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  • Madeleine Clervanne

    Naissance : 1897
    Décès : 1975
     
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    Madeleine CLERVANNE

    Quinze films en tout et pour tout, et toujours pour de courtes apparitions, voilà le bilan cinématographique bien léger proposé par Madeleine Clervanne. Pourtant, cette comédienne agitée de tics et soubresauts, qui se déplace comme un automate hilarant, prête à jouer toutes les caricatures de duègnes qu’on lui propose, est l’une des actrices les plus cocasses que nos écrans nous ont permis de découvrir. Quel dommage qu’à l’exception d’Yves Robert et de Philippe de Broca si peu de cinéastes aient eu l’envie d’employer régulièrement cette irrésistible mémé indigne !

    Elle a 45 ans lors de sa première apparition à l’écran : assez jeune encore mais la mine revêche, elle joue brièvement une gardienne de prison dans « Les anges du péché » (1943). Et puis plus rien pendant 17 ans. Pour son retour à l’écran, elle campe Mme de Bréauté-Beuzeville dans « La famille Fenouillard » (1960), signé Yves Robert qui la rappelle pour « Bébert et l’omnibus » (1963). Pierrette, la camériste sourcilleuse d’Odile Versois dans « Cartouche » (1961), reste sans doute son personnage le plus fameux avec celui de Delphine, la cuisinière de l’évêque dans « Le diable et les dix commandements » (1962) : deux femmes qui n’apprécient guère les familiarités, ni l’attitude désinvolte d’un Belmondo charmeur ni le langage trop vert de Michel Simon. Bouche pincée, mine d’oiseau fureteur, voix cassante, elle participe à d’autres films célèbres comme « Arsène Lupin contre Arsène Lupin » (1962) ou « La bonne soupe » (1963). De Broca la retrouve dans un film à sketches, « Les veinards » (1962), et surtout « Le roi de cœur » (1966) où elle joue Brunehaut auprès de l’ami Palau en Albéric : un merveilleux couple de vieux zinzins échappés de l’asile ! Ajoutons à cela la grand-mère Galipeau, qui rêve de survivre à Michel Serrault, l’increvable héros du « Viager » (1971). Dans son dernier film, « Pas folle la guêpe » (1972), elle joue l’amie d’une riche vieille dame, la grande Françoise Rosay.

    A la quinzaine de films évoqués, on peut ajouter autant de titres tournés pour la télévision, à commencer par la détestable Mme Mac Miche, la marâtre qui ne songe qu’à battre son neveu, pourtant « Un bon petit diable » (1961). Ce personnage en fait d’office une figure favorite du Théâtre de la Jeunesse puisqu’on la revoit, martiale et même amoureuse, dans « La fille du capitaine » (1962) puis viennent « La case de l’Oncle Tom » (1963) et surtout « David Copperfield » (1965) dans le rôle de l’excentrique Betsy Trotwood. Dans « Les vieilles dames de Polchester » (1962), elle terrorise littéralement sa voisine de palier, la fragile Hélène Dieudonné. Cocotte sur le retour dans « Chéri » (1962) ou Baronne de Kermadec dans « Rocambole » (1965), elle entre définitivement dans le cœur du public en jouant Honorine, la bonne sympathique et grognon du célèbre feuilleton « Vive la vie ». Ne pouvait manquer à l’appel Madame Pernelle, la fieffée bigote de « Tartuffe » (1971). Au théâtre, elle avait créé en 1961 le fameux personnage de Mamy, la grand-mère alcoolique de « Huit femmes », rôle qu’elle reprend dix ans plus tard pour une mémorable séance d’Au Théâtre Ce Soir. Dans « La Duchesse d’Avila » (1973), Madeleine revêtit encore fraise, voilette et mantille pour le plaisir de jouer une dernière fois les duègnes, avant le grand départ… 


    Jean-Paul Briant


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    2 Commentaires

    Du Vercors

    Date : 22-12-2017 Heure : 23:02:13



    Madeleine Clervanne excellait dans les rôles de vieille tante acariâtre, grincheuse et sévère, de l'adaptation d'Un bon petit diable" à celle de "David Cooperfield" pour le petit écran..composition inoubliable qui a marqué ,à l'époque, toute une génération de jeunes téléspectateurs.

    Christian Souque

    Date : 21-11-2018 Heure : 09:25:17



    Un nom qui brille pour moi au firmament, je l’ai toujours admirée grandement, ses intonations toujours si musicales, ses expressions toujours si justes… Ce timbre de voix reconnaissable entre mille et toujours si clair et précis, pourvu de grandes richesses… Cet œil triste, malin, guilleret ou farouche… Ce sourire si piquant, cette mine si inspirée…Oui, elle pour moi dans le panthéon de nos plus grandes comédiennes et je me désespère d’être né bien trop tard pour ne pas l’avoir connue davantage. Pour les amoureux du théâtre dont je suis, cet immense talent donne des grâces infinies et mille autres charmes inconnus des passants. Madeleine ou Zoé, qu’importe la retrouver, même dans le rôle le plus bref, est une bénédiction, comme un jardin secret, auquel toujours on aspire en un frémissement du cœur.