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GOURMANDISE Claudine Dupuis et Henri Vidal
LUXURE Jacques Fabbri et Franck Villard
LUXURE Maurice Ronet et Francette Vernillat
LUXURE Maurice Ronet et Viviane Romance
ORGUEIL Francoise Rosay et Michele Morgan
ORGUEIL Frederique Hebrard au centre
ORGUEIL Jean Debucourt et Michele Morgan
ORGUEIL Louis Seigner et Michele Morgan
ORGUEIL Marcelle Praince et Robert Auboyneau
ORGUEIL Marguerite Cassan et Yolande Laffon
ORGUEIL Robert Auboyneau et Jean Debucourt
ORGUEIL Yolande Laffon et Francoise Rosay
ORGUEIL Yolande Laffon et Jean Debucourt
PARESSE Claire Gerard et Noel Noel
PARESSE Jean Solar et Madeleine Barbulee
PARESSE Noel Noel et Jacqueline Plessis
L'AVARICE ET LA COLERE par Eduardo de FILIPPO
Paolo STOPPA Alvaro Eduardo DE FILIPPO Eduardo Germini Isa MIRANDA Madame Alvaro
LA PARESSE par Jean DREVILLE
NOËL-NOËL Saint Pierre, le directeur céleste Jacqueline PLESSIS la Paresse Madeleine BARBULEE la secrétaire céleste Jean SOLAR le secrétaire céleste Louis de FUNES Paul Gaston Martin Paul AZAÏS le patron du restaurant Claire GERARD la femme belge Janine MILLER la standardiste Jacqueline MONSIGNY
LA LUXURE par Yves ALLEGRET
Viviane ROMANCE Madame Blanc Franck VILLARD Ravila Francette VERNILLAT Chantal Maurice RONET le curé Jacques FABBRI Julien Sophie SEL l'amie de Chantal Claude ARVELLE la servante Gabriel GOBIN le gendarme Laure PAILLETTE une paroissienne
L'ENVIE par Roberto ROSSELLINI
Andrée DEBAR Camille Orfeo TAMBURI Olivier Nicola CIARLETTA le modèle
LA GOURMANDISE par Carlo RIM
Henri VIDAL Henri et Antonin Claudine DUPUIS la paysanne Jean RICHARD le paysan Paul FAIVRE un joueur de cartes Yvonne YMA une convive
L'ORGUEIL par Claude AUTANT-LARA
Michèle MORGAN Anne-Marie de Pallières Françoise ROSAY Élisabeth de Pallières Louis SEIGNER Oncle Henri Jean DEBUCOURT Monsieur Signac Yolande LAFFON Madame Signac Marcelle PRAINCE la présidente Marguerite CASSAN Isabelle Signac Frédérique HEBRARD la jeune fille Robert AUBOYNEAU le jeune homme Yves BRAINVILLE le commandant Julienne PAROLI la bonne Sacha PITOËFF le pianiste Germaine STAINVAL une invitée
LE HUITIÈME PÉCHÉ par Georges LACOMBE Gérard PHILIPE le meneur de jeu et le peintre Robert DALBAN le forain Philippe RICHARD le cardinal Alfred BAILLOU le bossu Nicole REGNAULT une femme à la fête foraine Louis VONELLY un homme à la fête foraine Blanche DENÈGE
Film prestigieux si l’on se fie à son générique, « Les sept péchés capitaux » première version est surtout un film décevant. L’entrée en matière, sur le thème de l’avarice et de la colère, un sketch signé Eduardo de Filippo, serait une bonne mise en bouche mais l’on préfèrerait entendre les comédiens italiens dans leur langue maternelle et non doublés. Le numéro de Paolo Stoppa en propriétaire avare est très réussi, contrairement aux excès d’Isa Miranda en proie à la colère.
« La paresse » vue par Noël-Noël et Jean Dréville amuse un temps malgré des effets spéciaux rudimentaires qui nous valent le plaisir de voir apparaître un Louis de Funès miniaturisé gesticulant sur le bureau de Saint Pierre. « La luxure », signé Yves Allégret, ne suscite guère d’enthousiasme mais amène une petite surprise : l’apparition de Maurice Ronet en jeune curé bien timide. Roberto Rossellini adaptant « La chatte » de Colette pour le sketch consacré à l’envie, ce n’était pas l’idée du siècle et l’on s’ennuie autant qu’Andrée Debar. On s’amuse davantage avec « la gourmandise » vue par Carlo Rim même si le sketch paraît léger. Gérard Philipe en meneur de jeu fait le lien entre les récits mais n’a pas vraiment l’occasion de briller ; il nous révèle aussi « le huitième péché », à savoir les dangers de l’imagination dans un sketch final peu convaincant.
Au bout du compte, un seul sketch paraît vraiment réussi, celui de Claude Autant-Lara consacré à « L’orgueil ». Françoise Rosay et Michèle Morgan incarnent un duo mère-fille issu d’une aristocratie déchue. Par orgueil, la jeune femme accepte une invitation à un bal de fiançailles alors qu’elle n’a guère les moyens d’y paraître. Un vol de bijoux lui vaut une humiliation publique qu’elle transforme en une éclatante manifestation d’orgueil. Comme souvent, Aurenche et Bost proposent la satire des classes privilégiées et de leur hypocrisie, représentées ici par le couple Jean Debucourt-Yolande Laffon. Ici frère et sœur, Louis Seigner et Françoise Rosay s’affrontent dans une bonne scène et l’on aperçoit Sacha Pitoëff en pianiste dans sa première prestation – muette – à l’écran de même que Frédérique Hébrard dans un numéro amusant de jeune fille délurée.
Jean-Paul Briant, Octobre 2023