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  • Gabrielle Fontan

    Naissance : 1873
    Décès : 1959
     
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    Gabrielle Fontan
    Années 30

    1932
    Gabrielle Fontan
     
    Daïnah la métisse

    1935
    Gabrielle Fontan
     
    Jim la houlette

    1936
    Gabrielle Fontan
     
    La vie est à nous

    1936
    Gabrielle Fontan
     
    Une partie de campagne

    1937
    Gabrielle Fontan
     
    Vous n'avez rien à déclarer

    1937
    Gabrielle Fontan
     
    Un carnet de bal

    1938
    Gabrielle Fontan
     
    Entrée des artistes

    1938
    Gabrielle Fontan
     
    Ramuntcho

    1938
    Gabrielle Fontan
     
    Entente cordiale

    1938
    Gabrielle Fontan
     
    Le temps des cerises

    1939
    Gabrielle Fontan
     
    Le jour se lève

    1939
    Gabrielle Fontan
     
    La fin du jour

    Années 40

    1941
    Gabrielle Fontan
     
    Premier bal

    1941
    Gabrielle Fontan
     
    Les inconnus dans la maison

    1942
    Gabrielle Fontan
     
    Mademoiselle Béatrice

    1942
    Gabrielle Fontan
     
    La fausse maîtresse

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    La main du diable

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    Les Roquevillard

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    Le val d'enfer

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    Douce

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    Le voyageur de la toussaint

    1943
    Gabrielle Fontan
     
    Un seul amour

    1944
    Gabrielle Fontan
     
    La collection Ménard

    1945
    Gabrielle Fontan
     
    François Villon

    1945
    Gabrielle Fontan
     
    Boule de suif

    1945
    Gabrielle Fontan
     
    Sylvie et le fantôme

    1946
    Gabrielle Fontan
     
    Les portes de la nuit

    1946
    Gabrielle Fontan
     
    Torrents

    1946
    Gabrielle Fontan
     
    Messieurs Ludovic

    1946
    Gabrielle Fontan
     
    Jericho

    1946
    Gabrielle Fontan
     
    Destins

    1947
    Gabrielle Fontan
     
    Monsieur Vincent

    1948
    Gabrielle Fontan
     
    Manon

    1948
    Gabrielle Fontan
     
    Une si jolie petite plage

    1948
    Gabrielle Fontan
     
    Le dessous des cartes

    1948
    Gabrielle Fontan
     
    Après l'amour

    Années 50

    1950
    Gabrielle Fontan
     
    Quai de Grenelle

    1950
    Gabrielle Fontan
     
    La Marie du port

    1951
    Gabrielle Fontan
     
    Deux sous de violettes

    1954
    Gabrielle Fontan
     
    Les hommes ne pensent qu'à ça

    1954
    Gabrielle Fontan
     
    La belle au bois dormant

    1955
    Gabrielle Fontan
     
    Les grandes manoeuvres

    1955
    Gabrielle Fontan
     
    Le dossier noir

    1955
    Gabrielle Fontan
     
    Papa, maman, ma femme et moi...

    1955
    Gabrielle Fontan
     
    Voici le temps des assassins

    1955
    Gabrielle Fontan
     
    Trapeze

    1956
    Gabrielle Fontan
     
    Crime et châtiment

    1956
    Gabrielle Fontan
     
    Les aventures de Till L'Espiègle

    1956
    Gabrielle Fontan
     
    Mon curé chez les pauvres

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    Un certain Monsieur Jo

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    Les amants de demain

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    Les misérables

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    Bonjour Toubib

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    L'amour est en jeu

    1957
    Gabrielle Fontan
     
    Pot Bouille

    1958
    Gabrielle Fontan
     
    En légitime défense

    1958
    Gabrielle Fontan
     
    En cas de malheur

    1958
    Gabrielle Fontan
     
    Premier mai (Le père et l’enfant)

    1958
    Gabrielle Fontan
     
    Chéri, fais-moi peur

    1958
    Gabrielle Fontan
     
    Sois belle et tais-toi

    1959
    Gabrielle Fontan
     
    Pourquoi viens-tu si tard ?

