Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Charlotte Ecard et Micheline Presle
Gabrielle Fontan et Gaby Andreu
Genevieve Morel et Pierre Blanchar
Henri Coutet et Genevieve Morel
Julien Bertheau et Micheline Presle
Micheline Presle et Pierre Blanchar
Pierre Ferval et Robert Vattier
Rene Stern avec Gaby Andreu et Vattier
Rivers Cadet et Pierre Blanchar
Roger Karl et Micheline Presle
Pierre BLANCHAR Gérard de Clergue Micheline PRESLE Clara Biondi Robert VATTIER Gontran de La Tournelle Julien BERTHEAU James de Poulay Gabrielle FONTAN Rosalie Jacques LOUVIGNY Maître Goze Gaby ANDREU Sophie de La Tournelle Roger KARL Marquis de La Noue Geneviève MOREL Rosalie jeune Georges DOUKING Biondi père Edmond BEAUCHAMP Gardel Henri COUTET Casimir et Xavier, époux et fils de Rosalie Jean PERIER Talleyrand Maurice SCHUTZ le père du notaire RIVERS Cadet l'hôtelier Ginette BAUDIN Guita Maria FROMET la religieuse Charlotte ECARD Amélie, l'habilleuse Henri RICHARD le directeur de l'Opéra René STERN l'expert Pierre FERVAL le clerc de notaire Georges PALLY l'éditeur (à confirmer) Nathalie NATTIER Roger VINCENT
Second film réalisé par Pierre Blanchar, juste après « Secrets », « Un seul amour » adapte sans le dire vraiment « La Grande Bretèche » ; le générique porte la mention suivante : « D’après une situation d’H. de Balzac ». En réalité, le dernier tiers du film – la clé du mystère - vient directement de la nouvelle de Balzac, même si les noms des personnages sont changés, à l’exception de celui de la servante Rosalie.
Le scénario de Bernard Zimmer met d’abord au premier plan Gontran de La Tournelle, un nobliau bavard qui se croit historien et s’apprête à publier une biographie de Clara Biondi, la grand-tante de son épouse. Clara, danseuse promise au plus grand avenir, mit fin à sa carrière en épousant le comte Gérard de Clergue, son seul amour… Alors qu’il doit se rendre à Vendôme pour prendre possession du château où vivaient Clara et son époux, La Tournelle reçoit la visite d’un certain Gardel qui veut lui vendre deux lettres ayant appartenu à Carla et qui semblent prouver qu’elle a eu un amant, James de Poulay. A Vendôme, accompagnés de Maître Goze, le notaire de famille, et de Rosalie, la vieille servante du domaine, le couple La Tournelle pénètre dans le château fermé depuis cinquante ans. Dans la « Chambre Bleue », une porte murée cache un squelette qui s’avère être celui de l’ancien amant de Clara. Rosalie, seul témoin vivant du drame, va révéler ce qui s’est passé un demi-siècle plus tôt…
Même s’il ne bénéficie pas d’une réalisation marquante, le film ne manque pas de qualités et la construction du scénario en flashbacks successifs est habile. L’intrigue est intéressante, même si l’on ne croit pas tout à fait à l’amour immortel de Clara et Gérard de Clergue, d’autant que le jeu de Pierre Blanchar accentue la face sombre du personnage. La fin, qui voudrait évoquer « Peter Ibbetson », n’a pas la force poétique du film de Henry Hathaway.
Micheline Presle, qui n’a que 21 ans, a déjà tourné en vedette une dizaine de films, dont les plus marquants sont « Paradis perdu », « Félicie Nanteuil » et « La nuit fantastique ». Au générique d’« Un seul amour », on aime retrouver Robert Vattier, volubile et fat, qui anime la première moitié du film, bientôt secondé par l’excellent Louvigny en notaire. Douking prend l’accent italien pour jouer le père de Micheline Presle. Curieusement, Pierre Blanchar semble trouver Gabrielle Fontan trop jeune pour le rôle de la vieille Rosalie, aussi la coiffe-t-il de cheveux blancs, histoire de lui donner vingt ans de plus, le plus drôle étant qu’il choisit dans ses flashbacks la grassouillette Geneviève Morel pour une version bien improbable de Fontan jeune !
Jean-Paul Briant, Mars 2021