Fric-Frac 1939 Maurice Lehmann Fernandel Arletty Michel Simon
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Un naïf chez les apaches

RESUME : Un dimanche, au vélodrome, alors qu'il assiste à une course, Marcel, modeste employé de la bijouterie Mercandieu, fait la connaissance de Jo-les-bras-coupés (ainsi surnommé à cause de sa fainéantise chronique), un cambrioleur, et de Loulou, une demoiselle de petite vertu. Ignorant tout de leurs coupables activités, Marcel, séduit par la jeune femme, invite le couple à prendre un verre. Comprenant tout le bénéfice qu'elle peut tirer de Marcel, Loulou se laisse courtiser et accepte de dîner avec lui. Cependant, Renée Mercandieu, la fille du bijoutier, a jeté son dévolu sur Marcel et ne cesse de lui faire des avances qu'il repousse non moins systématiquement. Sans se laisser décourager, elle achète un vélo afin de se joindre à Marcel qui a projeté un dimanche à la campagne avec ses nouveaux amis. Cette balade à bicyclette lui permet de s'apercevoir que Jo et Loulou sont de bien louches personnages. En outre, sa jalousie est piquée au vif quand elle voit Marcel flirter sans équivoque avec Loulou. Celle-ci apporte régulièrement le fruit de son labeur à son homme, Tintin, qui purge une peine de prison. Et comme il a besoin d'une grosse somme d'argent pour améliorer son ordinaire et pour payer son avocat afin d'obtenir une libération conditionnelle, Loulou décide de passer à l'action et de mettre sur pied le cambriolage de la bijouterie Mercandieu. Au même moment, indigné par les allusions malveillantes de Renée concernant Loulou, Marcel quitte son emploi. Il se rend au café qui sert de quartier-général à Jo et à Loulou et se retrouve pris dans une rafle de police. C'est au commissariat qu'il apprend qui sont exactement ses amis...

Extrait du livre :
Jo et Loulou ont mis le
grappin sur Marcel, employé de
bijouterie ingénu qui est loin de
s'imaginer que le tandem
appartient au milieu. Mais Jo n'a
pas compris que si Loulou fait sa
gracieuse avec Marcel c'est
uniquement pour préparer le
terrain de leur prochain fric-frac.

JO — Ça n'fait rien, j'aurais pas cru
ça de toi.
LOULOU — Ça, quoi?
JO — Que tu pouvais être mordue pour
un gonce comm' çui là! J'peux pas en
dire du mal mais vrai, entre nous, il est
pas fortiche. Comme moule à gaufre, il
se pose un peu là!... Ah! quelle fleur
de nave, mes amis!
LOULOU — T'as fini?
JO — Si encore il était beau mec,
j'comprendrais. Mais pour c'qui est d'la
frime, il est plutôt tarte!
LOULOU — T'as fini, j'te demande?
JO — Et puis c'est pas un homme !
T'as entendu ce qu'il a bonni au flic,
l'aut' dimanche à la Porte Maillot?
" Excusez-moi, monsieur l'Agent, je
n'avais pas vu le signal. " Va donc, eh
dégarni!... Maintenant, t'as p'être
envie d'changer d'milieu?... T'en
pinces peut-être pour la vie bourgeoise
sur tes vieux jours? »
Edouard Bourdet - « Fric-frac» Stock ■