Olivier Hussenot | Naissance : 1913 Décès : 1978 | |
Si vous avez un site Internet ou un blog sur Olivier Hussenot vous pouvez figurer ici en me laissant un message | Commentaire |
1949
Histoires extraordinaires
1950
Caroline chérie
1950
La Marie du port
1951
Monsieur Fabre
1952
Le rideau rouge
1952
Fanfan la Tulipe
1952
Le jugement de dieu
1953
Mamzelle Nitouche
1953
La vierge du Rhin
1953
Les dents longues
1954
Obsession
1957
Pot Bouille
1957
Les amants de demain
1959
Les scélérats
1959
Nina
1960
L'homme à l'oreille cassée
1960
Crésus
1960
Les leçons ...
Hygiène dome...
1960
Les leçons ...
La beauté du...
1960
Les leçons ...
Usages monda...
1961
Dans l'eau qui fait des bulles
1961
Le massacre des innocents
1962
Les trois chapeaux claque
1964
Les durs à cuire
1964
L'huître et la perle
1964
Les aventures de Monsieur Pickwick
1964
Commandant X
Le dossier S...
1964
Le mariage forcé
1965
Version grecque
1965
Une chambre à louer
1965
Le bonheur conjugal
1966
Un chapeau de paille d'Italie
1966
Le chien fou
1966
Le Trompette de la Bérésina
1966
Vive la vie
1967
Les quartiers de Paris : Station Monge
1967
Les quartiers de Paris : Station Ménilmo...
1967
Les quartiers de Paris : Le pont neuf
1968
L'idiot
1969
Café du square
1970
Le fauteuil hanté
1972
Irma la douce
1972
Pas folle la guêpe
1972
Un meurtre est un meurtre
1973
La Vie et la passion de Dodin-Bouffant
1973
Joseph Balsamo
1973
Jean Pinot, médecin d’aujourd’hui
1973
Les nouvell...
Vidocq et co...
1975
Achille Talon
1976
Anne jour après jour
1977
La part du feu
1977
Les beaux messieurs de bois-doré
1977
Cinq à sec
Olivier HUSSENOT Lorsqu’au début des années 30, Léon Chancerel crée avec les Scouts de France une troupe d’amateurs, le jeune Olivier Hussenot est d’office intégré dans l’équipe où il fera ses classes. Dix ans plus tard, avec son camarade Jean-Pierre Grenier, il fonde la Compagnie Grenier-Hussenot qui se produira sur de multiples tréteaux, entre autres au fameux cabaret « La Rose Rouge ». Troupe virtuose dont les critiques célèbrent l’inventivité et qui voit éclore de jeunes talents comme Rosy Varte ou Jean Rochefort, ils feront connaître en France le théâtre de Peter Ustinov ou de Dürrenmatt, le goût de la parodie étant leur carte maîtresse. Hussenot campera un mémorable Général Dourakine dans « Les petites filles modèles » en 1955 avant de fréquenter les classiques sous la direction de Jean Meyer ou Jean Le Poulain. En guise de coup de chapeau à l’un des pionniers du théâtre populaire, Roger Planchon ou Marcel Maréchal lui feront signe au cours des années 60. Le premier titre de sa filmographie est un court métrage intitulé « Un rigolo » (1946) mais ce n’est pas vraiment dans cette veine qu’il exerce son talent même s’il croise Laurel et Hardy dans « Atoll K » (1950) ou Louis de Funès dans « Le garde-champêtre mène l’enquête » (1960), films qui n’ont pas laissé de grands souvenirs. Maréchal des logis dans « Mam’zelle Nitouche » (1953), il essaie vainement de mettre au pas Fernandel. Un rôle de commissaire de police bienveillant dans « Trois télégrammes » (1950) ouvre la voie à toute une série de flics comme l’inspecteur Gobinet, fasciné par « Macbeth », dans « Le rideau rouge » (1953) ou l’inspecteur Lagrume de « Maigret tend un piège » (1957). Il est commissaire au temps de la Révolution dans « Caroline chérie » (1950) et policier dans « Crésus « (1960) comme dans « Les amants de demain » (1958) où il se contente d’écouter chanter Edith Piaf. Toutefois sa carrière est loin de se limiter à cet emploi d’autant que « Fanfan la Tulipe » (1951) lui donne l’occasion de déployer son humeur joviale dans le rôle du soldat Tranche-Montagne, père d’une ribambelle d’enfants nés de son union avec la plantureuse Georgette Anys. L’association avec Gérard Philipe se poursuit dans « Les grandes manœuvres » (1955) – il y est promu préfet - et « La meilleure part » (1955). Avec « Fanfan la Tulipe », son plus beau rôle demeure celui de M. Josserand dans « Pot-Bouille » (1957) de Duvivier : père aimant et modeste employé, il entre malgré lui dans les combines matrimoniales de son envahissante épouse jouée par l’extraordinaire Jane Marken qui l’humilie à plaisir ; dans une scène mémorable où elle le défie d’un « Plutôt mourir ! », il a le cran de lui rétorquer : « Parle pas de bonheur ! » D’autres titres méritent qu’on s’y arrête comme « Histoires extraordinaires » (1949), « Le jugement de Dieu » (1949) ou encore « Les dents longues » (1952) où il est chroniqueur judiciaire. Oncle de « La Marie du Port » (1950), il n’a pas de scène avec Gabin mais se rattrape en patron de « La Vierge du Rhin » (1953) puisqu’au dénouement il devient son beau-père. Toujours chauve et néanmoins baron, il se paie le luxe d’être dirigé par John Huston dans « Les racines du ciel » (1958) mais on ne comprend pas trop ce qui l’a mené à singer les juges de western spaghetti pour un « Duel à Rio Bravo » (1965). Mieux vaut profiter du « Dimanche de la vie » (1965) imaginé par Raymond Queneau et dont il signe le scénario : il s’y octroie le rôle le plus antipathique du film, le détestable Brélugat, beau-frère de Darrieux, jaloux et cupide à plaisir. Sur le petit écran, il joue les vieux serviteurs dans l’adaptation de classiques de la littérature comme « Les Hauts de Hurlevent » (1968) ou « Le deuil sied à Electre » (1974) ; sur un mode plus loufoque, il avait animé « Les leçons de choses du professeur Hussenot » (1960) où il traitait de règles de bienséance aussi essentielles que celle-ci : une dame ne doit jamais visiter ses amis avec un âne tenu en laisse ! Jean-Paul Briant |