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Premier bal 1941 Christian Jaque
Fernand Ledoux et Francois Perier
Fernand Ledoux et Jean Brochard
Gabrielle Fontan et Gaby Sylvia
Jean Brochard et Fernand Ledoux
Raymond Rouleau et Gaby Sylvia
Marie DÉA Nicole Noblet Fernand LEDOUX Michel Noblet, père de Nicole et Danielle Raymond ROULEAU Jean de Lormel Gaby SYLVIA Danielle Noblet François PÉRIER Ernest Vilar, amoureux de Nicole Jean BROCHARD Thomas, le domestique des Noblet Gabrielle FONTAN Marie, la gouvernante des Noblet Charles GRANVAL Docteur de Lormel, père de Jean Bernard BLIER le maitre d'hôtel au bal Louis SALOU François, majordome de Jean Marcel MAUPI Mélic, propriétaire de l'animalerie Anthony GILDÈS le facteur Marcel MOULOUDJI le télégraphiste José TORRES le danseur espagnol Géo FORSTER un jeune homme au bal
Un des tout premiers films produits sous l’Occupation, « Premier Bal » conserve encore son charme, surtout dans sa première partie située à Saint-Jean-de-Luz : Fernand Ledoux est un adorable paternel, savant farfelu et maladroit, incapable de la moindre autorité à l’égard de ses deux filles, aussi jolies l’une que l’autre mais de caractères opposés ; les deux comédiennes, Gaby Sylvia – la coquette Danielle – et Marie Déa – fantasque Nicole – sont excellentes.
On peut regretter que Marie Déa, qui tient le premier rôle, n’ait pas eu ensuite assez d’occasions de laisser libre cours à sa fantaisie – c’était déjà le cas dans « Pièges », deux ans plus tôt – et ses rôles les plus connus – Anne dans « Les visiteurs du soir » et Eurydice dans « Orphée » - ne développent guère cette facette précieuse de son talent.
François Périer en vétérinaire timide, amoureux de Marie Déa, est touchant et amusant, comme lors du fameux « premier bal » où, de dépit, il se soûle au champagne sous l’œil désapprobateur du maître d’hôtel interprété par son pote Bernard Blier. Jean Brochard et Gabrielle Fontan sont très bons en domestiques qui apprécient modérément les fantaisies de Ledoux. On aperçoit brièvement Louis Salou dans l’un de ses tout premiers rôles à l’écran ou encore Maupi et Mouloudji – ex « Disparu de Saint-Agil » chez le fidèle Christian-Jaque – mais surtout Charles Granval, très drôle dans son unique scène, en médecin qui ne retient plus les noms propres, ce qui peut poser un problème lorsqu’on vient demander pour son fils la main d’une jeune fille… et qu’il y en a deux !
La seconde partie, située à Paris, est moins réussie et l’on s’intéresse assez peu aux états d’âme de Raymond Rouleau partagé entre les deux sœurs comme à la transformation de Marie Déa en femme du monde. Le retour à Saint-Jean-de-Luz, qui ne manque pas d’émotion, nous réconcilie toutefois avec le film et ses personnages.
Jean-Paul Briant, Août 2023