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Armand Mestral et Francois Perier
Francois Perier et Maria Schell
Jany Holt entre Lapparent et Perier
Maria Schell avec Suzy Delair et Francois Perier
Maria Schell et Armand Mestral
Maria Schell et Francois Perier
Maria Schell et Jacques Harden
Mathilde Casadesus et Maria Schell
Suzy Delair et Mathilde Casadesus
Maria SCHELL Gervaise Macquart François PÉRIER Coupeau Suzy DELAIR Virginie Poisson Armand MESTRAL Lantier Jany HOLT Madame Lorilleux Jacques HARDEN Goujet Mathilde CASADESUS Madame Boche Micheline LUCCIONI Clémence FLORELLE Maman Coupeau Lucien HUBERT M.Poisson Jacques HILLING M.Boche AMÉDÉE Mes Bottes Hubert de LAPPARENT M.Lorilleux Hélène TOSSY Madame Bijard Yvonne CLAUDIE Madame Putois Rachel DEVIRYS Madame Fauconnier Georges PAULAIS Père Bru Chantal GOZZI Nana Christian FÉREZ Etienne à 13 ans Gérard DARRIEU Charles Jacqueline MORANE Madame Gaudron Pierre DUVERGER M.Gaudron Marcelle FÉRY la patronne du lavoir Armand LURVILLE le président du tribunal Denise PÉRONNE une laveuse Simone DUHART la marchande de poissons André WASLEY le père Colombe Ariane LANCELL Adèle Jacques BERTRAND le contremaître Aram STEPHAN le maire Georges PEIGNOT M.Madinier Max ELBÈZE Zidore Jean RELET le sergent de ville Roger DALPHIN un ouvrier Jean GAUTRAT Bec Salé Christian DENHEZ Etienne à 8 ans Patrice CATINEAUD Claude à 6 ans Michèle CAILLAUD Lalie Gilbert SANJAKIAN le fils Boche Yvette CUVELIER Augustine Bernard MUSSON un scribe Paul PRÉBOIST un spectateur au cabaret
L'ASSOMMOIR a connu de nombreuses adaptations au cinéma et ce, dès 1905, sous le titre "Les ravages de l'alcoolisme" puis de nouveau en 1909, 1911, 1917 - "Drink" en version américaine ! - et 1921 pour la période muette ; en 1933, Gaston Roudès propose une première version parlante avec Line Noro dans le rôle principal ; GERVAISE, adapté par Aurenche et Bost et mis en scène par René Clément, est certainement l'une des plus belles adaptations de Zola jamais réalisées.
Le film est pour l'essentiel fidèle au roman, même si la fin diffère puisque l'on n'assiste pas à la mort de Gervaise qui sombre dans l'alcoolisme après la disparition de Coupeau. Les scènes fortes ne manquent pas, à commencer par l'extraordinaire bagarre au lavoir entre Maria Schell et Suzy Delair avec en conclusion la fessée reçue par la sournoise Virginie (Suzy Delair est magistrale dans ce rôle). La crise de delirium tremens qui mène à l'internement de Coupeau est spectaculaire et François Périer étonne dans un personnage négatif, inhabituel pour lui à cette époque. Dans un registre moins dramatique, la fête de Gervaise où tous les voisins sont invités est magistralement mise en scène, chaque interprète - de Jany Holt à Florelle en passant par Armand Mestral et Mathilde Casadesus - y trouvant l'occasion de développer sa partition. Le roman est désespéré et le film ne l'est pas moins : les seuls personnages positifs - le forgeron Goujet et le petit Etienne - disparaissent aux deux tiers du film comme pour annoncer la déchéance de Gervaise.
Raymond Queneau écrivit pour le film la chanson "A quoi bon dormir" interprétée par Gervaise lors de la fête. Le film a obtenu plusieurs récompenses : Maria Schell reçut la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine au Festival de Venise ; François Périer obtint, lui, le prix du meilleur acteur décerné par l'académie britannique du cinéma qui attribua au film son premier prix.
Jean-Paul Briant, juillet 2020