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Distribution :
Si les fiches que je réalise pour BDFF pèchent parfois par leur non-exhaustivité côté distribution, c'est que je n’ai pu réunir le nom de tous les acteurs, faute de preuves.
En effet, la passion du cinéma qui m’anime ne m’assure pas toujours les moyens d’investigations suffisants, aussi certaines fiches pourront-elles sembler bien incomplètes aux cinéphiles qui les consulteront. Elles ont cependant le mérite de se baser sur des éléments dûment vérifiés.
Images du film :
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Document sans nom
Lucien COËDEL William Farnell alias Roger Laroque Maria CASARES Julia de Terrenoire Louis SALOU Commissaire Lacroix Paul BERNARD Paul Luversan Simone VALÉRE Suzanne Jean DESAILLY Raymond de Noirville Jean TISSIER Baron de Cé Paulette DUBOST Victoire RELLYS Tristot André GABRIELLO Pivolot Lucien BLONDEAU Monsieur de Terrenoire Jean SINOËL le père Auguste Paul FAIVRE Champagnon Raymond DANDY le maître à danser Émile DRAIN le chirurgien Luce FABIOLE l'infirmière Odette BARENCEY Blanche, femme de chambre de Julia Jean DIÉNER le domestique de Julia Albert MALBERT le paysan Gustave GALLET l'ami de Lacroix Léon LARIVE le patron du café Lucien HECTOR Paul FORGET
Document sans nom
« La revanche de Roger-la-honte » : le titre annonce la couleur et les affiches de l’époque n’hésitaient pas, étonnamment, à illustrer la scène finale ! Douze ans ont passé. Roger Laroque et sa petite Suzanne sont installés au Canada où Laroque, sous le nom de William Farnell, a prospéré. Suzanne avoue à son père qu’elle l’a toujours cru coupable du meurtre de Gerbier. Laroque décide de rentrer en France pour démasquer le véritable assassin. Son ancienne maîtresse, Julia, a épousé Monsieur de Terrenoire, un industriel qui a relancé le prototype automobile imaginé par Laroque…
L’une des surprises de cette suite de « Roger-la-Honte » est justement d’assister à une course automobile en 1897, où Jean Desailly et Simone Valère, le jeune couple du « Voyageur de la Toussaint », se disputent la victoire : image féministe inattendue, c’est en effet la fille de Roger Laroque qui conduit elle-même le prototype.
Deux personnages, déjà bien campés dans la première partie, s’étoffent de façon intéressante : le commissaire Lacroix, joué par Louis Salou, se complait désormais dans l’absinthe mais n’a pas renoncé à retrouver Laroque ; le Baron de Cé est devenu journaliste et maître-chanteur, ce qui permet à Jean Tissier d’en rajouter dans la veulerie suave.
Notre trio comique a muté mais le ménage à trois perdure : Paulette Dubost, désormais mariée à Gabriello, a pris Rellys, le « petit dadais », pour amant. Charles Spaak a soigné leurs dialogues, ainsi ce passage où Gabriello, le fameux bafouilleur, reproche à Rellys son écriture peu lisible, ce qui lui vaut cette belle réplique : « Toi, c’est quand tu parles que tu es illisible ! »
Lucien Coëdel, excellent dans les deux films, ne put malheureusement exploiter les bénéfices de cette belle interprétation : il retrouvera bien Salou et Casarès dans « La Chartreuse de Parme » mais un an à peine après la sortie du film, le 6 octobre 1947, il disparaissait dans un accident de train resté mystérieux.
Dans le court rôle du maître à danser, paraît Raymond Frau dit Dandy, pionnier méconnu du cinéma burlesque, qui joua plus de 150 bandes comiques dès 1912 en Italie – sous le pseudonyme de Kri-Kri – puis en France à partir de 1919. Artiste de music-hall, il côtoie sur la scène du Moulin Rouge ou des Folies Bergères de grandes vedettes comme Mistinguett, Joséphine Baker ou Tino Rossi. « Le dompteur », un sketch à succès de 1928, devient un court-métrage muet puis sonorisé, « On demande un dompteur », aussitôt suivi d’un second, « L’héritage de Lilette » ; fait trop souvent oublié, c’est dans ces deux films que son partenaire à la scène fit ses débuts à l’écran : il s’appelait Jean Gabin !
