Stellio Lorenzi - 1957
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Camille Fournier et Guy Decomble
Caussimon avec Rudy Lenoir et Michelle Manet
Francine Allard et Francois Vibert
Francine Allard Francois Vibert
Francois Vibert et Berthe Bovy
Francois Vibert et Helena Manson
Gina Niclos et Francois Vibert
Jean Roger Caussimon et Michelle Manet
Louis Arbessier et JR Caussimon
Jean-Roger CAUSSIMON Charles Naundorff Berthe BOVY Agathe de Rambaud Louis ARBESSIER Pezold Alain NOBIS Morel de Saint-Didier André VALMY le juge de Brandebourg Camille FOURNIER la duchesse d'Angoulême, soeur de Louis XVII François VIBERT Albouys Héléna MANSON Madame Albouys Lucien BLONDEAU Saint-Hilaire Francine ALLARD Caroline Guy DECOMBLE Vilbrayes Emile DRAIN Etienne de Joly Paul CRAUCHET le policier de Brandebourg Marius LAUREY l'employé de la Gazette de Leipzig Gina NICLOS Mme de Saint-Hilaire Michelle MANET Jeanne Naundorff Rudy LENOIR Van Meurs Georges HUBERT le président du tribunal de Brandebourg ALBERT-MICHEL un gardien du château de Versailles Louis SAINTEVE le docteur Pierre NAUGIER l'inspecteur Roland MENARD le récitant
Diffusé le 24 août 1957, « Un nommé Charles Naundorff » est la dernière des neuf « Enigmes de l’Histoire » concoctées par Alain Decaux et André Castelot : trois semaines plus tard, « Marie Walewska » lancera « La caméra explore le temps ».
De son vrai nom Karl-Wilhelm Naundorff, le héros de cette dramatique est le plus célèbre de la flopée de prétendus Louis XVII qui fleurirent au début du XIXe siècle. Si la duchesse d’Angoulême, seule survivante de la famille royale, se refusa toujours à le rencontrer, Naundorff sut convaincre de nombreux partisans, y compris l’ancienne gouvernante du Dauphin – rôle très bien tenu ici par la vénérable Berthe Bovy – ou encore un ancien ministre de Louis XVI, Etienne de Joly. Le film démarre en 1824 à Brandebourg alors que l’horloger Naundorff est accusé d’être un faux-monnayeur et condamné à trois ans de prison. On le retrouve à Crossen en 1828 où il s’attire la sympathie du commissaire Pezold à qui il confie le secret prétendu de sa naissance…
Jean-Roger Caussimon livre une belle interprétation de Naundorff même si on regrette que le film ne cultive pas davantage l’ambiguïté : on aurait aimé que le doute s’installe davantage dans l’esprit du spectateur. Le personnage de Jeanne Naundorff, son épouse, est presque inexistant et l’on ignore si elle crut jusqu’au bout aux chimères de son époux. Alain Nobis, André Valmy, Louis Arbessier ou Guy Decomble, entre autres, sont de très bons interprètes et l’on aime retrouver, le temps d’une scène unique, la causticité d’Héléna Manson, ironisant sur le pitoyable accent allemand de son époux avec la même malice qu’au temps de « Marie-Martine » face à Jules Berry.
A la fin de l’émission, Alain Decaux interviewe l’arrière-petite-fille de Naundorff qui se plaint que « la première famille de France » (sic !) n’ait pas trouvé plus d’écoute et de considération auprès des français. Les téléspectateurs sont alors invités à se prononcer sur l’identité de Naundorff ; le mois suivant, au début de « Marie Walewska », le résultat du sondage est proclamé : sur 912 réponses reçues, 683 téléspectateurs pensent que Naundorff est Louis XVII, ce qui amène ce commentaire d’André Castelot : « C’est très affligeant ! » alors que Decaux pense que « la vérité a triomphé ». Les analyses ADN ont depuis démontré que le Dauphin était bien mort au Temple mais tous n’en sont pas encore convaincus, à commencer par les descendants de Naundorff…
Jean-Paul Briant, Août 2021