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Andre Var Renaud Mary et Inconnu
Lannes Decomble Mendaille et Argentin
Marcelle Geniat et Pierre Fresnay
Marcelle Geniat et Renaud Mary
Nicole Stephane et Pierre Fresnay
Pierre Fresnay et Arthur Devere
Pierre Trabaud et Marcelle Geniat
Pierre Fresnay Maurice Morand Prêtre défroqué, prisonnier puis professeur Marcelle Géniat Mme Morand, Mère de Maurice Pierre Trabaud Gérard Lacassagne, prisonnier qui devient prêtre Nicole Stéphane Catherine Grandpré, fiancé de Gérard Lacassagne René Blancard Le père de Gérard Lacassagne Sylvie Février La soeur de Gérard Lacassagne Olivier Darrieux Edouard, le beau-frère de Gérard Lacassagne Guy Decomble Le curé du baraquement de prisonniers Georges Lannes Le colonel dans le baraquement de prisonniers René Havard Le médecin des prisonniers Jacques Fabbri L'ordonnance qui communie Daniel Mendaille Un officier Christian Argentin Un officier Philippe Janvier Un officier Michel SalinaGeorges Géret Un prisonnier Christian Lude "Le Satrape", Hubert Dumont-Clairville, un ami de Maurice Albert Jaquin Le père supérieur Léo Joannon Le chanoine Jousseaume Albert Michel Le prêtre auprès de Mme Morand mourante Paul Faivre L'évêque Renaud Mary L'antiquaire, prêtre défroqué Arthur Devère Le défroqué alcoolique André Var Un défroqué Lila Kedrova L'épouse d'un défroqué Charles Lemontier L'entrepreneur des Pompes Funèbres Nicolas Amato L'appariteur Marc Arian Un maître d'hôtel au Cabaret russe Philippe Richard Un maître d'hôtel du Cabaret russe Jacques Beauvais Le sommelier du Cabaret russe Jacques Denoël Un serveur au Cabaret russe Grégoire Gromoff Un employé au Cabaret russe Lucien Desagneaux Bernard Houdelin Roger Legris
« Le défroqué » est une œuvre qui est intéressante dans le sens où elle fait réfléchir. Elle évoque un drame humain, celui que vit Maurice Morand (Pierre Fresnay), prêtre défroqué.
Au début de l'histoire, nous sommes pendant la 2e guerre mondiale, dans un baraquement de prisonniers. L'ennemi est sans doute là, mais à aucun moment, on ne le voit. Le Père Mascle (Guy Decomble) est un saint homme, qui apporte le réconfort à tous. Il est mourant … Maurice Morand, prêtre défroqué, lui apporte contre son gré la dernière bénédiction. Morand est un homme révolté, qui porte en lui une haine indéfinissable, destructrice. Contre qui ? Contre l'église semble-t-il ! Mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule, on se rend compte que cette haine est aussi dirigée contre lui-même . A la libération, le chemin que prend le jeune Gérard Lacassagne (Pierre Trabaud), vers la prêtrise, le met hors de lui. Pourtant il aime bien ce jeune ex-codétenu. Gérard aussi a de l'amitié pour Maurice et fait tout pour le sauver. Maurice se perd dans toutes les pires provocations... « Sacerdotem Eternam » avait prononcé le Père Mascle... Le voilà qui en plein milieu d'un cabaret russe, procède à la célébration de l' Eucharistie. S'il bénit sa mère mourante (Marcelle Géniat), il refuse les obsèques religieuses ne respectant pas les vœux de la défunte. On se surprend à avoir envie de lui dire « Tu as changé de chemin, c'était ton droit, vis ta vie ». Mais l'homme qu'il est devenu (un professeur écrivain) est loin d'être en paix. La haine le dévore de plus en plus... et cela devient invivable... Le jeune prêtre Gérard y laissera sa vie pour qu'enfin Maurice arrête de se battre contre lui-même, avec le pardon et la bénédiction ultime de sa jeune victime. Retrouvant la foi qu'il n'avait sans doute jamais vraiment perdue mais contre laquelle il se battait, il repart vers la vie, et acceptant par avance de se plier à la justice humaine.
De cette œuvre dérangeante, remarquablement interprétée par Pierre Fresnay et Pierre Trabaud, on retient que la haine est un poison mortel, surtout si, en plus, elle est dirigée contre soi-même. On ne sait pas le vrai motif de cette haine farouche qui le nourrissait. Mais de toutes façons, le résultat est le même ! Elle aura fait de lui un meurtrier.
L'atmosphère de ce film est pesante, mais la prestation des deux têtes d'affiche est bouleversante tout simplement. Rien que pour cela, ce film est vraiment à voir.
Donatienne Roby, Décembre 2018.