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Un curé de choc

RESUME : En 1950. à Bassa, dans un village de la plaine du Po, les communistes viennent de remporter une victoire écrasante aux élections municipales, et le garagiste Peppone se retrouve maire. Tandis qu'il fête bruyamment son triomphe. Don Camillo. le curé du pays, converse, selon son habitude, avec le Christ. Le bouillant ecclésiastique ne décolère pas de cette victoire des rouges Du haut de sa croix, Jésus essaie de le raisonner et de l'apaiser. En vain ! Pour marquer sa désapprobation et, en même temps, couvrir les haut-parleurs des sympathisants de Peppone. Don Camillo se met â sonner les cloches à toute volée. C'est le signal des hostilités entre le maire et le curé, qui refuse de baptiser le dernier-né de Peppone sous le prétexte que l'enfant doit se prénommer Lénine ! Pourtant, une sorte d'amitié inavouée, fondée sur une estime réciproque, permet aux deux hommes de se retrouver dans les cas graves et de faire front côte àcôte pour le bien de la commune et de la paroisse. Ainsi s'unissent-ils en secret pour sauver le bonheur de Gina et Mariolino qui veulent se marier, mais dont les familles se détestent. Ainsi Don Camillo arrache-t-il à Peppone la promesse de faire réparer le clocher de son église ; en échange, il lui rédigera ses affiches puisque le maire est illettré. Mais les autorités ecclésiastiques s'inquiètent des éclats du turbulent curé qui, à l'occasion, n'hésite pas à jouer du poing pour remettre dans le droit chemin ses ouailles récalcitrantes. ■

Extrait du livre : Don Camillo ne s'est pas privé d'exprimer son opinion sur les candidats de gauche aux élections. Un soir, comme il rentre au presbytère à bicyclette, un individu surgi de la haie le roue de coups de bâton, sans qu'il voie son visage. Peu après, Peppone, le communiste, vient se confesser et avoue être l'auteur de la bastonnade. Don Camillo s'agenouille au pied du cruficix : «— Jésus, si j'ai été un bon serviteur, faites-moi une grâce ; laissez-moi au moins lui casser ce cierge sur le dos. Après tout, une bougie, ce n'est pas grand-chose. — Non! répondit Jésus, tes mains sont faites pour bénir, non pour frapper. Don Camillo soupira, se signa, fit la génuflexion et s'éloigna de l'autel ; puis il se retourna de nouveau face à l'autel pour se signer encore et se trouva naturellement derrière Peppone qui était à genoux, plongé dans ses prières. — Ça va, grogna Don Camillo, en croisant ses doigts et regardant Jésus. Les mains sont faites pour bénir, mais les pieds, non! — Ça c'est vrai aussi, dit Jésus du haut de l'autel, mais, attention, Don Camillo, rien qu'un ! Le coup de pied partit comme la foudre. Peppone encaissa sans ciller puis il se leva, et, soulagé, il soupira : — Il y a dix minutes que je l'attendais. Maintenant je me sens mieux. — Moi aussi! s'exclama Don Camillo, dont le cœur était désormais clair et net comme le ciel serein. Jésus ne dit rien; mais on voyait qu'il était content lui aussi.»