Toutes les images sont cliquables pour les obtenir en plus grand.
Eugene Stuber et Franck Maurice
Gabriel Gabrio et Alexandre Rignault
Marchand Rignault et Costantini
Maurice Maillot et Alice Field
X5 gendarme peut etre Gerald Castrix
Gabriel Gabrio Charles Alice Field Greta Paul Azaïs Jean-Pierre Sylvia Bataille Marie-Louise Alexandre Rignault Pascal Lucien Nat CarlosMaurice Maillot Petit Louis Marcel Maupi un marinier Nino Constantini un ouvrier du chantier Henri Marchand un ouvrier du chantier Jean Clarens Van Hoek, le patron du chantier Eugène Stuber un ouvrier du chantier Franck Maurice un ouvrier du chantier Gérald Castrix le gendarme ? R. Sissa Gisèle Picard
Réalisation : Jacques Constant
Scénario et dialogues : Jacques Constant
Image : Nicolas Toporkoff
Opérateurs : Pierre Montazel, Martin
Montage : Roger Mercanton, V. Posner
Son : Michel Picot
Musique : Henri Verdun
Interprétation : Orchestre symphonique de Paris, dirigé par Louis Wins
Enregistrement : Système S.I.S.
Chansons : Henri Verdun / Jacques Constant
Décors : Jean Douarinou, Coutant
Régie générale : Grégoire Metchikian
Régie extérieurs : Trignol
Assistants : Davis, Simone Chavaudra
Tirage : Laboratoires L.T.C.
Production : Société Union Française de Production Cinématographique
Tournage : 1939 - Studios Photosonor
Extérieurs : Noyon - Villeneuve-la-Garenne - "les extérieurs ont été tournés avec le concours des Chantiers navals Franco-Belges"
Date de sortie : 13 décembre 1940
« Campement 11, campement 12, campement 13... si vous avez traîné comme je l’ai fait le long des fleuves, des plaques, le plus souvent usées par le temps, vous ont révélé l’existence de ses camps. Après des milliers et des milliers de kilomètres parcourus sur les rivières et les canaux, c’est là que les mariniers trouvent les spécialistes de la réparation, de la remise en état. Ce sont des espèces d’instituts de beauté pour péniches. Une vingtaine, une trentaine de masures serrées les unes contres les autres, deux ou trois bistrots, une sente donnant sur le fleuve, chemin défoncé par les roues des camions faisant la liaison entre la terre et l’eau, un coin de grève à peine abrité tenant lieu de chantier, voilà tout un chantier.
Là vivent des gens à qui appartiennent des lois et des coutumes qui leurs sont propres. On se marie entre soi, on règle ses comptes entre soi, le reste du monde n’a pas à savoir. Les règles sont toujours respectées. Un seul lien relie ses être à leur monde : Le fleuve. Chaque péniche apporte au campement les nouvelles des autres camps. Les nouvelles sont attendues, commentées. La marine fluviale est une grande famille. Rares sont les étrangers qui peuvent y pénétrer. Plus rare encore sont les étrangères. Les étrangères… L’étrangère.
Et comme c’est là toute mon histoire, pour que vous la viviez comme moi je l’ai vécue, il me suffira de vous préciser mes souvenirs. Cela commença un dimanche, un dimanche pas tout à fait comme les autres dimanches. Un dimanche avec des baraques, un tir, un manège. Il y avait Charles le chef, Pascal son meilleur ami, Marie-Louise, sa fille, Lejeune, Génin, Petit Louis, les autres et enfin elle. Son nom, c’était… Greta ! »
Au milieu des flonflons du bal, Greta flirte ouvertement avec Petit Louis, provocant la jalousie de Carlos, son fiancé du moment. Dans l’altercation qui suit, Carlos blesse mortellement son rival. A la stupéfaction générale, Charles prend la défense de Greta, qui traîne pourtant derrière elle une réputation exécrable de croqueuse d‘hommes. Chacun sait ici que son inconstance à déjà entraîner d’autres drames. En dépit des avertissements de Pascal, Charles s’amourache de Greta avec qui il entame une véritable petite idylle loin du campement. Le secret est vite éventé. Les mariniers se détournent un à un de Charles et la bonne marche du campement est affectée. Greta, de son côté, le presse d’officialiser leur relation… Jean-Pierre, le neveu de Charles, arrive au campement pour travailler comme ouvrier du chantier. Le soir, devant tous les mariniers réunis, Charles met les choses au point : Que cela plaise ou non, Greta est sa femme, et quiconque lui manquera de respect aura affaire à lui. Un peu plus tard, dans le chantier désert, Jean-Pierre croise Greta . Les jeunes gens ne se connaissent pas, mais se plaisent beaucoup…
COMMENTAIRE(S) :
« Voici un grand film injustement méconnu, sur la voie du cinéma réaliste, d’un scénariste de réputation sulfureuse, auteur de plusieurs projets avortés. Campement 13, réalisé en décors naturels, raconte son propre tournage, ses accidents, et la douleur dans laquelle il a vu le jour. Des dialogues teintés d’un humour acide, une mise en scène sans effets, des interprètes sobres. Une œuvre à redécouvrir.» - Éric Le Roy, Le nouveau Guide des films, sous la direction de Jean Tulard, éditions Robert Laffont, 2005
Stéphane Bruyère, mars 2018