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Claude Pieplu et ses transistors
Daniel Laloux et Philippe Moreau
deux minets de la bande des Bromures
inconnu 2 fete foraine a gauche
la femme qui lit au restaurant
la jeune femme chez la couturiere
Laloux Amos et Herbert la bande des Japonais
Marie christine barrault et Juliette Brac
Claude Piéplu Gaston Faber / Georges Brevin (tous les épisodes) Gérard Lartigau Henri Petit-Garin (tous les épisodes) Hubert Deschamps Onésime, le directeur 1 (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8) Robert Rimbaud le directeur 2 (1, 2, 3, 4, 5, 7, 8) Jean Tissier Marcel, l’inventeur 1 (1, 2, 3, 4, 7, 8) Henri Virlojeux l’inventeur 2 (1, 2, 3, 4, 7, 8) Gaétan Noel l’inventeur 3 (1, 2, 3, 4, 7, 8) Raymond Bussières l’inventeur 4 (1, 2, 3, 4, 7, 8) Marie-Christine Barrault Catherine (1, 2, 4, 5, 6, 8) Evelyne Istria Claudine, la réceptionniste de l’hôtel de France (1, 2, 4, 5, 6) Madeleine Clervanne la veuve Poulard (1, 2, 3, 4, 5) Harry Max le Prof (4, 5, 6) Clément Harari Tonton, le patron des Bromures (4, 6) Géo Wallery le patron de l’hôtel (1, 3, 4, 5, 6) Françoise Wulf la concierge (1) Madeleine Barbulée la couturière (2) Jacqueline Staup la locataire qui n’est pas Mme Leclerc (2) Philippe Moreau le patron des Japonais (2, 3) 4 mort ? Daniel Laloux Jérémie (2, 3, 4) [crédité Daniel Lalou] Jean Amos le chauffeur 1 (2, 3, 4) Jean Herbert le chauffeur 2 (2, 3, 4) Christian Le Guillochet le chauffeur 3 (2, 3, 4) Maurice Bourbon Monsieur L’Enfant (2) Max Desrau le passant qui court (2) Marc Eyraud le commissaire Boulet (3, 4, 5, 6) Angelo Bardi l’inspecteur Cigalot (3, 4, 5, 6) André Julien l’inspecteur Grima (3, 4, 5, 6) Juliette Brac la baronne George (5, 6, 8) Jean Champion le patron du cirque (5, 6) Noëlle Leiris Hirondelle, la patronne du cirque (5, 6) [créditée Noelle Leris] Marcel Charvey le majordome de la baronne (5) François Chodat le chauffeur 4 (3) Marc Monjou l’inspecteur Santoni (3) Ari Arcadi le veilleur de nuit (3, 4) Daniel Romand le premier minet (3, 4, 6) Patrick Ponsard le deuxième minet (3, 4, 6) Daniel Rivière le troisième minet (4, 6) Claude Martin le quatrième minet (4, 6) Sam Assayag un livreur (3, 6) Roger Tomatis un livreur (3, 6) Rita Maiden Mme Tantomère, la cliente au caniche (3) Jean-Paul Frankeur : le journaliste (6) Fred Personne Nestor Pilette (7, 8) Andrée Damant Louise Pilette (7, 8) Raymond Meunier Félicien Tabar (7, 8) Lucie Arnold Germaine Tabar (7, 8) Pierre Frag le curé (7, 8) Martin Trévières Emile, le patron du café (7, 8) Louise Roblin Simone, la patronne du café (7, 8) Georges Montillier le tambour (7, 8) Jacques Charby le secrétaire de mairie (7, 8) Roger Trapp un colistier de Pilette (7, 8) Fred Ulysse Gauthrin, le garagiste (7, 8) Claude Debord l’instituteur (7) Jacques Davila le colleur d’affiches pour Tabar (7, 8) Jean-Gabriel Nordmann le colleur d’affiches pour Pilette (7, 8) Michel Rosenberg l’ami des Pilette (7, 8) Christian Freund Jeannot, le fils Pilette (7) Jacques Jeannet Julien, le malade (7, 8) Claudine Berg Fernande, la femme de Julien (7, 8) Fernand Bercher le notaire (7) Noëlle Hussenot Rosette, la postière (8) Raymond Vital un colistier (8) Paul Bisciglia un colistier (7, 8) Christian Brocard un colistier (8) Albert Harivel un colistier de Pilette (7, 8) Raymond Malfray un colistier (8) René Wiard un colistier (8) Guy Vassal le motard (8) Christiane Rorato la jeune fille à la mairie (8) Jean Sylvain un homme aux condoléances (1) Georges Guéret un spectateur du match de rugby (1) Yvon Lec le général Languepierre, locataire du 211 (2) Pierre Durou un agent de police soupçonneux dans la rue (3) Jean-Pierre Elga le crieur de journaux (4, 6) Jacques Wallet un agent de police lors de l’arrestation de la bande des Bromures (6) Jacques David un colistier de Pilette (7) Jean-Michel Molé un colistier de Pilette (7, 8)
Réalisation : Dolorès Grassian [créditée Dolorès Grassyan]
D’après une idée originale de Dolorès Grassian
Adaptation et dialogues : Paul Sorèze, avec la collaboration de Dolorès Grassian & Michel Andrieu
Directeur de la photo : Jean Graglia (N&B)
Cameraman : Maurice Metivier
Assistant opérateur : Claude Mathè
Opérateurs : Michel Bienvenu, Hedwige Bernard & Sophie Menuet
Musique originale : François de Roubaix
Ingénieur du son : Maurice Teboul
Perchman : Michel Hubert
Mixage : Claude Gilson
Décorateur : Gilles Vaster
Assistant décorateur : Jean Caromel
Ensembliers : Emeric Genini & Jacques Robert
Accessoiristes : Serge Playe & Michel Gaulard
Maquilleuse : Colette Dagon
Costumière : Gisèle Roos
Habilleuse : Danièle Ellouet
Chef machiniste : Christian Alaine
Chefs électriciens : Daniel Virely & André Moal
Script : Catherine Donaud
Assistants réalisateurs : Claude Souef & Michel Latouche
Animation : Manichak Aurance & Didier Moreau
Directeur de production : Jacques Brua
Durée : 54mn, 54mn, 56mn, 54mn, 52mn, 53 mn, 48 mn, 48 mn
Diffusion : du 3 juillet au 21 août 1969, tous les jeudis, sur la 1re Chaîne de l’O.R.T.F.
