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Nathalie Nattier et Yves Montand
Raymond Bussiere et Sylvia Bataille
Raymond Bussiere et Yves Montand
X2la diseuse de bonne aventure
X3le patron du bistro et Max Doria
Yves Montand Diego Nathalie Nattier Malou Pierre Brasseur Georges Julien Carette Monsieur Quinquina Saturnin Fabre Sénéchal Serge Reggiani Guy Sénéchal Jean Vilar le clochard Sylvia Bataille Claire Lécuyer Raymond Bussière Raymond Lécuyer Mady Berry Madame Quinquina Dany Robin Étiennette Jean Maxime l'amoureux d'Étiennette Fabien Loris le chanteur des rues Jane Marken Mme Germaine Gabrielle Fontan une voisine René Blancard le voisin de palier Christian Simon Cricri Lécuyer Michel Salina le chirurgien Colette Mareuil l'infirmière
SCENARIO Jacques Prévert ; IMAGE Philippe Agostini ; SON Antoine Archimbaud ; MONTAGE Jean Feyte et Marthe Gottié ; DECORS Alexandre Trauner ; MUSIQUE Joseph Kosma ;
« Dans mon beau quartier, la résistance c'est l'amour, c'est la vie. La femme, l'enfant sont des trésors, et le destin est un clochard dont on finira bien par brûler, au grand jour, les loques, la vermine et la sottise rapace. » - Paul Eluard, préface à la présentation du film
« Dernière manifestation du courant du réalisme poétique crée par Carné et Prévert. Même condensation dans le temps que pour "Le Jour se lève". Même entrelacs fatal de personnages et de destin que dans "Quai des brumes". Les dialogues de Prévert sont plus littéraires que jamais et jamais leur caractère allégorique et symbolique n'aura été aussi évadent (...) L'échec commercial du film fut notoire. On l'attribuera généralement au remplacement de Gabin et Dietrich par les débutants Yves Montand et Nathalie Nattier. (...) Placés dans la bouche d'acteurs infiniment plus ternes que ceux initialement choisis, et totalement dépourvus d'aura mythologique, les dialogues poétiques de Prévert tombait à plat, sonnaient creux (...) du coup, la majeure partie de la force expressive du film bascule du côté des « salauds », des personnages les plus noirs. Le pessimisme des deux auteurs s'en trouve accentué,; épaissi jusqu'à la caricature. Certes il y a du relief et même de la fantaisie dans toute cette noirceur, mais il faut croire que les spectateurs de 1946 n'en voulait plus (...) Le film représente le dernier travail cinématographique important de Prévert, très découragé par cet échec. A tous égards, ces Portes de la nuit ont bien l'allure et la résonance d'une fin de partie.» - Jacques Lourcelle, Dictionnaire du cinéma : les films, 1992
« Je n'ignorais pas que le film était loin d'être parfait. Je dit les craintes que m'inspirait cette histoire de résistant, que je n'avais pas désirée personnellement. Et plus particulièrement le manque d'enthousiasme que m'occasionnait la présence des deux acteurs principaux. Cependant, je croyais les autres interprètes suffisamment remarquables et la peinture d'un milieu et d'une époque pour laquelle j'avais dépensé des efforts constants, assez réussie, pour qu'on voit autre chose dans le film q'une banale histoire d'adultère. Je voulais encore croire à l'impartialité (...) Ce qui m'attrista le plus, ce fut de voir que le film, dès sa sortie, prit une couleur politique que, personnellement, je n'avais nullement cherché à mettre (...) » - Marcel Carné, La Vie à belles dents, 1975