    1959
    Gabrielle Fontan
     
    Julie la rousse

    1959
    Gabrielle Fontan
     
    Maigret et l'affaire Saint-Fiacre

    Document sans titre

    Gabrielle FONTAN

    Jeune première remarquée à l’aube du XXe siècle, Gabrielle Fontan ne ressemblait alors en rien à l’image que le cinéma nous proposera lorsque, âgée de 54 ans, elle débute une nouvelle carrière sous le parrainage de son maître Charles Dullin, vedette de « Maldone » (1927). Les yeux profondément enfoncés dans un visage émacié, petite, courbée, il semble qu’elle se tasse un peu plus à chacune de ses nombreuses apparitions, sa filmographie comptant près de 130 titres. On l’aperçoit trente secondes, le temps d’expirer, dans « Jéricho » (1945), à peine davantage dans « Manon » (1948), en concierge pour « Messieurs Ludovic » (1945) ou en paysanne au début de « Monsieur Vincent » (1947). Comme un petit plaisir ne se refuse pas, pourquoi ne pas paraître, même pour une seule réplique, auprès du grand Saturnin Fabre dans « Vous n’avez rien à déclarer ? » (1935) Dans « Pot-Bouille » (1957), pauvre vieille houspillée par un concierge prétentieux, elle a droit à deux phrases. De même, elle n’eut pas grand peine à apprendre son texte dans « Les grandes manœuvres » (1955) : « Qui ? Qui ? » répond à Jean Desailly la bonne sourdingue. Encore mieux : tantine radin de « La vie chantée » (1950), elle se fait carrément souffler son texte par son neveu de cinéma, Noël-Noël, qui double en chantant tous les rôles de son film. C’est elle qui joue la mère de Radek dans « L’homme de la Tour Eiffel » (1948) : on la reconnaît parfaitement mais le générique du film l’ignore. Même fugitivement, on la retrouve à l’affiche de nombre de classiques comme « Entrée des artistes » (1938), « Le jour se lève » (1939) ou « Les portes de la nuit » (1946) ; elle y joue « la vieille », ce qui n’étonnera personne : elle était déjà à sa place au milieu des comédiens retraités de « La fin du jour » (1939). Toutefois, dans « Un seul amour » (1943), Pierre Blanchar ne la trouve pas assez âgée pour le rôle de la vieille servante : aussi, la coiffe-t-il de cheveux blancs, histoire de lui donner vingt ans de plus. Gabrielle sait heureusement l’art de s’imposer en une seule scène, voyante effrayée par ce qu’elle lit dans « La main du diable » (1942) ou marchande de bonbons se lamentant sur le temps qui passe dans « Juliette ou la clef des songes » (1950). 

    Qu’elle s’appelle Fine ou Rose, Estelle ou Mariette, elle est la servante fidèle du cinéma français, aux ordres de grands patrons comme Françoise Rosay dans « Un carnet de bal » (1937), Raimu qui la traite d’« alouette sans tête » dans « Les inconnus dans la maison » (1941) ou Jean Gabin dans « Voici  le temps des assassins » (1956). Le rôle de Madame Jules est l’un de ses meilleurs : elle s’occupe de tout, sans oublier la réplique aigre-douce et la leçon de morale à l’adresse de ce restaurateur qu’elle a élevé et qui se laisse tenter par le démon de midi. Elle sera excellente dans « Douce » (1943), le chef d’œuvre d’Autant-Lara qui l’engage à nouveau au service d’Odette Joyeux dans « Sylvie et le fantôme » (1945). Elle semble tellement faite pour cet emploi que ses enfants de cinéma la déguisent volontiers en bonne à tout faire : c’est le cas de Jean-Jacques Delbo, faux danseur argentin dans « Les caves du Majestic » (1944), ou de Madeleine Sologne, la belle aventurière du « Dessous des cartes » (1947).

    Grand-mère embarquée dans la carriole des Dufour pour « Une partie de campagne » (1936) avec Jean Renoir, elle rêve encore au « Temps des cerises » (1937) mais la chance tourne dans « Le val d’enfer » (1943) où c’est en charrette que sa garce de bru la fait conduire à l’hospice. Elle forme un couple détonant, dans « Le veau gras » (1939), avec le tonitruant André Lefaur ou, dans « Boule de Suif » (1945), avec le malicieux Sinoël qu’elle présente comme « une brute ». Pourtant, la voix sifflante et haut perchée, elle se convertit fréquemment en vieille femme haineuse, comme dans « Premier mai » (1957) ou, pire, dans « Deux sous de violette » (1951) où Anouilh en fait la concierge qui dénonce ses locataires. En toute logique, la télévision la recrute pour le rôle de la Fée Carabosse dans « La Belle au Bois dormant » (1954). On ne voit pas qui d’autre pouvait jouer la détestable usurière assassinée par Raskolnikov pour le remake contemporain de « Crime et châtiment » (1956). Dans « Quai de Grenelle » (1950), l’inspecteur Robert Dalban la traite de « vieille cinglée » mais c’est bien son témoignage qui entraîne Henri Vidal sur le chemin du crime. L’habit de religieuse ne la rend pas moins mauvaise dans « La jeune folle » (1952) où elle s’acharne en ricanant sur la pauvre Danièle Delorme. Au temps de « Ces dames aux chapeaux verts » (1937), elle cultivait élégance et pruderie : elle change résolument de look dans « Porte des Lilas » (1956) où sa fripière, mère de Juju, le « bon à rien » ressemble vraiment à une clocharde. Sur sa lancée, voilà qu’elle boit son litron au goulot dans « Un certain Monsieur Jo » (1958).

    Alors qu’elle mettait Fernand Ledoux à la retraite, au nom du jeunisme, dans « Papa, Maman, ma femme et moi » (1955), on l’aperçoit, âgée de 85 ans, aimable bonne sœur dans « Les Misérables » (1957) ou délatrice anonyme dans « En cas de malheur » (1958), deux films avec Jean Gabin, décidément l’un de ses partenaires d’élection : la preuve, elle tient encore, l’année de sa disparition, la boutique de Marie Tatin, l’épicière de « Maigret et l’affaire Saint-Fiacre » (1959). Gabrielle Fontan s’éteignit en 1959 après soixante-dix ans de carrière ininterrompue : un sacré parcours !

    Jean-Paul Briant

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