Paul Demange | Naissance : 1901 Décès : 1983 | |
Si vous avez un site Internet ou un blog sur Paul Demange vous pouvez figurer ici en me laissant un message | Commentaire |

1935
La bandera
1935
Princesse Tam Tam
1936
La terre qui meurt
1936
La belle équipe
1936
Marinella
1937
L'homme du jour
1938
Café de Paris
1938
La vierge folle
1938
Métropolitain
1939
Vidocq
1941
Le dernier des six
1942
Le voile bleu
1942
Monsieur La Souris
1942
La femme que j'ai le plus aimée
1943
Le ciel est à vous
1944
Bonsoir mesdames, bonsoir messieurs
1944
L'aventure est au coin de la rue
1945
Sylvie et le fantôme
1945
Paméla
1945
Roger la honte
1945
Sérénade aux nuages
1946
Jericho
1946
Destins
1946
L'école des facteurs
1947
Quai des orfèvres
1947
Le silence est d'or
1947
Monsieur Vincent
1948
Le destin exécrable de Guillemette Babin...
1948
L'armoire volante
1948
D'homme à hommes
1948
L'assassin est à l'ecoute
1949
Gigi
1950
Envoi de fleurs
1950
Prélude à la gloire
1950
La rue sans loi
1951
Bibi Fricotin
1951
Une fille à croquer
1952
La fête à Henriette
1952
Les belles de nuit
1952
Son dernier Noël
1952
Monsieur Taxi
1952
Tambour battant
1953
Le gang des pianos à bretelles
1953
La route Napoléon
1953
Week-end à Paris
1953
La rafle est pour ce soir
1954
Sur le banc
1954
Les intrigantes
1954
Madame du Barry
1954
L'étrange désir de Monsieur Bard
1954
Les clandestines
1954
Leguignon guérisseur
1954
Obsession
1954
Les impures
1955
Le crâneur
1955
L'impossible Monsieur Pipelet
1955
Voici le temps des assassins
1955
Une fille épatante
1955
La môme Pigalle
1955
La tour de Nesle
1955
Gueule d'ange
1956
Rencontre à Paris
1956
Vacances explosives (L'aventure est sur ...
1956
Si Paris nous était conté
1956
Ce soir les jupons volent
1956
Treize à table
1956
Elena et les hommes
1956
Michel Strogoff
1956
Les indiscrètes
1958
Premier mai (Le père et l’enfant)
1959
Pantalaskas
1959
Oh! Qué mambo
1959
Les motards
1961
La déesse d'or
1962
La fille du torrent
1962
Le temps des copains (saison 2)
1962
Arsène Lupin contre Arsène Lupin
1963
L'assassin connait la musique
1963
Le magot de Josefa
1964
Les pieds nickelés
1964
Rocambole, 3éme époque : La belle jardin...
1964
Le bon numéro
1965
Foncouverte
1965
L'or du duc
1965
Le bonheur conjugal
1966
Gerfaut
1966
Chérie noire
1967
Salle n° 8
1967
Les Créatures du Bon Dieu : Panouillard
1968
Ces messieurs de la famille
1968
Les gros malins (Le champion du tiercé)
1969
Allô police
Au diable la...
1971
La Visite de la vieille dame
1971
Le voyageur des siècles : Le bonnetier d...
1973
La cage aux folles (théâtre)
1975
Pilotes de courses
1976
Le trouble fesses
Paul DEMANGE
Titi vosgien à la voix pointue, ce petit bonhomme monté sur ressort s’agita un demi-siècle durant dans plus de 200 films pour le meilleur et pour le pire. Dans les années 30, il se multiplie à l’envi mais ses passages à l’écran sont fugaces, le temps de servir un verre, de faire le pied de grue dans le métro ou de couper les cheveux en quatre (car il sera souvent coiffeur à l’écran !). Heureusement, il apparaît dans quelques classiques : amateur de plaisanteries douteuses, il se fait dérouiller par Jean Gabin dans « La bandera » (1935) avant de trinquer à sa bonne fortune au début de « La belle équipe » (1936) ; créancier dans « Le crime de Monsieur Lange » (1935), on le retrouve aussi dans « Gribouille » (1937) ou « Le ciel est à vous » (1943). Les films alimentaires abondent : il y sera greffier, petit employé, passant empressé, gendarme et même clochard. Dans « Le voile bleu » (1942), il déclenche une crise d’hystérie chez Jeanne Fusier-Gir en déchirant sa robe de mariée. Frétillant Colonel Chandelier, il est néanmoins giflé en pleine rue par Claude Marcy dans « Bonsoir Mesdames, bonsoir messieurs » (1943). Son nom n’apparaît pas toujours au générique mais ses partenaires sont prestigieux : il n’hésite pas à s’énerver contre Raimu alias « Monsieur La Souris » (1942) ou à houspiller Gérard Philipe, l’employé rêveur du « Pays sans étoiles » (1945). Dans « Elena et les hommes » (1956), spectateur à périscope sur le passage du général Boulanger, il aura bien de la chance de croiser Ingrid Bergman.
