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Jacques Dumesnil et Marie Louise Godard
Palmyre Levasseur et Gaby Morlay
Pierre Magnier et Jacques Baumer
Rene Dupuy Lysiane Rey et Jacqueline Pagnol
Saturnin Fabre et Irene Corday
Gaby Morlay Sœur Claire et Claire Lebourg Jacques Dumesnil Gérard Clairval, premier amour de Claire Jacques Baumer Henri Lebourg, père de Claire Marcelle Géniat Sœur Louise et Tante de Claire Palmyre Levasseur Sœur Ophélie Saturnin Fabre Siméon, musicien Lysiane Rey Nadine, fille de Siméon Jacqueline Pagnol Cri-Cri, fille de Siméon Irène Corday Lucette, fille de Siméon René Dupuy Albert, le gentil amoureux de Nadine Pierre Magnier M. Dupuis-Villeuse, éventuel beau-père de Claire Georges Vitray Le notaire André Nicolle Le Directeur des Folies-Bastille Charles Lemontier Le financeur des Folies-Bastille Marie-Louise Godard La tante de Gérard Clairval Made Siamé Une invitée au bal 1900 Renée Thorel Une invitée au bal 1900 Jacqueline Pierreux Une invitée au bal 1900 (à confirmer) Sinoël Le jardinier du couvent Renée Gardès La femme au dispensaire Camille Guérini Claire Mafféi Hélène de Verneuil
« Les Ailes des anges » est un film réalisé par Robert Peguy et sorti en pleine guerre, en 1943.
C’est un « mélo », dans la lignée du « Voile Bleu », qui permet à Gaby Morlay d’incarner un joli rôle altruiste, comme elle savait si bien le faire.
Elle incarne le rôle d’une religieuse qui approche de la soixantaine, est supérieure d’un couvent et elle est Soeur Claire. Avec les autres sœurs, elle tient un dispensaire pour accueillir les miséreux. Elle fait appel pour jouer de l’harmonium à Siméon (Saturnin Fabre), musicien quelque peu farfelu, veuf et père de trois filles :
Nadine (incarnée par la chanteuse Lysiane Rey et que l’on connaît aussi pour être la mère du comédien Patrick Préjean). Puis vient Cri-Cri, jouée par Jacqueline Bouvier (qui deviendra Mme Marcel Pagnol,) et enfin Lucette (Irène Corday) qui vit un drame. Lucette s’est laissé séduire par un beau Monsieur qui avait négligemment oublié de lui dire qu’il était marié, et qui s’empresse de fuir quand il apprend que la jeune fille est enceinte de lui.
Soeur Claire essaie de l’aider, voyant le désespoir de Lucette prête à tout hélas. Cette dernière lui rétorque que, religieuse, elle ne peut comprendre son chagrin. Soeur Claire, en silence, les yeux embués de larmes se souvient…
Elle avait 20 ans en 1900, une très jolie robe et elle valsait sur l’air bien connu « Reviens, veux-tu ...». A ce bal, elle avait fait la connaissance du sémillant Gérard Clairval, aviateur, inventeur et aventurier. Elle avait éprouvé un tendre sentiment pour ce séduisant jeune homme (Jacques Dumesnil). Mais malgré une attirance réciproque, Gérard ne s’était pas engagé et ne lui avait rien promis. Le père de Claire, Henri Lebourg (Jacques Baumer) homme d’affaires, tenait à lui faire épouser le fils d’un riche ami, dans le but de fortifier ses marchés.
Claire qui n’avait plus de nouvelles de Gérard, parti au bout du monde, et a accepté d’obéir à son père. Mais voilà que le vent a tourné, les affaires d’Henri Lebourg se sont effondrées et il en est mort subitement. Le mariage fut annulé. Claire n’avait plus aucune raison de vivre. Sa tante, religieuse, (Marcelle Géniat) l’aura aidée à traverser cette épreuve et à son tour, Claire devint donc religieuse elle aussi. Le contact avec les autres plus malheureux qu’elle, donna un sens à sa vie. Elle prononça ses vœux définitifs et fut affectée à Nancy.
La guerre éclate en 1914 et elle s’occupe alors des blessés. En 1915, elle voit avec surprise le nom de Gérard Clairval. Il est gravement blessé, aveugle, et n’a plus que quelques heures à vivre. Il demande à Soeur Claire de faire une commission à sa femme, mère de ses enfants, pour lui demander pardon. Il ne l’a jamais vraiment aimée, car il avait au fond de son coeur, la jolie jeune fille du bal qu’il n’avait pas osé demander en mariage. Le jeune homme meurt sans savoir qu’il parlait justement à cette jeune fille.
Siméon le musicien a rejeté sa fille Lucette et le regrette. Il joue dans un théâtre et sa fille Nadine est repérée par Belin (Charles Lemontier) un homme riche qui joue les sponsors, et profite de son pouvoir. Nadine a rompu avec le gentil Albert, électricien, sérieux (René Dupuy), qui du coup est parti du théâtre. Belin veut engager Nadine mais refuse Cri-Cri ; de plus il fait comprendre à sa protégée qu’il est en droit d’exiger des compensations en nature. La jeune fille se défend et quitte la scène.
Les deux filles retrouvent Siméon leur père et Cri-Cri fait en sorte de favoriser le retour d’ Albert ; on apprend que ce dernier s’est occupé de Lucette, maintenant maman d’un petit enfant.
Tout rentre dans l’ordre grâce à Soeur Claire qui favorise les retrouvailles et Siméon se réjouit d’être grand-père ! Enfin un garçon !
Un joli film, bien interprété, à des années lumières de notre cinéma actuel, mais que l’on a plaisir à regarder, dans le cadre du ciné-club.
Donatienne Roby, décembre 2024