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Charles Dorat et Viviane Romance
Emile Drain et Louis Florencie
Gridoux Favieres Lions et Dalban
Louis Lions derriere Paul Bernard
Michel Simon et Viviane Romance
Michel Simon et Viviane Romance
Paul Franck et Luicien Carol a droite
peut etre Michele Auvray a droite
Viviane Romance et Paul Bernard
Viviane Romance et Paul Bernard
Michel Simon Monsieur Hire Viviane Romance Alice Paul Bernard Alfred Chartier Charles Dorat Inspecteur Michelet Max Dalban Capoulade, le boucher Émile Drain Breteuil, patron du Petit Caporal Guy Favières Monsieur Sauvage Louis Florencie Inspecteur Marcelin Lucas Gridoux Fortin, le pharmacien Marcel Pérès Cermanutti, un forain Lita Recio Marcelle Jean-François Martial Loubet, le crémier Michel Ardan Fernand Michèle Auvray Madame Branchu Lucien Carol Inspecteur Benoit Olivier Darrieux Etienne Josiane Dorée (= Paulette Laurent) MouchettePaul Franck le docteur Philippon Madeleine Gidon Madame Capoulade Jenny Leduc Irma Louis Lions Marco Emma Lionnel la cliente Robert Balpo le client Lucien Paris Monsieur Branchu Sylvain Raphaël, le serveur du Petit Caporal Fernand Dally le chanteur Suzanne Desprès Madame Blanche, la cartomancienne Germaine Géranne Madame Arnaud Jean-Marie Amato un homme dans les autos-tamponneuses
Réalisation : Julien Duvivier
Scénario : Julien Duvivier, Charles Spaak, d'après le roman de Georges Simenon "Les Fiançailles de M. Hire"
Dialogues : Charles Spaak
Image : Nicolas Hayer
Assistants opérateurs : André Germain, Paul Souvestre
Effets spéciaux : Percy Day
Son : Joseph de Bretagne
Montage : Marthe Poncin
Décors : Serge Pimenoff
Musique : Jean Wiener
Chanson : Jacques Ibert - éd. Choudens éditeur
Maquillage : Acho Chakatouny
Assistants réalisateurs : Georges Régnier, Isle Goldblatt
Script : Martine Guillou
Régie : Lucien Pinoteau
Photographe de plateau : Raymond Voinquel
Format : NB - 35 mm - 1.37:1
Enregistrement sonore : Mono (RCA Photophone)
Tirage : Laboratoires GM Films
Directeur de production : Pierre Duvivier
Production : Filmsonor (Paris)
Tournage : du 08 janvier au 06 août 1946, Studios de La Victorine, Nice
Durée : 99 minutes
Date de sortie : 15 janvier 1947
Alors que les forains s'installent sur la place d'un faubourg parisien, on retrouve dans un terrain vague des abords le cadavre de Mademoiselle Noblet. La quarantaine, estimée de tous, on ne lui connait aucun ennemi et on ne veut voir dans ce crime que l'oeuvre d'un rôdeur, ou d'un sadique... Le quartier a bien son original, un certain Monsieur Hire, un célibataire bien mis, éduqué, mais passablement mystérieux. Depuis trois ans qu'il loue une chambre à l'hôtel du coin, l'homme n'a rien fait pour se faire accepter du voisinage. Il ne prend part à aucune conversation et s'il s'intéresse à la vie du quartier c'est uniquement pour en tirer des photographies qu'il saisit sur le vif. Certains le craignent et presque tous médisent de lui. Une séduisante jeune femme qui vient de poser ses valises à l'hôtel attire l'attention de Hire. Alice vient de passer des mois en prison à la place d'Alfred, l'homme qu'elle aime et qu'elle est venue retrouver. Celui-ci semble s'être acheté une conduite, travaille dans un garage, s'est parfaitement intégré à la vie du quartier et se montre le plus prompt à aider la police...
Un des derniers chefs-d'oeuvre de l'âge d'or du cinéma français qui fut boudé par le public et par la critique qui y voyaint un retour au réalisme poétique d'avant-guerre. C'est Charles Spaak qui propose à Duvivier de tourner une adaptation de l'oeuvre de Simenon. Le réalisateur comprend vite que son pessimisme s'accordera parfaitement avec celui de Simenon. Une défiance envers la nature humaine que les années passées entre collabos de la première heure, résistants de la vingt-cinquième heure - celle de l'épuration - et délateurs de toujours, n'avaient pu que renforcer. Le film sera donc le plus noir de son auteur, un catalogue des aspects les plus vils de la nature humaine... L'interprétation est évidemment dominée par Michel Simon qui n'a sans doute pas eu à chercher bien loin son personnage. Viviane Romance peut donner plus d'épaisseur à son personnage traditionnel de garce, qui est ici doublé d'une amoureuse prête à tout pour sauver celui qu'elle aime. La photographie et la réalisation touchent aussi à la perfection. Duvivier sait créer presque immédiatement le climat pesant de soupçon et de rejet de "l'étranger". Cela est particulièrement frappant quand on revoit le film. L'histoire ne se tient pas dans une rue, mais sur une place en terre battue, qui se transformera en arènes pour la corrida finale.
S.B. Avril 2021