Commentaire : Faber est un brillant représentant de Magica, société de farces et attrapes. Vieilli, il songe à sa succession et désigne à ses directeurs, parmi tous les jeunes vendeurs venus en congrès, le naïf Henri Petit-Garin pour faire la campagne de vente prospective de la nouvelle invention : le Déca-U.S.E., ensemble de tubes, permettant une infinie variété d’assemblages et donc d’utilisations. Armé de la Bible de Faber, Vendre pour vendre, Petit-Garin arpente les rues de la ville Parodix. Face au faible succès de ses démarches, Magica décide de le seconder par Faber lui-même, rajeuni et rendu méconnaissable grâce aux quatre inventeurs de la maison : l’émérite vendeur se fait passer pour un commercial de la filiale américaine, Georges Brevin, venu en étude. Mais le Déca-U.S.E. intrigue, suscite la convoitise de deux bandes rivales, les Japonais et les Bromures. Faber et Petit-Garin sont kidnappés. La police, perplexe, s’en mêle. L’affaire fait grand bruit et contribue au succès de l’invention. Alors Faber décide de tester le village de Bourtoucourt : « Nous ne pouvons pas négliger les populations rurales », déclare-t-il.
L’argument sert une fable loufoque, portée par un comique de l’absurde. Les années 1960 sont traversées par un esprit corrosif, celui de Jean-Christophe Averty, de Hara-Kiri et du théâtre de Ionesco, qu’on retrouve dans cette satire de la société de consommation, de la prétendue « modernité » et de la persuasion de la vente. Plutôt culotté pour la télévision de 1969. Les Shadoks avaient déchaîné un scandale, en avril 1968. Et voici que la voix si singulière des Shadoks, celle de Claude Piéplu, prend le corps de Faber. C’en est trop pour la presse qui relaie le mécontentement de téléspectateurs excédés. Chacun y rivalise de sarcasmes. L’Aurore écrit : Que ferait donc Faber ? Des excuses aux téléspectateurs pour avoir osé présenter une aussi lamentable ânerie. » Jacques Siclier, en revanche, défend l’œuvre dans Le Monde : « Rien ici ne correspond aux habitudes prises en matière de feuilleton et de comique, et les personnages de Faber sont trop à l’image du monde moderne pour ne pas gêner. » La cinéaste Dolorès Grassian (créditée Grassyan au générique) répond à la polémique dans Télé 7 Jours (voir le scan sur le site).
Avec le recul, on peut reconnaître quelques faiblesses de rythmes, certaines visions trop caricaturales (l’aspect « clochemerle » du monde rural, la partie la plus convenue), un esprit parodique qui tombe à plat avec les deux bandes rivales (les gangsters en trench-coats et les minets yéyés lisant des BD), mais le propos critique reste hélas très moderne. La richesse du feuilleton tient dans son absurdité, la galerie des personnages et un jeu d’une telle liberté qu’il semble souvent reposer sur de l’improvisation. Gérard Lartigau et Claude Piéplu mènent la danse avec un bonheur communicatif. Tout le casting est remarquable, puisé parmi le vivier des artistes fantaisistes de l’époque, de Hubert Deschamps à Harry Max, le chanteur Daniel Laloux, Jean Herbert (alias Popeck), avec des excentriques chevronnés comme Raymond Bussières, Jean Tissier, Madeleine Clervanne et Clément Harari. A noter une quasi débutante Marie-Christine Barrault (elle tournait la même année Ma nuit chez Maud). Un très surprenant feuilleton de l’O.R.T.F. qui a gardé intact son insolence burlesque.
D’abord peintre, Dolorès Grassian (née en 1921 à Istanbul) avait emporté un prix pour son court métrage La Surface perdue (1966) avec Bernard Fresson. Elle ne tournera son premier long qu’en 1974, Le Futur aux trousses, dans lequel se retrouvent son sens de la satire du monde moderne exprimée dans Faber et son goût pour les comédiens ; on y retrouve Gérard Lartigau, Jacqueline Staup, Pierre Frag, Claude Debord, Jean-Pierre Elga, Rita Maiden, Roger Trapp et Fred Ulysse. Elle tournera encore Le Dernier Baiser (1977) avec Annie Girardot, et, en 1984, un dernier feuilleton, Un homme va être assassiné. Elle était l’épouse du documentariste Mario Ruspoli, qu’elle assista sur plusieurs films dont le célèbre Regards sur la folie (1961). Elle est décédée en 2009.
(Christophe Bier)
Merci à Jean-Pierre Pecqueriaux pour l'identification de Michel Rosenberg, Jean Amos, Jean-Michel Molé et Yvon Lec.