage et réussit magnifiquement sa conversion en bourreau-Lajoie, lui qui, si souvent, joua les victimes. Tous ses partenaires confèrent également au film un ton de naturalisme qui en fait la force. On y croit. Et il y a de quoi trembler.

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