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Georges Vitray et Pierre Fresnay
Luce Fabiole et Pierre Fresnay
Marcel Peres et Pierre Fresnay
Pierre Fresnay en St Vincent de Paul
Pierre Fresnay et Lise Delamare
Robert Murzeau et Claude Nicot
Yvonne Gaudeau et Francette Vernillat
Pierre Fresnay Vincent de Paul (futur St Vincent de Paul) Yvonne Gaudeau Louise de Marillac (future Ste Louise de Marillac) Jean Carmet L'Abbé Pontail Aimé Clariond Le Cardinal de Richelieu Germaine Dermoz La Reine Anne d'Autriche Jean Debucourt Philippe Emmanuel de Condi, Comte de Joigny Lise Delamare Françoise de Condi, son épouse Pierre Dux Le chancelier Séguier Gabrielle Dorziat La Présidente Goussault André Dumas Le Cardinal Graziani, envoyé du pape Marcel Péres La Pogne, soldat estropié dans le presbytère Robert Murzeau Monsieur Benier Gabriel Gobain Un laquais de Monsieur Benier Claude Nicot Un page de Monsieur Benier Georges Vitray Le Comte de Châtillon Véra Norman Mademoiselle de Châtillon, sa fille Marcel Vallée L'administrateur des Hospices Michel Bouquet Le jeune tuberculeux Gabrielle Fontan La vieille sourde à Châtillon Francette Vernillat La petite fille de la pestiférée Luce Fabiole La mère de famille qui recueille la filletteMaximilienne Une dévote à l'église Geneviève Morel Marguerite Naseau, la vachère Renée Thorel Une dame bienfaitrice Ginette Gaubert Une autre dame bienfaitrice Marthe Melllot La vieille qui mange trop Alice Reichen La logeuse pauvre Nicole Riche La fille de la logeuse pauvre Guy Favières Le mendiant cul de jatte à la porte de l'Eglise Paul Demange Un sacristain sortant de l'Eglise Paul Faivre Un autre sacristain sortant de l'Eglise Maurice Marceau La pauvre qui devra gagner son pain René Stern Jeanne qui va visiter les pauvres pour la première fois Harry Max Un pauvre qui veut rentrer dans l'hôpital Tony Taffin Un pauvre Jean Rougerie Un pauvre Yvonne Claudie Michèle Marly Robert Le Béal Paul Renoir Jean-Marc Tennberg Georges Cerf Max Rogerys Jean Favre-Bertin Gabert Victor Vina
Monsieur Vincent est un film réalisé par Maurice Cloche et sorti en 1947.
Cette évocation, dont le scénario est signé Jean-Bernard Luc et Jean Anouilh, relate la vie de Saint-Vincent de Paul, prêtre auprès des pauvres, sous Louis XIII.
Dès sa sortie, cette oeuvre connaît un immense succès et plus de 7 millions de spectateurs viendront la voir. Il faut dire que la distribution est étincelante, avec en tête Pierre Fresnay, et cinq grandes pointures du "Français" Aimé Clariond, Lise Delamare, Yvonne Gaudeau, Pierre Dux et Jean Debucourt. Deux acteurs y font leurs premières armes : Jean Carmet et Michel Bouquet.
Maintes fois récompensé par diverses grandes instances internationales, "Monsieur Vincent" obtient le Grand Prix du Cinéma 1947, l'Oscar du Meilleur film étranger 1949, le Prix du meilleur film attribué par la presse belge.
Quant à Pierre Fresnay, il reçoit la coupe Volpi du meilleur acteur, au Festival de Venise (1947), trophée largement mérité tant sa prestation est remarquable, et tant sa voix met en valeur les dialogues de Jean Anouilh.
L'intrigue :
Un nouveau curé arrive à Châtillon. Il se présente comme "Monsieur de Paul" chez Monsieur Bénier,un gentilhomme du village qui le reçoit avec précautions. Une femme atteinte de la peste est enfermée chez elle, et il est prévu de faire brûler sa maison dès sa mort.En attendant, ce gentilhomme s'amuse avec ses amis.
Le curé est scandalisé et le fait savoir. Il se rend chez la pauvre malade sous les jets de pierres, la découvre morte et aperçoit une petite fille apeurée mais vivante. Il l'emmène avec lui, cherche un menuisier en vain et se rend chez Monsieur de Châtillon, maître du village qui l'entend avec dédain.
Dépité, il découvre dans le presbytère, un certain La Pogne, un vieux soldat amputé d'une jambe. Le curé arrive à lui faire partager sa soupe avec l'enfant et à lui faire fabriquer le cercueil. Durant les obsèques, les gens du village sortent de leur maison et réalisent que la malade qu'ils ont laissé mourir n'avait pas la peste. Le prêtre confie la fillette à la plus pauvre du village qui a déjà 5 enfants.
Le Seigneur de Châtillon a reçu une sérieuse blessure au cours d'un duel et le prêtre s'improvise chirurgien pour le soigner et en même temps le ramener à des considérations humaines. Louise de Marillac, sa nièce entend son discours. Le lendemain, elle se rend avec des victuailles chez la mère de famille.
Elle ne le sait pas encore, mais elle deviendra Sainte Louise de Marillac, première responsable des Filles de charité de Saint-Vincent (Elle repose pour de vrai à la chapelle de la rue du Bac).
Le curé se dévoue et organise des distributions de soupe pour les plus pauvres et Louise l'aide.
Une femme à la Cour se désole d'avoir perdu son Directeur de conscience ; c'est Mme de Condi. Elle réussit à le retrouver et lui demande de revenir. Le curé lui fait comprendre qu'il lui faut rester auprès des pauvres. Elle décide alors de l'aider en lui donnant de l'argent et tout un domaine où il pourra exercer son ministère. Il continue son sacerdoce avec l'aide du jeune Abbé Pontail qui restera à ses côtés durant toute sa vie, quand on lui offre le poste d'aumonier des galères. Il se rend sur un des bateaux et affolé par la brutalité des bourreaux, il va se mettre parmi les galériens pour partager leur peine.
Revenu sur ses terres, il abandonne tout, fait don de tout ce qu'il possède pour s'occuper des miséreux. Il loue un taudis qu'il va partager avec un jeune tuberculeux, réalise que pour soigner les âmes il faut commencer par soigner les corps : il fait des démarches, obtient des aides des instances de la ville de Paris et "invente" un hôpital. Un groupe de dames riches consent à l'aider, mais il se désespère en entendant leurs propos futiles. Une brave vachère lui enverra le signe qu'il attend. Ce sont des pauvres qui sauveront les pauvres. Louise de Marillac le rejoint malgré ses craintes.
Mais le brave curé ne sait pas s'arrêter dans la charité. Un soir, il trouve un enfant déposé à la porte d'une église et apprend que chaque soir, de petits innocents meurent de froid sous les porches. Il se heurte à la répprobation des dames patronnesses qui estiment que le lot des enfants du péché est de mourir. Désespéré, il est près de s'effondrer. Pourtant, avec de la patience, il arrivera à se faire entendre et fondera la Congrégation des Filles de la Charité et celle des petites Soeurs des Pauvres. Son action aura un rayonnement impressionnant jusqu'auprès de la Reine Anne d'Autriche qui le soutiendra.
Au soir de sa vie, s'il ne prend pas la peine de s'entretenir avec l'envoyé du pape, c'est qu'il pressent pour la nuit une visite bien plus importante... mais il tient à parler à la petite Jeanne, qui le lendemain ira pour la première fois servir les pauvres...
Donatienne Roby, Juin 2017