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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Document sans nom
Jean Yanne Jean-Philippe Leroi Monica Vitti Angela Ravelli Michel Bouquet Francis Jobin François Périer le professeur Marrot Jean-Claude Bouillon Bernard Moulin Georges Chamarat jardinier de Marrot Jean Rougerie le premier ministre Jess Hahn agent de la CIA Hubert Gignoux le ministre de la Guerre Gabriel Jabbour Meslam Michèle Lituac Françoise André Valardy
Document sans nom
Résumée : Un biologiste, Marrot, entre en possession d'un document contenant la preuve de la responsabilité de la France, en particulier un haut fonctionnaire, Jean-Philippe Leroi, dans la mort de 240 enfants africains tués dans leur avion par des missiles français vendus illégalement. Dès son retour, le professeur est victime d'un "accident" de la circulation. Une amie et collaboratrice italienne, Angela Ravelli, se rend immédiatement à Paris pour dénoncer publiquement le scandale. Mais Leroi intervient en personne pour lui faire entendre raison. Malgré cette intervention, la jeune femme persiste dans ses accusations et est arrêtée par les services secrets pour espionnage. Prise dans une machination, elle est contrainte de partir aux États-Unis après avoir accepté de se faire passer pour un agent de la CIA aux yeux de l'opinion publique. À son arrivée, elle est assassinée. Leroi, couvert par son ministre, poursuit ses activités au grand jour.
Critique : ON reproche assez souvent au cinéma français de ne pas oser aborder de sujets forts, brûlants, actuels pour ne pas apprécier le courage d'André Cayatte s'attaquant au trafic d'armes fait par la France depuis vingt ans pour son plus grand profit (dix pour cent du revenu national ). Comme à son habitude, Cayatte instruit un dossier et prononce un réquisitoire. Si « La Raison d'Etat » n'apporte pas de révélations fulgurantes, du moins ses auteurs (Cayatte et le scénariste Jean Curtelin) y rassemblent-ils un certain nombre de faits ignorés du grand public qui ne lit guère les articles austères sur la vente des armes et ses tragiques conséquences. De nos jours « les marchands de canons » tels qu'on les haïssait naguère n'existent plus. Les gouvernements eux-mêmes se chargent du trafic par l'intermédiaire de hauts fonctionnaires parfaitement rompus aux habiletés et aux cyniques usages de ce commerce florissant.
La France est le troisième fabricant d'armes du monde, son industrie militaire emploie deux cent soixante-dix mille ouvriers répartis dans mille trois cents usines. Quand on envisage d'en fermer une, les syndicats agitent le spectre du chômage. Tout cela est vrai, tout cela est dit comme est montrée la façon de contourner la convention de Genève interdisant à un Etat de vendre des armes à un intermédiaire ; les transactions ne peuvent avoir lieu que d'Etat à Etat.
Dans ce sac d'embrouilles nagent comme poissons dans l'onde pure le ministre de la Guerre, le directeur des Services extérieurs de renseignements et le haut fonctionnaire qui dirige le fabuleux supermarché de l'armement. Jean Yanne incarne à la perfection ce personnage intelligent, lucide, cynique, souvent attaqué par les organisations pacifistes. Précisément, un éminent biologiste (François Périer s'est fait la tête de Jean Rostand auquel le film est dédié) préside l'une de ces associations et s'apprête, preuves en poche, à faire éclater un scandale. Il a pris soin de laisser des photocopies de ses documents à sa collaboratrice et amie (Monica Vitti).
Au nom de la raison d'Etat, l'un et l'autre seront éliminés. La raison d'Etat triomphe toujours de l'idéalisme.
Avouez qu'il était courageux d'aborder ce sujet tabou au cinéma. Le plus étonnant est que Cayatte jette tout cela sur l'écran devant un public qui ne bronche pas, qui ne se manifeste pas du tout sinon par quelques brefs rires sarcastiques, qui semblent trouver les choses toutes normales. Faut-il accuser sa passivité ? Faut-il penser que le manichéisme de Cayatte, la séparation sans nuances des bons et des méchants, la lourdeur de la mise en scène et un montage sans élan freinent l'adhésion ? Dommage, parce que le sujet méritait de mobiliser les consciences.
