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Jeanne Moreau et Georges Wilson
Lucien Raimbourg et Pierre Brasseur
Pascale Audret et Jeanne Moreau
Pascale Audret et Judith Magre
Pierre Bertin et Pascale Audret
Yvette Etievant et Jeanne Moreau
Jeanne MOREAU Mère Marie de l'Incarnation Alida VALLI Mère Thérèse de Saint-Augustin Pascale AUDRET Blanche de La Force Madeleine RENAUD la première Prieure Anne DOAT Soeur Constance de Saint-Denis Pierre BRASSEUR le Commissaire de la Révolution Georges WILSON l'aumônier du Carmel Hélène DIEUDONNÉ Soeur Jeanne de la Divine Enfance Pierre BERTIN Marquis de La Force Claude LAYDU Chevalier de La Force Judith MAGRE Rose Ducor Jean-Louis BARRAULT le mime Pascale DE BOYSSON Soeur Cécile Yvette ETIÉVANT Soeur Lucie, la tourière Lucien RAIMBOURG le commissaire-adjoint Simone ANGÈLE Soeur Agnès Jacqueline DANE Soeur Gabrielle Paula DEHELLY Soeur Catherine Anouk FERJAC Soeur Elisabeth Sophie GRIMALDI Soeur Anne de Jésus Lydia LESTER Soeur Gertrude Margo LION Soeur Saint-Louis Nicole POLACK Soeur Charlotte Hélène VALLIER Soeur Agathe Renaud MARY Fouquier-Tinville Albert RÉMY un sans-culotte Camille GUÉRINI Docteur Javeline Lucien ARNAUD le cocher du marquis de La Force Daniel CECCALDI l'officier au pied de l'échafaud Gérard DARRIEU un sans-culotte Pascal MAZZOTTI un incroyable Claire OLIVIER une carmélite Dominique ZARDI un sans-culotte Julien VERDIER
Finalement réalisé en 1959 par le chef-opérateur Philippe Agostini, « Le dialogue des carmélites » est un projet déjà ancien de Georges Bernanos, inspiré par la nouvelle de Gertrud von Le Fort, « La dernière à l’échafaud ». Cité comme co-réalisateur du film, le Père Bruckberger lui avait demandé d’écrire les dialogues de l’adaptation en 1947. La production, jugeant les dialogues de Bernanos « complètement anti-cinématographiques » (!), annula le projet. Après la mort de l’écrivain, le texte fut d’abord représenté sur scène en 1952 puis transformé en opéra par Poulenc avant de parvenir enfin au grand écran dans une version remaniée.
La production ne manque pas de moyens comme on le remarque dans les scènes de foule à la figuration abondante. Malgré la force du sujet, l’émotion n’est pas aussi présente que dans les versions théâtrales de l’œuvre où la voix de Bernanos a libre cours. Pour ne citer qu’une scène, les doutes de la vieille prieure au moment de mourir ont une force étonnante dans le texte original mais sont réduits à une scène trop brève. De même, la vision des révolutionnaires paraît ici bien caricaturale.
La distribution est prestigieuse : Alida Valli, Jeanne Moreau, Madeleine Renaud, Pierre Brasseur et même Jean-Louis Barrault en mime, excusez du peu ! Aux côtés de ces « monstres sacrés », deux jeunes actrices sont particulièrement touchantes et l’on ne peut que recommander le film à tous ceux qui les apprécient à juste titre : il s’agit de Pascale Audret et Anne Doat, cette dernière surtout dans le rôle de la rieuse sœur Constance. On remarque encore Pierre Bertin ou Judith Magre mais d’autres comédiennes comme Claire Olivier et Margo Lion doivent se contenter de joindre les mains avant de monter héroïquement à l’échafaud ! Seule Hélène Dieudonné, qui joue la vieille carmélite sourde, se fait remarquer lorsqu’elle pousse à bout le redoutable commissaire campé par Pierre Brasseur.
Jean-Paul Briant, Mars 2022