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Andre Luguet alias Monsieur Dubois
Eugene Frouhins et Andre Luguet
Germaine Reuver et Andre Luguet
Germaine Reuver et Annie Ducaux
Louis Vonelly et Richard Francoeur
Richard Francoeur et Annie Ducaux
Annie DUCAUX Hélène Mareuil André LUGUET Claude Orly alias Claude Dubois Mony DALMES Jacqueline Mareuil Félicien TRAMEL Stéphane Mouche Richard FRANCOEUR Verdier, le banquier Jean SINOËL Honoré, le concierge de l'usine Germaine REUVER Sophie, la secrétaire d'Hélène Marcel MELRAC le garagiste Jean MOREL Michel, le valet de chambre Janine VIENOT la vendeuse de parfums Noëlle NORMAN une invitée de Jacqueline Louis VONELLY l'employé de banque Lucien DESAGNEAUX Julien, le chimiste René FLUET le gros invité Eugène FROUHINS le garçon de café
Hélène Mareuil dirige d’une main de maître l’usine familiale de parfums pendant que sa jeune sœur et co-directrice s’amuse. Conductrice trop pressée de se rendre au travail, Hélène expédie dans les décors le peintre Claude Dubois qui tombe aussitôt amoureux d’elle et s’incruste dans sa vie…
Occupation oblige, les comédies américaines avaient déserté les écrans de l’Hexagone ; pour y remédier, on mit en chantier leur équivalent français avec plus ou moins de bonheur. « L’inévitable Monsieur Dubois », écrit par André-Paul Antoine et Marc-Gilbert Sauvajon, est une bonne pioche, même si la présence de Pierre Billon à la réalisation peut surprendre. Futur metteur en scène de « Vautrin », « Ruy Blas » ou « L’homme au chapeau rond », il avait toutefois fait ses débuts de cinéaste dix ans plus tôt en dirigeant la version française d’une série de comédies interprétées par Anny Ondra.
A l’exception du « Gendre de Monsieur Poirier » en 1933, Annie Ducaux semblait destinée à hanter à l’écran mélos et films historiques. Ce film, comme la critique l’a souligné à l’époque, marque pour elle un changement de registre : au contact du fantaisiste Dubois, l’austère directrice se transforme en femme coquette et s’enivre dans une scène mémorable où elle découvre une facette inattendue de sa personnalité ; en 1944, « Florence est folle » exploitera la même veine : cette fois, épouse coincée, elle se transforme en chanteuse délurée qui ne reconnaît plus son époux, joué de nouveau par André Luguet. Alors qu’elle semblait entamer une nouvelle carrière, son engagement à la Comédie Française en 1946 l’éloigne du cinéma ; elle ne tournera plus que cinq films, dont deux comédies signées Robert Dhéry.
Séducteur vieillissant, André Luguet est sympathique et amusant et l’on prend plaisir à retrouver dans quelques scènes le brave Sinoël en concierge de l’usine ou Félicien Tramel en chimiste, deux personnages régulièrement houspillés par la volcanique directrice.
On entend Georges Guétary chanter "Sur votre chemin", chanson vite interrompue par l'irascible Hélène qui brise le disque. On indique généralement la présence de Paul Ollivier dans le film : il n’est pas cité au générique et il paraît difficile de le repérer, les seuls personnages âgés présents dans le film étant joués par Tramel, Sinoël, Vonelly et Eugène Frouhins. La distribution comporte aussi un gag (involontaire ?) : René Fluet joue "le gros invité" !
Jean-Paul Briant, Février 2021