Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves. En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
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Abel Gance et Colette Darfeuil
Maurice Martenot au premier plan
Samson Fainsilber et Jean d Yd
Sylvie Gance Samson Fainsilber et Jean d Yd
Victor Francen et Major Heitner
X1 a gauche peut etre Monique Rolland
Victor Francen Martial Novalic Abel Gance Jean Novalic Colette Darfeuil Geneviève de Murcie Samson Fainsilber Schomburg Sylvie Gance Isabelle Bolin Georges Colin Werster Jean d'Yd M. de Murcie Jeanne Brindeau Mme Novalic Major Heitner le médecin Albert Bras Vanda Gréville Philippe Hersent L. Laumon Monique Rolland Saint-Allier Aleksandr Vertinsky Marie Lacroix Maurice Martenot musicien Ondes Martenot
REALISATION Abel Gance ; SCENARIO Abel Gance, Jean Boyer, H.S. Kraft, d'après une histoire de Camille Flammarion ; IMAGE Maurice Forster, Roger Hubert, Jules Kruger, Nikolas Roudakoff ; MONTAGE Mme Bruyère, Mme Marguerite ; MUSIQUE Arthur Honegger, Maurice Martenot, Michel Michelet ; DIRECTION ARTISTIQUE César Lacca, Lazare Meerson, Walter Ruttmann ; EFFETS VISUELS W. Percy Day ; ASSISTANT REALISATEUR Edmond T. Gréville ; PRODUCTION K. Ivanov ; Sortie le 23 janvier 1931
Martial Novalic est un astronome reconnu et célébré dans le monde entier. Son frère Jean est un poète mystique et idéaliste qui rêve d'un monde débarrassé de la guerre et de la violence et d'une Europe unie au sein d'une République Universelle. Il repousse Geneviève, la jeune femme qui l'aime, pressentant que son destin est de souffrir et de se sacrifier pour faire triompher ses idées. A la suite d'un quiproquo, Jean est grièvement blessé à la tête et perd peu à peu la raison. Il lègue à Martial et à Geneviève le soin de faire connaître au monde son testament spirituel. Le moment est d’ailleurs venu pour l'humanité de se rassembler. Selon les observations de Martial, la terre va être heurtée par une comète géante. La fin du monde est pour bientôt...
CRITIQUE(S)
« Devant l'effort considérable et souvent heureux dont témoigne un tel film, il faut commencer, ce n'est que justice, par des éloges. LA FIN DU MONDE est une œuvre violente et pathétique, d'inspiration généreuse, qui passionnera le grand public. Ce visionnaire adroit qu'est Abel Gance, aux desseins incertains et tumultueux, sollicité tour à tour par Jésus et l'Apocalypse, l'ivresse de la bonté et les voluptés du paroxysme, a fait avec LA FIN DU MONDE un grand pas vers la connaissance de soi-même et la discipline de ses dons... Abel Gance ne cesse pas encore de croire en son génie, mais... il lui sera beaucoup pardonné, parce qu'il a beaucoup aimé son trop grand sujet et ses personnages enfantins, venus de l’Évangile à travers le roman-feuilleton (…) On peut sourire de la philosophie puérile et des concepts sommaires d'Abel Gance. N'empêche que LA FIN DU MONDE est très supérieur à METROPOLIS ou LA FEMME DANS LA LUNE. Fritz Lang est sans doute plus malin, mais Gance a une âme. On se trouve vraiment, avec Gance, en présence d'un être qui met son art au service de son esprit et de son cœur, et qui veut travailler, de toutes ses forces de metteur en scène, à rendre les hommes meilleurs. C'est ce qui élargit ses films... » - André Lang, Pour vous, janvier 1931
« (…) Qu'importent les histoires complètement imbéciles de spéculations boursières, de mobilisation générale, de propagande par T.S.F. Tant pis pour cette religiosité théâtrale qui encombre tous les films de Gance(…) Toute la partie sonore est désastreuse. Son moindre défaut est d'être mal enregistrée et incompréhensible à plus d'un endroit. Le dialogue détruit l'image plus souvent qu'il ne la complète, Ajoutez qu'il s'efforce d'atteindre au sublime avec une constance qui devient rapidement comique. » - Denis Marion, Revue du cinéma, mars 1931