« Les Enfants du Paradis » (1945) le met enfin en lumière au centre d’un trio de médiocres dramaturges ridiculisés par Frédérick Lemaître. Dans « L’école des facteurs » (1947), court métrage où Jacques Tati fait ses gammes, il est irrésistible en instructeur excédé par les facéties de son élève ; malheureusement, Tati ne lui fera plus jamais signe. Le Frisé, malfrat lanceur de couteau, est vite réduit à l’état de cadavre dissimulé dans « L’armoire volante » (1948) – Fernandel tentait déjà de l’étrangler au début du « Mystère Saint-Val » (1944) ! On peut vraiment apprécier le comédien, avec perruque et bonnet de nuit, en valet de Jean Tissier dans « Gigi » (1948). Inspecteur de police, il arrête Raymond Bussières le temps d’une courte scène de « Quai des Orfèvres » (1947) avant de changer de camp : gangster dénommé Minus dans « Impasse des deux anges » (1948), il tente d’étrangler Danièle Delorme avant de décharger sa mitraillette sur Paul Meurisse. Habitant du Paloutchistan dans « Le 84 prend des vacances » (1950), il apparut chez René Clair coiffé d’un turban pour le rôle loufoque de Sultan de Socotora visitant les studios de cinéma dans « Le silence est d’or » (1946). Metteur en scène agité de « Justex », l’hommage amusé aux films de Louis Feuillade proposé dans « Le couple idéal » (1945), il apparaît plus pondéré en Luynes dans « La Tour de Nesle » (1954) ou en Monsieur Thiers pérorant sur le perchoir de l’Assemblée Nationale dans « Si Paris nous était conté » (1955). Dans « Le trésor de Cantenac » (1949), ce gringalet surexcité se mourait d’amour pour la plantureuse Milly Mathis, son épouse légitime, mais l’amant de la belle les empêchait systématiquement de se bécoter…
Qu’il se nomme Plume dans « Le cavalier noir » (1945) ne nous surprend guère mais, aussi bizarre que cela paraisse, il s’appelle bien Toumignon dans « Clochemerle » (1948), juste avant de devenir une éphémère vedette, le temps de deux longs métrages inspirés de Dubout : « La rue sans loi » (1950) lui donne le rôle d’Anatole, petit fonctionnaire maltraité par son épouse jouée par Max Dalban ; les lorgnons sur le nez, il s’affole devant les charmes de Nathalie Nattier avant de récidiver l’année suivante dans « Anatole chéri » (1951). Conservateur barbichu de « Bibi Fricotin » (1951), il se lance dans un loufoque concours de fouilles. Ensuite, les panouilles reviennent en force : il joue les aubergistes dans « Les trois mousquetaires » (1953) ou un locataire dérangé en plein shampooing dans « L’impossible Monsieur Pipelet » (1955). Ses interventions sont aussi brèves que plaisantes, qu’il soit le coiffeur excédé de « La fête à Henriette » (1952), le docteur Nerveux dans « L’étrange désir de Monsieur Bard » (1953), un sans-culotte piaillant pour que l’on exécute au plus vite « Madame du Barry » (1954) ou un client difficile du resto tenu par Gabin dans « Voici le temps des assassins » (1956). Fonctionnaire zélé dans bon nombre de films, on le retrouve très logiquement au générique de « Messieurs les ronds-de-cuir » (1959). Autant-Lara, qui l’avait choisi pour jouer le secrétaire de mairie hystérique d’« Occupe-toi d’Amélie » (1949), finit par justifier sa voix haut perchée en le transformant en grand-mère pour « Le magot de Josepha » (1963) !
Edouard Molinaro lui concocte de bonnes apparitions dans « Arsène Lupin contre Arsène Lupin » (1962), « Une ravissante idiote » (1963) ou « Les sept péchés capitaux » (1962) où, vieux satyre, il harcèle la petite bonne jouée par Dany Saval. Sur les écrans de télé, il surgit, plus farfelu que jamais, au volant d’un tricycle à moteur dans « Le voyageur des siècles » (1971) mais sa carrière au cinéma se termine piteusement chez Raoul André ou Roland Quignon avec en prime une apparition dans « Vos gueules les mouettes ! » (1974), le pire film de Robert Dhéry, sans parler de son dernier film, « Le trouble-fesses » (1976), dont le titre se passe de commentaires…
Jean-Paul Briant