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Jacques Sansoul Alain Plumey et Joe de Lara
Jean Marie Lemaire et Brigitte Lahaie
Muriel Montosse et Evelyne Thomas
Natalie Perrey et Jacques Marbeuf a droite
Jean Marie Lemaire et Franca Mai
Franca Maï Élisabeth Brigitte Lahaie Éva Jean-Marie Lemaire Marc Fanny Magier Hélène Myriam Watteau la femme de la bande Alain Plumey le chef des apaches Muriel Montossé Anita, une adepte Agnès Bert une adepteÉvelyne Thomas Dominique, une adepte Sophie Noël Sylvie, une adepte Jacques Marbeuf le médecin à l'abattoir Natalie Perrey la bourgeoise à l'abattoir Joël de Lara un apache Jacques Sansoul un apache
SCENARIO Jean Rollin ; IMAGES Georgie Fromentin et Bordam Borkowsky ; SON Claude Panier ; MUSIQUE Philippe d‘Aram ; MONTAGE Dominique Saint-Cyr ; MAQUILLAGE Éric Pierre ; ASSISTANTE REALISATEUR Natalie Perrey ; DIRECTEUR DE PRODUCTION Christine Renaud ; PRODUCTEUR DELEGUE Joe de Lara ; PRODUCTION Comex - Joe de Lara / Films ABC - Jean Rollin ; Sortie le 2 janvier 1980
Vers 1900, les jeunes femmes de la bonne société se rendent aux abattoirs pour soigner leur anémie en buvant du sang de boeuf encore chaud. A l’autre bout de l’échelle social, une bande d’apaches se dispute à propos d’un partage de butin. Marc abandonne ses anciens complices qui se lancent à sa poursuite. Il se réfugie dans un château isolé où il trouve deux superbes jeunes femmes qui prétendent être des domestiques qui attendent le retour de leurs maîtres. Éva et Hélène entament un jeu de séduction qui ne laisse pas Marc insensible. Elles finissent par lui confier qu’un fois la nuit tombée, des amies viendront les rejoindre pour prendre part à une mystérieuse cérémonie…
NOTE(S) :
Jean Rollin a choisi le titre de son film en référence à la revue Fascination « gazette littéraire, artistique et libidineuse » dirigée par son ami Jean-Pierre Bouyxou dont trente numéros ont été publiés entre 1978 et 1986.
« La distribution que nous avions, avait trouvé une sortie dans douze salles, ce qui était formidable. Un peu avant la sortie, il y a eu des embrouilles entre ce distributeur et les exploitants, embrouilles qui n’avaient rien à voir avec le film lui-même. En fait, ils l’ont déprogrammé. On s’est retrouvé avec un film qui avait été annoncé dans la presse professionnelle, comme devant sortir dans un grand circuit, et tout à coup, le grand circuit n’en voulait plus. Ça nous a considérablement desservi, tout le monde a pensé que « s’ils avaient laissé tomber le film en cours de route, c’est qu’ils n’y croyaient plus » Personne n’en a voulu, FASCINATION est sorti à la sauvette, dans très peu de salles (…) sans aucune publicité. Je me souviens que c’est moi et la monteuse Dominique Saint-Cyr qui avons passé une nuit à coller des affiches autour des salles à Paris, sinon, il n’y en aurait pas eu ! L’un des impacts sur lesquels nous comptions, c’était justement l’affiche qui est une affiche choc. Dans le métro ou n’importe où, elle aurait attiré du public. Ça a été du sabotage cette affaire là. » - Jean Rollin, entretien avec Marc Georges publié dans Monster Bis n°20, janvier 1982
CRITIQUE(S) :
« Jean Rollin pratique un cinéma référentiel. De Franju et de son SANG DES BETES il s‘est souvenu dans une superbe scène quasi-surréaliste où dans des abattoirs encore fumants, se tiennent figés des personnages en costumes 1900. Tobe Hooper lui a prêté la faux de son Death Trap que manie ici expertement Brigitte Lahaie, et son vieux complice Jean-Pierre Bouyxou, dans un malicieux hommage, lui a soufflé le titre de la revue qu’il dirige. Rollin est avant tout un poète de l’image que sa « fascination » pour le fantastique entraîne sur des sentiers où le public français ne le suit malheureusement pas. Après l’échec commercial des RAISINS DE LA MORT qui était pourtant un sympathique essai écologique, FASCINATION s’avère être le plus maîtrisé des films de Rollin à ce jour. (…) Nous voilà revenus à la belle époque du FRISSON DES VAMPIRES, tandis qu’une lune blafarde vient s’écraser sur l’eau près d’un cadavre dénudé et exsangue Rollin ne néglige pas non plus le discours social par le tableau qu’il nous brosse d’une bourgeoisie décadente et moribonde qui s’accroche à ses privilèges mais ne peut survivre qu’en dévorant ceux qui sont à son service ou approchent de trop près (…) Malgré tout cela, une maigrichonne semaine d’exclusivité sur Paris dans un circuit quasi-confidentiel va renvoyer Rollin aux quatre ou cinq pornos habituels, tristes et sans idées, qui lui permettront d’assurer le financement de son prochain film fantastique. Et l’on reproche aux faiseurs du X de ne pas sortir de leur ghetto ! » - Pascal Martinet, La Saison cinématographique 1980
« De Jean Rollin, Ado Kyrou disait : « La liberté de filmer ; avec une naïveté durement retrouvée, il ordonne des rencontres. A ce niveau, la notion de qualité disparaît. » Excellente définition de l’un des maîtres de l’érotisme primitif et du fantastique premier à laquelle il faut ajuter une cinéphilie évidente (…) Le cérémonial de la secte (…) revient à la tradition vampirique qui irriguait tous ses premiers scénarios. Une sensualité quelque peu hiératique, compassée, en définitive discrète et de bon ton. FASCINATION est bourré de bonnes intentions et d’images souvent poétiques ou insolites, mais irrémédiablement gaché par la direction erratique d’acteurs masculins, tous plus mauvais les uns que les autres Les deux héroïnes par contre (Brigitte Lahaie et Franka Mai), d’une beauté absolue, tirent, avec malice et naturel, leur épingle du jeu » - Jacques Zimmer, Dictionnaire des films français pornographiques et érotiques, 2011