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L'auteur du livre : Giovanni Guareschi

Né le 1" mai 1905 à Parme d'une mère institutrice et d'un cultivateur passionné de mécanique et gentiment farfelu, Guareschi fait très tôt ses débuts dans la presse, à La voce di Parma. Officier de cavalerie, il est mobilisé durant la Seconde Guerre mondiale. Monarchiste de cœur, il fonde en 1945 un hebdomadaire satirique, Candido, qui se caractérise par un anticommunisme passionné. Le 23 décembre 1946, à Milan, il termine une nouvelle intitulée Péché confessé, petite histoire de cent cinquante lignes mettant en scène un prêtre de village qui reçoit dans son église la visite de son ennemi intime, le maire communiste Peppone. Publiée dans Candido, l'histoire suscite l'enthousiasme et Guareschi reçoit des centaines de lettres de lecteurs qui lui demandent la suite des mésaventures de ses deux personnages. Ainsi naissent Don Camillo et Peppone qui, au fil des années et de quelque trois cents chroniques (qui seront réunies en cinq volumes tirés à des millions d'exemplaires et traduits dans à peu près toutes les langues), vont faire la fortune de leur auteur qui place judicieusement celle-ci dans l'agriculture et dans un restaurant évidemment bapiisé « Le Don Camillo ». Il décède d'une crise cardiaque en juillet 1968 alors qu'il pêche tranquillement dans les eaux du Tïcino.■

Le réalisateur : Julien Duvivier

Né en 1896 à Lille, Duvivier tourne en 1919 son premier film. Haceldama ou le prix du sang. Les 70 films qui vont suivre feront de lui l'un des chefs de file des cinéastes des années 1930, avec des chefs d'oeuvre comme La Bandera en 1933, La Belle Equipe en 1936, Pépé-le-Moko et Un carnet de bal en 1937. Après la guerre, il tourne sans relâche, adaptant Simenon (Panique), Tolstoï (Anna Karénine), John Dickson Carr (La Chambre ardente). Il connaît un succès immense avec Le Petit Monde de Don Camillo en 1952, puis tourne Le Retour de Don Camillo, et achève sa carrière avec Diaboliqu ement vôtre en 1967. C'est l'année où il meurt d'une crise cardiaque au volant de sa Jaguar, qui va percuter par hasard la voiture d'un de ses amis, le ministre Maurice Schumann. ■

Le scénariste : René Barjavel

Il est né clans le Sud de la France, à Nyons, le 24 janvier 1911. De sa ville natale, il a gardé un léger accent, un goût prononcé pour l'huile d'olive et la pratique de certaines superstitions. Ainsi, il n'entreprendra jamais rien sans les conseils de son astrologue. Fils de boulanger, petit-fils de paysan, il découvre sa vocation, le journalisme, en 1939. Quatre ans plus tard, il publie son premier roman, Ravages, inaugurant ainsi une série d'oeuvres flirtant avec la science-fiction où l'humour et l'invention s'allient à la tendresse et à la satire. Suivent entre autres : Le Voyageur Imprudent, Tarendol, Les Chemins de Katmandou, Le Grand Secret, etc. Comme le cinéma l'attire également, il signe scénarios et dialogues de films, travaillant avec Henri Verneuil (Le Mouton à cinq pattes), Julien Duvivier (Le Petit Monde de Don Camillo, La Grande Vie, Chair de poule, Boulevard), Jean-Paul Le Chanois pour son adaptation des Misérables avec Jean Gabin et Bourvil. Il meurt à 74 ans, en 1985, des suites d'un malaise cardiaque, après avoir livré ses souvenirs d'enfance dans La Charrette bleue.■

Les acteurs

Gino Cervi

Fils d'un journaliste critique dramatique, Luigi Cervi, plus connu sous le nom de Gino Cervi, naît à Bologne, en Emilie, le 3 mai 1901. Il suit des études classiques, fréquente divers cours d'art dramatique et, grâce à son père, côtoie un certain nombre de « monstres sacrés » de la scène italienne. Il débute en 1924 dans La Vierge folie d'Henry Bataille, avant d'entreprendre une longue tournée en Europe. Il commence sa carrière cinématographique en 1934 dans Frontière. Il joue alors les jeunes premiers romantiques, enchaîne films et pièces et monte sa propre compagnie. A la scène, il incarne notamment Hamlet et Cyrano de Bergerac. A l'écran, il est associé au triomphe de La Couronne de fer d'Alessandro Blasetti en 1940 (il apparaît dans environ 200 films en 50 ans de carrière), et, à la télévision italienne, il campe bien des années plus tard le personnage du commissaire Maigret. Avec son 1.78 m et ses 84 kg, son jeu simple et naturel, sa maîtrise des compositions intelligentes relevées d'une pointe de truculence méridionale, il s'était imposé comme l'un des grands comédiens italiens, mais connaît la véritable notoriété internationale en devenant le maire communiste Peppone face à Fernandel-Don Camillo tout au long des cinq films de la série, du Petit Monde de Don Camillo à Don Camillo en Russie. Il meurt en Toscane des suites d'un œdème pulmonaire en janvier 1974. ■

Jean Debucourt

De son vrai nom Jean Pelisse, fils de comédiens, il est né le 19 janvier 1894. Parcours classique : Conservatoire, troupe de l'Odéon, théâtre de boulevard, puis pensionnaire de la Comédie-Française. Au cinéma, où il débute en 1922, il excelle à camper les notables, les bourgeois cossus, les médecins, les avocats, sous la direction des plus grands : Marcel Pagnol, Sacha Guitry, Max Ophuls, Autant-Lara, Renoir. Paradoxalement, il trouve son rôle le plus mémorable en ne paraissant pas à l'écran : la voix du Christ dans Le Petit Monde de Don Camillo, c'était lui ! Il disparaît en 1958. ■

Sylvie

Elle s'appelle en réalité Louise Sylvain, née en 1883. En 1900, elle lance à la face du jury du Conservatoire, après sa première réplique : « Vous n'avez pas eu le temps de me juger, au revoir, messieurs ! », et s'en va jouer Les Femmes savantes et L'Arlésienne à l'Odéon. Elle a débuté à l'écran à 27 ans, en 1912, aux côtés de Gabriel Signoret dans un Britannicus cinématographique évidemment muet. Bien des années plus tard, elle plaisante : «Je date de la lampe à pétrole, mais c'est passionnant de voir tout changer. » Plus de cent rôles vont faire sa notoriété —justicière en deuil dans Le Corbeau de Clouzot, mère haineuse et paralysée dans Thérèse Raquin de Carné... — mais un seul film fit sa gloire, La Vieille Dame indigne de René Allio. Elle a alors 81 ans et, pour sa fabuleuse prestation, reçoit avec un sourire malicieux le prix Marylin Monroe. Discrète, et même secrète, elle nous quitte en 1970 en laissant le souvenir d'une étonnante comédienne, elle qui disait : « Moi, une grande comédienne ? Je ne mesure pas 1,60 m. » ■