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Eugene Frouhins et Noel Roquevert
Fabienne Verani et Noel Roquevert
Gabrielle Fontan et Gilbert Gil
Ginette Leclerc et Gabrielle Fontan
Ginette Leclerc et Gilbert Gil
Ginette Leclerc et Pierre Labry
Noel Roquevert et Georges Colin
Noel Roquevert et Ginette Leclerc
Noel Roquevert et Maurice Salabert
Raymond Raynal et Noel Roquevert
Gilbert GIL Pierre Durban Ginette LECLERC Marcelle Levasseur Noël ROQUEVERT Stéfani Annie FRANCE Jacqueline Gabrielle FONTAN Madame Durban René GÉNIN Perrin Paul FAIVRE Monsieur Sauvel Fernand CHARPIN Colon Guy DECOMBLE Richard Georges COLIN Moreau Pierre LABRY le luthier Raymond RAYNAL l'avocat de Durban Michel SALINA Roger Zélie YZELLE la poivrote Eugène FROUHINS l'acheteur de cinémas René BLANCARD le procureur Georges VITSORIS le grec Fabienne VERANI l'entraîneuse Jacques BERLIOZ le président du tribunal Maurice SALABERT un complice de Stéfani Franck MAURICE l'homme de main de Stéfani Albert BROQUIN le gardien de prison Suzanne COURTAL la fausse cliente Paul BARGE le camionneur Jacques BEAUVAIS le serveur Albert BROUETT Lucien DESAGNEAUX
Quatrième film d’André Cayatte, « Le dernier sou », comme les précédents, fut produit par la firme allemande Continental. Le tournage débute en décembre 1943 mais s’interrompt car Ginette Leclerc tombe malade ; le film est achevé au printemps 1944 mais ne sortira qu’en 1946. Au scénario, on retrouve le nom de Louis Chavance, l’auteur de l’un des plus grands films de l’époque, « Le Corbeau ». Le film de Cayatte n’a pas la force du chef d’œuvre de Clouzot mais les personnages ne sont guère plus reluisants, à l’exception du héros incarné par Gilbert Gil, de sa mère et de sa fiancée.
Noël Roquevert dirige une bande d’escrocs qui arnaquent les naïfs qui passent à leur portée. C’est le cas de Pierre, recruté par une petite annonce, et sur le point d’avancer une somme importante – les économies de sa vieille mère - pour se lancer dans la vente de postes de radio. Marcelle, l’amie d’enfance de Pierre, travaille pour le chef de la bande ; comme elle aime Pierre, elle veut l’empêcher de se faire avoir et lui révèle le fin mot de l’histoire. Son patron (et ancien amant) décide, par vengeance, de tendre un nouveau piège à l’honnête jeune homme…
La distribution est aujourd’hui l’atout majeur du film. Roquevert est excellent et Ginette Leclerc joue très bien un personnage ambigu dont on devine la fin tragique. Charpin et Labry succombent à ses charmes. Gabrielle Fontan joue les bonnes mamans quand deux comédiens habitués aux rôles sympathiques, René Génin et Paul Faivre, trouvent ici un emploi plus trouble.
Lorsque le film sort enfin, en 1946, le logo de la Continental n’apparaît plus, et pour cause ! Contrairement au « Corbeau », le film n’amena pas de polémique. Cette année-là, André Cayatte et Ginette Leclerc, interdits un temps par le comité d’épuration, reprirent leur activité. Ce fut la dernière apparition de Fernand Charpin sur grand écran ; le comédien, décédé en novembre 44, avait ensuite tourné deux autres films mais ceux-ci étaient sortis en 45.
Jean-Paul Briant, Décembre 2024