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Alexandre Mathillon ou inconnu et Tino Rossi
Mathilde Alberti et Jacques Louvigny
Tino Rossi chante dans l abbaye
Tino Rossi et Jacques Louvigny
Tino Rossi Rene Genin et Ginette Leclerc
Tino Rossi Jean Dupray, chanteur d'opéra Madeleine Sologne Maria Dupray, son épouse Jacqueline Delubac Edith Watkins René Génin Louis Martet Ginette Leclerc Rose, fiancée de Louis Jacques Louvigny Tardivel, l'imprésario de Jean Lucien Galas le jeune voyou qui se réfugie dans l'abbaye Mathilde Alberti La patronne du café André Bervil Antonio, un invité d'Edith Georges Bever Georges, le domestique des Dupray André Carnège Le médecin de Maria Léonce Corne Caboussol, un invité aux fiançailles de Louis Maxime Fabert Charles, un violoniste Eugène Frouhins le cabotin Maurice Marceau Un journaliste Frédéric Mariotti Un convive Alexandre Mathillon Le directeur Albert Michel Un musicien dans la salle d'attente Jean Pignol l’agent Jean Reynols Le prieur Marcelle Yrven La vieille actrice Henri Farty Georges-François Frontec Jacques Beauvais Francine Claudel Léna Darthès Jacqueline Marbaux
« Fièvres » est sans doute, de tous les films de Tino Rossi, le plus profond et le plus inspiré. Certes, il incarne toujours un chanteur, mais cette fois-ci, il chante (fort bien d'ailleurs) l'Ave Maria de Schubert et le Largo d'Haendel. C'est à mon humble avis, l'opus où Tino fait le plus preuve de vérité et de sincérité.
L'intrigue est une histoire humaine et l'on perçoit le sens spirituel que Jean Delannoy a voulu y mettre.
Notons la présence sympathique de Jacques Louvigny, de René Génin. Madeleine Sologne est bien jolie, Jacqueline Delubac et Ginette Leclerc assument leur rôle de garces prêtes à tout pour satisfaire leurs caprices.
Tourné pendant la guerre, ce film évoque un petit port du midi qui en fait est celui de Saint-Georges-de-Didonne, en Charente Maritime et on reconnaît facilement la belle Abbaye de Sablonceaux.
L'intrigue
Un voyou (Lucien Galas) se réfugie dans une abbaye pour échapper aux gendarmes. Il s'est battu violemment avec un rival à cause d'une jeune fille dont il était épris.
Le prieur de l'abbaye soigne sa jambe blessée et lui conseille de renoncer à se venger et de s'en aller. Il lui raconte l'histoire d'un abbé, arrivé il y a 20 ans, qui justement est en train de chanter le Largo d'Haendel. Cet abbé a aimé et souffert comme lui.
On découvre ainsi l'histoire de Jean Dupray, (Tino Rossi) un grand chanteur d'opéra. Alors qu'il chante le Don Juan de Mozart, son impresario (Jacques Louvigny) lui signale la présence d'une admiratrice assidue, Edith Watkins, (Jacqueline Delubac) une femme très riche. Cette femme gâtée et capricieuse jette son dévolu sur le chanteur. Ce dernier est pourtant marié à la charmante et fragile Maria (Madeleine Sologne). Edith insiste et finit par devenir la maîtresse de Jean. Maria s'en aperçoit et fait un malaise : son cœur lâche.
Effondré de chagrin et de remords, Jean quitte Paris et son métier et gagne un petit port de pêche du midi. Il devient l'ami de Louis (René Génin), amoureux de Rose (Ginette Leclerc). Cette dernière , aguicheuse, veut séduire Jean ; ce dernier repousse ses avances, mais Louis aveuglé de jalousie, sort son couteau. Le drame est évité de justesse. Jean prend la décision de se réfugier dans l'abbaye voisine pour y vivre le reste de sa vie dans la spiritualité le silence et la sérénité en chantant de toute son âme.
Le voyou écoute la fin de l'histoire, et suit les conseils du prieur : « La plus belle victoire est celle que l'on remporte sur soi-même ». Il part apaisé vers de nouveaux horizons.
Donatienne Roby,
Août 2018