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Catherine Sellers et Philippe Avron
Elisabeth Alain et Philippe Avron
Michel Beaune et Philippe Avron
Olivier Hussenot et Philippe Avron
Philippe Avron et Charles Denner
Valentine Tessier et Philippe Avron
Yves Brainville et Michel Beaune
Philippe AVRON Prince Mychkine Charles DENNER Rogojine Catherine SELLERS Nastassia Filipovna Elisabeth ALAIN Aglaïa Epantchine Olivier HUSSENOT Lebedev Valentine TESSIER Générale Epantchine Yves BRAINVILLE Général Epantchine Michel BEAUNE Gania Ivolvine Guy KERNER Totzki Sophie MARIN Varia, soeur de Gania Madeleine CHEMINAT Nina, mère de Gania Philippe KELLERSON Ivolguine, père de Gania Florence BRIERE Daria Ghislaine PORET Adélaïde Epantchine Solange OSWALD Alexandra Epantchine Christiane RIBES Belokonskaïa Pierre MONCORBIER Ivan Petrovitch Jean HERBERT Zaliojev Gérard BAYLE Keller Guy MINOT Rodonski Paul VILLE un vieil invité chez les Epantchine Jacques FAMERY le domestique des Epantchine Didier HUSSENOT le pianiste
L'IDIOT, présenté à la télévision en 1968, est une réalisation d'André Barsacq, d'après sa propre adaptation du roman de Dostoievski et sa mise en scène au Théâtre de l'Atelier deux ans plus tôt. On y retrouve la distribution originale, à l'exception de Jacques Mauclair remplacé par l'excellent Olivier Hussenot qui jouait l'inspecteur sagace du "Rideau Rouge", seule réalisation pour grand écran du metteur en scène. Christian Lude n'apparaît pas non plus dans la version télévisée. Celle-ci n'est pas filmée sur la scène du théâtre mais dans différents décors intérieurs et pour trois scènes successives dans un parc.
Presque deux fois plus longue que la version cinématographique de Georges Lampin en 1946, cette dramatique est nécessairement plus fidèle au roman. Gérard Philipe et Edwige Feuillère ont sans doute marqué les esprits mais les interprètes de 1968 ne leur sont pas inférieurs. Il semble que Philippe Avron aura toujours gardé cette ingénuité souriante qui lui permet d'incarner magnifiquement le Prince Mychkine, celui que certains surnomment "l'idiot". Charles Denner, sombre et violent, est magnifique en Rogojine, comme l'était autrefois Lucien Coëdel. Catherine Sellers impressionne en Nastassia Filippovna. Michel Beaune tient parfaitement le rôle antipathique de Gania. Quant à Valentine Tessier, si l'on peut s'étonner qu'une dame de cet âge ait trois jeunes filles à marier - mais c'était déjà le cas de Marguerite Moreno en 46 - on ne peut qu'être frappé par son affabilité et la justesse de son jeu. La jeune Aglaïa est jouée par Elisabeth Alain, la fille d'André Barsacq. En bref, une belle initiation à un très grand roman.
Jean-Paul Briant, juin 2020