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albert broquin et louise carletti
georges chamarat en prof de musique
louise carletti et henri garat
simone valere et rosine luguet
Louise CARLETTI Annette Barnavon Henri GARAT Maurice Ousard Georges ROLLIN Bernard Borchain Mona GOYA Myriam Morisson Georges CHAMARAT M. Barnavon Rosine LUGUET Gigi Simone VALERE Marie-Louise Marcelle REXIANE Mme Barnavon Raymonde LA FONTAN Lucette Paul FAIVRE le maire Henry DARBRAY le juge d'instruction Georges CAHUZAC le commissaire Pierre PALAU le photographe Albert BROQUIN le clochard Albert MALBERT le gardien de prison Charles VISSIERES le sherif dans le film Robert ROLLIS le groom
Production de la Continental Films, ANNETTE ET LA DAME BLONDE fut réalisé par Jean Dréville à l'automne 1941 à Cannes pour les extérieurs. C'était au départ un projet destiné à mettre Danielle Darrieux en vedette. Henri-Georges Clouzot, qui travaille sur le scénario, s'en désintéresse et c'est Henri Decoin qui reprend le travail. Darrieux renonce à faire ce film et c'est finalement Louise Carletti qui joue le premier rôle, Raymonde La Fontan, un temps envisagée en Annette, voit passer la chance de devenir célèbre et se se contentera d'un rôle secondaire, celui d'une amie d'Annette.
Même si l'on peine à l'imaginer, le scénario est tiré d'une nouvelle de Georges Simenon. Annette, une jeune fille fantasque, est tombée amoureuse de Maurice Ousard, un avocat célèbre. "La dame blonde", c'est Myriam Morisson, une riche américaine qui s'est entichée de Maurice. Jalouse, Annette vandalise la chambre de Myriam dans un palace cannois. L'affaire fait grand bruit, on recherche les responsables du forfait. Annette décide de se dénoncer, sans penser aux conséquences de ses actes sur ses proches : ses parents, respectables professeurs de musique, et Bernard, un jeune homme qui l'aime...
Le duo Darrieux-Decoin aurait sans doute fait merveille avec un scénario inspiré de la comédia américaine mais "Annette et la dame blonde" n'est pas "Battement de coeur" ni même "Premier rendez-vous". Les personnages paraissent caricaturaux, à commencer par Mona Goya en américaine hystérique dont le numéro finit par lasser. De grands seconds rôles comme Georges Chamarat n'ont pas suffisamment de scènes à défendre, sans parler de Palau que l'on attend pendant tout le film et qui n'arrive qu'à le dernière minute en photographe lors du mariage. Un certain charme opère lors des disputes Carletti-Garat et l'on sourit d'entendre Simone Valère, alors débutante, se faire traiter de gourde à chacune de ses répliques. Tout de même, le bilan est assez maigre.
Jean-Paul Briant, janvier 2020
Remerciements à Jean-Pierre Pecqueriaux