Jean-Paul Briant, février 2022
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Maria Casares et Jean Desailly
Maria Casares et Lucien Blondeau
Paulette Dubost et Simone Valere
Simone Valere et Lucien Coedel
Lucien COËDEL William Farnell alias Roger Laroque Maria CASARES Julia de Terrenoire Louis SALOU Commissaire Lacroix Paul BERNARD Paul Luversan Simone VALÉRE Suzanne Jean DESAILLY Raymond de Noirville Jean TISSIER Baron de Cé Paulette DUBOST Victoire RELLYS Tristot André GABRIELLO Pivolot Lucien BLONDEAU Monsieur de Terrenoire Jean SINOËL le père Auguste Paul FAIVRE Champagnon Raymond DANDY le maître à danser Émile DRAIN le chirurgien Luce FABIOLE l'infirmière Odette BARENCEY Blanche, femme de chambre de Julia Jean DIÉNER le domestique de Julia Albert MALBERT le paysan Gustave GALLET l'ami de Lacroix Léon LARIVE le patron du café Lucien HECTOR Paul FORGET
« La revanche de Roger-la-honte » : le titre annonce la couleur et les affiches de l’époque n’hésitaient pas, étonnamment, à illustrer la scène finale ! Douze ans ont passé. Roger Laroque et sa petite Suzanne sont installés au Canada où Laroque, sous le nom de William Farnell, a prospéré. Suzanne avoue à son père qu’elle l’a toujours cru coupable du meurtre de Gerbier. Laroque décide de rentrer en France pour démasquer le véritable assassin. Son ancienne maîtresse, Julia, a épousé Monsieur de Terrenoire, un industriel qui a relancé le prototype automobile imaginé par Laroque…
L’une des surprises de cette suite de « Roger-la-Honte » est justement d’assister à une course automobile en 1897, où Jean Desailly et Simone Valère, le jeune couple du « Voyageur de la Toussaint », se disputent la victoire : image féministe inattendue, c’est en effet la fille de Roger Laroque qui conduit elle-même le prototype.
Deux personnages, déjà bien campés dans la première partie, s’étoffent de façon intéressante : le commissaire Lacroix, joué par Louis Salou, se complait désormais dans l’absinthe mais n’a pas renoncé à retrouver Laroque ; le Baron de Cé est devenu journaliste et maître-chanteur, ce qui permet à Jean Tissier d’en rajouter dans la veulerie suave.
Notre trio comique a muté mais le ménage à trois perdure : Paulette Dubost, désormais mariée à Gabriello, a pris Rellys, le « petit dadais », pour amant. Charles Spaak a soigné leurs dialogues, ainsi ce passage où Gabriello, le fameux bafouilleur, reproche à Rellys son écriture peu lisible, ce qui lui vaut cette belle réplique : « Toi, c’est quand tu parles que tu es illisible ! »
Lucien Coëdel, excellent dans les deux films, ne put malheureusement exploiter les bénéfices de cette belle interprétation : il retrouvera bien Salou et Casarès dans « La Chartreuse de Parme » mais un an à peine après la sortie du film, le 6 octobre 1947, il disparaissait dans un accident de train resté mystérieux.
Dans le court rôle du maître à danser, paraît Raymond Frau dit Dandy, pionnier méconnu du cinéma burlesque, qui joua plus de 150 bandes comiques dès 1912 en Italie – sous le pseudonyme de Kri-Kri – puis en France à partir de 1919. Artiste de music-hall, il côtoie sur la scène du Moulin Rouge ou des Folies Bergères de grandes vedettes comme Mistinguett, Joséphine Baker ou Tino Rossi. « Le dompteur », un sketch à succès de 1928, devient un court-métrage muet puis sonorisé, « On demande un dompteur », aussitôt suivi d’un second, « L’héritage de Lilette » ; fait trop souvent oublié, c’est dans ces deux films que son partenaire à la scène fit ses débuts à l’écran : il s’appelait Jean Gabin !
Jean-Paul Briant, février 2022
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