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    Naissance : 1913
    Décès : 2006
     
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    Lise Delamare
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    Lise DELAMARE

    Fille de Georges Delamare, pionnier de la radio, et sœur de Rosine, célèbre costumière, elle entre à la Comédie Française le 1er janvier 1934. Son premier emploi sera celui de Célimène dans « Le Misanthrope ». Dirigée par Jouvet en 1937 dans « L’illusion comique », par Dullin en 1939 pour « Le mariage de Figaro », par Jean-Louis Barrault en 1945 dans « Antoine et Cléopâtre », elle fut une sociétaire prestigieuse. En 1966, devenue professeur au Conservatoire, elle formera une génération d’acteurs nommés Nicole Garcia, Daniel Auteuil ou Catherine Hiégel tout en continuant à se produire sur scène, nourrice de « Roméo et Juliette » en 1968, Folle de Passy dans « La Folle de Chaillot » en 1980 ou Mme Lechat dans « Les affaires sont les affaires » en 1983, deux de ses derniers rôles.      

    Au cinéma, elle ne fera pas la carrière que ses débuts prometteurs pouvaient laisser espérer. Dès 1934, Jacques Feyder la distribue en séductrice dans « Pension Mimosas ». 1937 la consacre grande vedette avec le principal rôle féminin de deux films importants auprès de Jouvet : « Forfaiture » est aujourd’hui un mélo suranné mais la scène du tribunal où Lise dévoile son épaule nue marquée au fer rouge conserve sa force ; « La Marseillaise » de Jean Renoir lui attribue le personnage d’une Marie-Antoinette fragile et frivole qui ne comprend pas l’Histoire en marche. Ce rôle va marquer les esprits puisqu’on la distribuera régulièrement en aristocrate dans des films historiques ou des adaptations littéraires. Elle tourne une douzaine de films au début des années 40 et bien peu de personnages contemporains si l’on excepte l’institutrice de « Péchés de jeunesse » (1941) et la rivale de Danielle Darrieux dans « La fausse maîtresse » (1942). En 1941, elle épouse à deux reprises Jean-Louis Barrault, d’abord en Joséphine de Beauharnais dans « Le destin fabuleux de Désirée Clary » puis en femme de Berlioz dans « La symphonie fantastique ».

    C’est Robert Vernay qui lui propose les personnages les plus remarquables. Dans la meilleure version du « Comte de Monte Cristo » (1942), elle joue Haydée, fille du Pacha de Janina, témoignant contre Fernand de Morcerf avant de prendre le large au bras d’Edmond Dantès dans la dernière image du film. Grande dame blessée dans son orgueil, elle fait ses adieux au monde à la fin du « Père Goriot » (1944). « Le Capitan » (1945) nous la montre sous un jour plus effrayant : sinistre Leonora Galigai, c’est un monstre de machiavélisme ; Lise Delamare trouve son meilleur rôle avec celui de Marie-Antoinette chez Renoir. En 1960, elle sera à l’affiche du remake d’André Hunebelle mais elle doit se contenter du rôle de Marie de Médicis, nettement moins intéressant.

    Après « Raboliot » (1946), où elle côtoie son complice du Français, Julien Bertheau, et le rôle de Mme de Gondi, protectrice de Pierre Fresnay alias « Monsieur Vincent » (1947), elle se contente d’une dizaine d’apparitions jusqu’au début des années 60, et c’est presque tout. Retenons cependant l’année 1955 où elle travaille pour deux grands cinéastes : dans « Lola Montès » de Max Ophuls, elle sera la mère entremetteuse et volage de Martine Carol ; dans « Les grandes manœuvres » de René Clair, elle forme avec Jacqueline Maillan un savoureux duo de langues de vipère qui s’acharnent à nuire à la « scandaleuse » divorcée Michèle Morgan. Christian-Jaque la distribue dans « Nathalie » en 1957, le temps de perdre son clip dans un défilé de couture et de mourir assassinée, lançant ainsi l’enquête de Martine Carol. Yves Robert la ramène au cinéma à deux reprises : en 1969, en aristocratique belle-mère de Philippe Noiret dans « Clérambard » et en 1973 dans « Salut l’artiste », son hommage aux comédiens anonymes.

    A la télévision, Lise Delamare apparut régulièrement dans les spectacles de la Comédie Française – elle sera deux fois Philaminte dans « Les femmes savantes » - ou, pour « Au théâtre ce soir », où elle partage l’affiche avec Jacques Morel dans « Mademoiselle » ou Pierre Fresnay dans « Père ». Elle joue Anne d’Autriche dans une fiction historique, « Le château perdu » (1973), mais son rôle le plus connu fut celui de Tante Emma dans la saga des « Boussardel » en 1972 aux côtés de Nicole Courcel. De manière totalement inattendue, Lise retrouve la tête d’affiche au grand écran en 1988 dans « Baxter » de Jérôme Boivin ; il faut reconnaître toutefois que la vraie vedette du film est un chien meurtrier dont elle sera la première propriétaire… et victime !

    Jean-Paul Briant

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