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Joffre
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Alexandre Rignault et Pierre Richard Willm
Andre Fouche et Pierre Richard Willm
Andre Varennes et Aime Clariond
Clariond et Pierre Richard Willm
Henri Bosc et Alexandre Rignault
Jean Coquelin et Aime Clariond
Line Noro et Alexandre Rignault
Lise Delamare et Pierre Richard Willm
Pierre Richard Willm et Jean Joffre
Pierre Richard Willm et Lise Delamare
Pierre Richard Willm et Marcel Herrand
Pierre Richard Willm et Michele Alfa
Yves Deniaud et Charles Granval
Pierre RICHARD-WILLM Edmond Dantès Michèle ALFA Mercédès Aimé CLARIOND Monsieur de Villefort Alexandre RIGNAULT Caderousse Marcel HERRAND Bertuccio Henri BOSC Fernand Mondego Lise DELAMARE Haydée Louis SALOU Beauchamp, directeur de L'Impartial André FOUCHE Benedetto Charles GRANVAL Monsieur Morel Jean CHADUC Albert de Morcerf Ermete ZACCONI Abbé Faria Line NORO La Carconte, épouse Caderousse Jacques BAUMER Noirtier, père de Villefort Jean JOFFRE Dantès père Marie-Hélène DASTE Madame de Villefort Yves DENIAUD Pénélan Fred PASQUALI Joannès René BERGERON le policier Pierre JOURDAN Frantz d'Epinay Pierre PALAU le gouverneur du Château d'If Paul FAIVRE Brissard, adjoint de M.Morel Georges COLIN le juge d'instruction Jo DERVO Wampa André MARNAY Président des Assises André BACQUE Président de la Chambre des Pairs Marcel PERES un geôlier du Château d'If Hélène VERCORS Julie Morel André VARENNES un inspecteur Jean COQUELIN le médecin d'Auteuil Maurice SALABERT un geôlier du Château d'If Guy HENRY Maximilien Morel (à confirmer) Gustave GALLET l'avocat de Benedetto Georges JAMIN le second témoin du duel Elisa RUIS Nicole Camille BEUVE Capitaine Coclès RIVERS Cadet l'huissier Albert BROQUIN un marin Jean-Marie BOYER le mousse Jacques ROUSSEL Raoul, domestique de Monte Cristo Carmen BONI la Colombine Marcel LOCHE un huissier (à confirmer) Paul DEMANGE (à confirmer)
Présentée en deux époques – « Edmond Dantès » et « Le châtiment » - cette version du célèbre roman de Dumas est assurément l’une des meilleures, supérieure au remake en couleurs de 1954 – également réalisé par Robert Vernay – où Jean Marais ne possède pas l’aura romantique de Pierre Richard Willm au moment de la vengeance de Dantès. Même si tous deux étaient trop âgés pour camper de façon crédible Edmond Dantès jeune, c’est Richard Willm qui l’emporte. Le comédien se fit pourtant prier pour interpréter ce qui demeure son meilleur rôle : il pensait le thème dépassé et craignait un tournage hâtif, prévu sur seulement deux mois pour trois heures de projection.
Les scènes célèbres du roman sont bien rendues, de l’arrestation de Dantès à l’arrivée triomphale du Pharaon à la fin de la première époque, du témoignage d’Haydée devant la Chambre des Pairs au procès de Benedetto. Comme dans la plupart des versions, le personnage de Madame de Villefort, qui empoisonne presque toute sa famille, est toutefois délaissé, ce qui prive Marie-Hélène Dasté d’un rôle fort ; Hélène Vincent sera plus chanceuse dans la série télévisée de Josée Dayan.
Les seconds rôles sont tenus par de solides comparses comme Aimé Clariond, un excellent Procureur de Villefort, signant sans état d’âme l’incarcération au Château d’If d’Edmond Dantès et finalement anéanti par la vengeance de Monte Cristo. De même, Alexandre Rignault joue parfaitement le pleutre Caderousse et Marcel Herrand le fidèle Bertuccio. Jacques Baumer campe un Noirtier roublard dont la malice éclate lorsque, moustache et favoris fraîchement rasés, il discute sur un ton badin avec les policiers chargés de retrouver ce farouche bonapartiste. Charles Granval joue le bon M. Morel, l’armateur ruiné sauvé du suicide par Dantès pour avoir veillé sur son père. Dans le rôle de l’épouvantable Carconte, souillon cupide et compagne pousse-au-crime de Caderousse, Line Noro trouve l’une de ses plus belles interprétations. Même si leurs rôles sont brefs, on remarque Palau en gouverneur du Château d’If ou Pérès en geôlier. La seconde époque privilégie de jeunes recrues, hélas plus falotes, comme Jean Chaduc en Albert de Morcerf ou André Fouché en Benedetto mais Louis Salou ou Lise Delamare tirent leur épingle du jeu.
Jean-Paul Briant, mars 2021