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Anne Hummel et Daniel Lecourtois
Daniel Lecourtois et Janine Guiraud
Nathalie Nerval et Gregoire Gromoff
Raymond Bussieres et Annette Poivre
Yves Deniaud et Huguette Faget
Yves Deniaud et Suzanne Dehelly
Yves DENIAUD Léon Lucas Suzanne DEHELLY Henriette Lucas Raymond BUSSIERES Emile Brun Annette POIVRE Yvonne Brun Daniel LECOURTOIS M. Maurice, le postier Jean-Marc TENNBERG Toto, le balayeur Anne UMMEL Simone, nièce de Mme Bridoux Jean VALMENCE Pierre Lucas Janine GUIRAUD Madame Bridoux, la mercière RIVERS Cadet le boucher Huguette FAGET Madame Duru Nane GERMON Madame Dupuy Betty HOOP Mademoiselle Josiane Georges BEVER l'éternel retardataire Paul DEMANGE le fonctionnaire au guichet Jane MORLET Madame Hébert Nathalie NERVAL Natacha Grégoire GROMOFF le père de Natacha Georges PAULAIS Maître Chamois Hugues WANNER l'instituteur Simone GUISIN Madame Castan, épicière Jacques BEAUVAIS le bistro Michel SALINA M.Richard Yvonne YMA Madame Grégoire, la boulangère Daniel MENDAILLE un pilier de bar Jean GOSSELIN un commerçant Jimmy URBAIN Loulou Dominique MARCAS une cliente de Léon Jacques CIRON
Léon Lucas a trouvé le meilleur moyen d’attirer un maximum de clients dans son épicerie : il organise le tirage au sort hebdomadaire d’une loterie dont le gros lot est un superbe vélo qui attire la convoitise de tous les enfants du voisinage. Dès lors, sa boutique ne désemplit pas, ce qui suscite la rage des autres commerçants du quartier. Une cabale se met en place, d’autant que, curieusement, le gagnant est toujours un « étranger » au quartier : Monsieur Léon serait-il un escroc ?
Dernier des cinq films réalisés par Jean Gehret, « La loterie du bonheur » n’atteint pas la réussite de sa première œuvre, « Le café du cadran », mais s’avère très plaisant. En tête d’affiche, l’excellent Yves Deniaud, nouvellement promu vedette dans « Monsieur Leguignon lampiste », compose avec bonhomie un personnage de commerçant madré que l’on ne parvient pas à trouver antipathique. La satire du commerçant arriviste reste bon enfant et l’on rit de ses rêves de gloire lorsqu’il s’exclame : « Si La Fayette n’avait pas eu de cran, il n’aurait jamais fondé les Galeries ! » Le dialogue est signé Jean Ferry, qui venait de collaborer avec Clouzot sur trois films.
Une flopée de seconds rôles entoure Deniaud : Suzanne Dehelly joue sa femme ; Raymond Bussières et Annette Poivre mènent la fronde contre le commerçant malintentionné ; Daniel Lecourtois est très bien en vieux garçon amoureux ; Bever, Demange ou Rivers cadet font de bonnes apparitions, sans parler de Jean-Marc Tennberg en balayeur demeuré.
Le générique cite une trentaine d’interprètes mais la plupart des distributions disponibles présente au maximum dix rôles attribués, et encore avec beaucoup d’imprécisions, Bubu et Poivre étant ainsi censé jouer « le mari » et « la femme » alors que leur nom est indiqué dans le dialogue comme celui de bon nombre d’autres personnages. En revanche, Palau n’apparaît pas au générique mais de nombreuses filmographies ajoutent ce film à son palmarès ; je n’ai pas aperçu sa silhouette pourtant bien reconnaissable : serait-ce une confusion avec Paulais, qui lui est bien présent ?
Un personnage important, celui de Simone, la jeune fille amoureuse du fils de l’épicier, pose problème : il est parfois attribué à Huguette Faget qui a tout de même dix ans de trop et joue ici une mère de famille ; le site de la Cinémathèque attribue le rôle à Nathalie Nerval que l’on voit en aspirante comédienne flanquée de son premier admirateur en la personne de son père. La scénariste Anne Ummel me semble être l’interprète du rôle, d’autant que son nom apparaît en grand au générique sur le même carton que Jean Valmence qui joue son amoureux : il faudrait toutefois le confirmer.
Jean-Paul Briant, Décembre 2023