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Jean Yanne Jean-Philippe Leroi Monica Vitti Angela Ravelli Michel Bouquet Francis Jobin François Périer le professeur Marrot Jean-Claude Bouillon Bernard Moulin Georges Chamarat jardinier de Marrot Jean Rougerie le premier ministre Jess Hahn agent de la CIA Hubert Gignoux le ministre de la Guerre Gabriel Jabbour Meslam Michèle Lituac Françoise André Valardy
Résumée : Un biologiste, Marrot, entre en possession d'un document contenant la preuve de la responsabilité de la France, en particulier un haut fonctionnaire, Jean-Philippe Leroi, dans la mort de 240 enfants africains tués dans leur avion par des missiles français vendus illégalement. Dès son retour, le professeur est victime d'un "accident" de la circulation. Une amie et collaboratrice italienne, Angela Ravelli, se rend immédiatement à Paris pour dénoncer publiquement le scandale. Mais Leroi intervient en personne pour lui faire entendre raison. Malgré cette intervention, la jeune femme persiste dans ses accusations et est arrêtée par les services secrets pour espionnage. Prise dans une machination, elle est contrainte de partir aux États-Unis après avoir accepté de se faire passer pour un agent de la CIA aux yeux de l'opinion publique. À son arrivée, elle est assassinée. Leroi, couvert par son ministre, poursuit ses activités au grand jour.
Critique : ON reproche assez souvent au cinéma français de ne pas oser aborder de sujets forts, brûlants, actuels pour ne pas apprécier le courage d'André Cayatte s'attaquant au trafic d'armes fait par la France depuis vingt ans pour son plus grand profit (dix pour cent du revenu national ). Comme à son habitude, Cayatte instruit un dossier et prononce un réquisitoire. Si « La Raison d'Etat » n'apporte pas de révélations fulgurantes, du moins ses auteurs (Cayatte et le scénariste Jean Curtelin) y rassemblent-ils un certain nombre de faits ignorés du grand public qui ne lit guère les articles austères sur la vente des armes et ses tragiques conséquences. De nos jours « les marchands de canons » tels qu'on les haïssait naguère n'existent plus. Les gouvernements eux-mêmes se chargent du trafic par l'intermédiaire de hauts fonctionnaires parfaitement rompus aux habiletés et aux cyniques usages de ce commerce florissant.
La France est le troisième fabricant d'armes du monde, son industrie militaire emploie deux cent soixante-dix mille ouvriers répartis dans mille trois cents usines. Quand on envisage d'en fermer une, les syndicats agitent le spectre du chômage. Tout cela est vrai, tout cela est dit comme est montrée la façon de contourner la convention de Genève interdisant à un Etat de vendre des armes à un intermédiaire ; les transactions ne peuvent avoir lieu que d'Etat à Etat.
Dans ce sac d'embrouilles nagent comme poissons dans l'onde pure le ministre de la Guerre, le directeur des Services extérieurs de renseignements et le haut fonctionnaire qui dirige le fabuleux supermarché de l'armement. Jean Yanne incarne à la perfection ce personnage intelligent, lucide, cynique, souvent attaqué par les organisations pacifistes. Précisément, un éminent biologiste (François Périer s'est fait la tête de Jean Rostand auquel le film est dédié) préside l'une de ces associations et s'apprête, preuves en poche, à faire éclater un scandale. Il a pris soin de laisser des photocopies de ses documents à sa collaboratrice et amie (Monica Vitti).
Au nom de la raison d'Etat, l'un et l'autre seront éliminés. La raison d'Etat triomphe toujours de l'idéalisme.
Avouez qu'il était courageux d'aborder ce sujet tabou au cinéma. Le plus étonnant est que Cayatte jette tout cela sur l'écran devant un public qui ne bronche pas, qui ne se manifeste pas du tout sinon par quelques brefs rires sarcastiques, qui semblent trouver les choses toutes normales. Faut-il accuser sa passivité ? Faut-il penser que le manichéisme de Cayatte, la séparation sans nuances des bons et des méchants, la lourdeur de la mise en scène et un montage sans élan freinent l'adhésion ? Dommage, parce que le sujet méritait de mobiliser les consciences.